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Monde: L’Afro-Américain Eric Adams, ex-policier, remporte la mairie de New York

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Il est seulement le second maire afro-américain de l’histoire de New York: l’ancien policier et militant antiraciste Eric Adams a remporté mardi haut la main la mairie de la mégapole américaine, un parcours hors du commun pour cet enfant d’une famille pauvre qui avait flirté avec la criminalité.

L’élu démocrate de 61 ans a écrasé comme prévu son rival républicain Curtis Sliwa, 67 ans, selon des résultats préliminaires du bureau des élections de la ville. Eric Adams a ainsi raflé 67% des suffrages exprimés contre environ 27% pour Curtis Sliwa, dans une ville classée à gauche mais où les inégalités économiques et sociales entre différentes communautés sont extrêmement marquées.

« Ce soir, j’ai réalisé mon rêve et, de tout mon coeur, je vais lever les barrières qui vous empêchent de réaliser les vôtres », a lancé le nouvel édile, tout sourire, chemise blanche et pouce levé devant ses partisans réunis dans un hôtel de Brooklyn.

« Il était temps. Les travailleurs ont dorénavant une voix », s’est félicité Jakwan Rivers, président noir américain d’une association de quartier et ami du nouveau maire.

Cette victoire est de fait une consécration pour Eric Adams, élevé par des parents défavorisés de Brooklyn et de Queens où il a connu la délinquance et les interpellations policières violentes avant de devenir capitaine de police et d’y créer un syndicat de lutte contre le racisme. Il est entré ensuite en politique, élu local démocrate de l’Etat et de la ville de New York, tremplin vers la mairie.

« Le petit gars »

En larmes après avoir voté mardi matin dans son quartier natal, Eric Adams avait estimé que cette élection représentait une revanche sociale pour le « petit gars » qu’il était dans sa jeunesse et donc pour les New-Yorkais des classes populaires.

« C’est historique ! », s’était exclamé Anthony Williamson, un ouvrier de 58 ans, après avoir voté Adams: « C’est super. Cela montre que nous avons tous une chance d’y arriver à New York et en Amérique, quelle que soit sa couleur de peau ».

Dans les derniers jours de la campagne axée sur l’insécurité, le nouveau maire s’était accroché à la télévision avec Curtis Sliwa, personnage haut en couleur, toujours coiffé d’un béret rouge et qui a créé en 1979 une sorte de milice, les « anges gardiens », patrouilles bénévoles censées lutter contre les agressions dans les rues, au côté de la police.

L’ancien policier Eric Adams a encore été très applaudi mardi soir lorsqu’il s’est de nouveau engagé à être intraitable contre les crimes et délits dont les indicateurs sont passés au rouge en 2020. « Nous n’allons pas seulement parler de sécurité, nous allons avoir de la sécurité », a-t-il promis.

Jusqu’aux dernières heures de la campagne, il s’est affiché en défenseur des classes moyennes et populaires, mais aussi comme un proche des milieux d’affaires de Manhattan, poumon financier mondial.

Budget à 100 milliards

Le successeur de l’impopulaire Bill de Blasio gérera le plus gros budget municipal des Etats-Unis: 98,7 milliards de dollars pour l’exercice 2021-2022.

Eric Adams aura aussi la main sur la plus importante force de police du pays (NYPD, 36.000 employés), dont il devra poursuivre les réformes, mais sans se mettre à dos son ancien corps d’origine puissant et syndiqué.

Devenu policier lorsque New York était un coupe-gorge dans les années 1980, il y passe 22 années jusqu’au rang de capitaine. En 1995, il y fonde un syndicat qui se bat encore contre le racisme.

Car dans son histoire, la police new-yorkaise a souvent été accusée de fermer les yeux sur des agents violents, racistes et corrompus. Et elle fut encore la cible de plaintes en 2020 pour la répression de manifestations antiracistes du mouvement Black Lives Matter, après le meurtre de George Floyd par un policier blanc à Minneapolis.

Dans une ville qui a payé un lourd tribut à la pandémie (34.000 morts), Eric Adams devra gérer les retours à la normale des écoles, bureaux et commerces. Lutter aussi contre les inégalités sociales criantes, le mal-logement, les infrastructures en piteux état, les risques climatiques. Faire fermer enfin Rikers Island, une terrible prison surpeuplée, ultraviolente et insalubre.

Enfin, Eric Adams est très fier d’être devenu végan en 2016 pour soigner son diabète et a écrit un livre de cuisine pour convaincre les Afro-Américains de faire de même.

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Drogue : Le cannabis va être classé comme moins dangereux aux États-Unis

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Drogue : Le cannabis va être classé comme moins dangereux aux États-Unis

Sous l’impulsion de Joe Biden, le cannabis va passer de la catégorie 1 à la catégorie 3, marquant un tournant dans la décriminalisation de la marijuana et le développement de l’industrie.

Le gouvernement de Joe Biden a officiellement lancé jeudi une procédure pour reclasser le cannabis comme substance moins dangereuse. Cette décision marque un changement significatif dans la politique américaine de lutte contre la drogue et pourrait faciliter la décriminalisation de la marijuana et le développement de l’industrie du cannabis.

Le ministère de la Justice propose de retirer le cannabis de la catégorie 1 des substances, où il est actuellement classé aux côtés de l’héroïne, du LSD et de l’ecstasy. La catégorie 1 est réservée aux substances considérées comme très addictives et sans utilisation médicale légale. Désormais, le cannabis serait classé en catégorie 3, aux côtés de substances présentant un risque de dépendance modéré à faible, comme certains médicaments à base de codéine. La proposition sera soumise à la décision de l’Agence antidrogue américaine (DEA).

Cette décision n’est pas une surprise, car des informations avaient déjà fuité fin avril. Actuellement, l’usage récréatif et médical du cannabis est légal dans 24 États américains, et plusieurs autres États autorisent son usage uniquement à des fins médicales. Cependant, en restant classé parmi les substances les plus addictives, le cannabis expose toujours les possesseurs et vendeurs à des poursuites fédérales.

En 1970, sous la présidence de Richard Nixon, le Congrès américain avait classé le cannabis parmi les substances les plus addictives, entraînant une augmentation des arrestations qui ont culminé à près de 800 000 en 2005. Les minorités, notamment les Afro-Américains, ont été disproportionnellement touchées par ces arrestations.

La décision de reclassification a été saluée comme « monumentale » par l’organisation de défense des droits des Afro-Américains NAACP. « Beaucoup trop d’Américains noirs ont été victimes d’un système conçu pour causer leur perte. Nous soutenons la décriminalisation du cannabis », a déclaré l’organisation.

Cette reclassification ne signifie pas une légalisation, mais elle pourrait réduire le nombre d’interpellations au niveau fédéral. « Personne ne devrait être en prison uniquement pour utilisation ou possession de marijuana, point final », a déclaré Joe Biden dans une vidéo publiée jeudi.

Le changement de catégorie pourrait également améliorer le modèle économique des sociétés cultivant et commercialisant du cannabis, leur permettant de déduire leurs dépenses de fonctionnement de leur base fiscale. Cette décision a été vue comme une grande victoire pour le mouvement de réforme du cannabis aux États-Unis.

À Wall Street, les actions des grands acteurs de l’industrie du cannabis ont bénéficié de cette annonce, avec des hausses pour des entreprises comme Curaleaf et Verano Holdings. L’industrie du cannabis, bien que présente en bourse, doit encore faire face à des obstacles, notamment le refus de la plupart des banques de les accepter comme clients en raison du statut légal ambigu du cannabis.

La reclassification initiée par le gouvernement pourrait débloquer la recherche sur l’efficacité médicale du cannabis et alléger la charge fiscale pour les opérateurs légaux. « La ligne d’arrivée est en vue, mais la course n’est pas encore gagnée », a commenté Morgan Paxhia, de Poseidon Investment Management, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs pour cette industrie en pleine évolution.

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Slovaquie : Le Premier ministre Robert Fico blessé par balle, entre la vie et la mort

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Slovaquie : Le Premier ministre Robert Fico blessé par balle, entre la vie et la mort

Le dirigeant populiste et soutien de la Russie, Robert Fico, a été visé par des tirs à Handlova. Hospitalisé en urgence, il se trouve dans un état critique. Un suspect a été arrêté.

Le premier ministre slovaque, Robert Fico, a été grièvement blessé par balles ce mercredi. Transporté d’urgence à l’hôpital, son état est jugé critique. Selon la page Facebook officielle du premier ministre, « les prochaines heures seront décisives ».

Les faits se sont déroulés à Handlova, à environ 150 kilomètres au nord-est de Bratislava. D’après le vice-président du Parlement, Lubos Blaha, cité par l’agence de presse TASR, Robert Fico a été touché à l’estomac par quatre tirs. Un suspect a été arrêté, selon la chaîne de télévision slovaque TA3, et la session parlementaire a été ajournée jusqu’à nouvel ordre.

La page Facebook de Robert Fico précise qu’il a été transporté par hélicoptère à Banska Bystrica pour une intervention urgente. Les tirs ont eu lieu devant la Maison de la culture locale. Un reporter du quotidien Dennik N a vu le premier ministre emmené en voiture par ses gardes du corps, tandis que le tireur présumé était appréhendé par la police.

La présidente slovaque, Zuzana Caputova, a condamné cette attaque « brutale » et souhaité un prompt rétablissement à Robert Fico. « Une attaque physique contre le premier ministre est une attaque contre la démocratie », a-t-elle déclaré, appelant la population à ne pas tirer de conclusions hâtives. La police a bouclé les lieux et prévoit de fournir plus d’informations dès que possible.

Les réactions internationales n’ont pas tardé. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a dénoncé une « attaque ignoble » et exprimé sa solidarité avec Robert Fico et sa famille. Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, s’est dit « profondément choqué » par l’attentat contre son « ami », tandis que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fermement condamné cet acte de violence.

Georgia Meloni, cheffe du gouvernement italien, a exprimé sa « ferme condamnation de toute forme de violence » et son soutien aux principes démocratiques. Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a également exprimé sa consternation et souhaité un prompt rétablissement à Robert Fico.

Robert Fico, qui a récemment refusé de continuer à aider militairement l’Ukraine face à l’invasion russe, se trouve désormais au cœur d’une crise politique et sécuritaire en Slovaquie.

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Tunisie : des chroniqueurs emprisonnés pour critiques du gouvernement

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Tunisie : des chroniqueurs emprisonnés pour critiques du gouvernement
Sonia Dahmani, avocate interpellée en direct à la télévision française.

Borhen Bssais et Mourad Zeghidi placés en détention, rejoignant Sonia Dahmani, avocate interpellée en direct à la télévision française.

Le paysage médiatique tunisien est en ébullition alors que deux chroniqueurs, Borhen Bssais et Mourad Zeghidi, ont été placés en détention dimanche pour avoir critiqué la situation politique du pays. Leur arrestation survient à la suite de l’interpellation musclée en direct à la télévision française de l’avocate et commentatrice Sonia Dahmani pour des motifs similaires.

Les deux hommes, Borhen Bssais, présentateur à la télévision et à la radio, et Mourad Zeghidi, commentateur politique, ont été interpellés samedi soir et sont depuis sous mandat de dépôt. Ils sont accusés de diffusion de « fausses informations (…) dans le but de diffamer autrui ou porter atteinte à sa réputation », selon le porte-parole du tribunal de Tunis, Mohamed Zitouna.

Cette série d’arrestations intervient dans un contexte de répression croissante de la liberté d’expression en Tunisie. Sonia Dahmani, arrêtée en direct à la télévision française France 24, est connue pour ses critiques envers le président Kais Saied. Son arrestation, filmée en direct, a suscité une vague d’indignation et conduit à une grève des avocats.

La loi sur la répression des « fausses nouvelles », promulguée en septembre 2022 par le président Saied, est critiquée pour son interprétation extensive. Plus de 60 personnes, dont des journalistes et des avocats, ont été poursuivies en vertu de ce texte au cours de l’année écoulée.

Dimanche matin, environ 300 personnes se sont rassemblées à Tunis pour demander la libération des détenus politiques, dénonçant un « état policier » et le recul des droits et libertés en Tunisie. Ahmed Néjib Chebbi, cofondateur du Front de salut national, a dénoncé « un système liberticide » orchestré par le président Saied.

Outre les critiques du gouvernement, plusieurs organisations d’aide aux migrants ont également été soumises à des contrôles la semaine précédente. La présidente de l’association antiraciste Mnemty, Saadia Mosbah, est actuellement en garde à vue pour des soupçons de blanchiment d’argent, après avoir défendu les droits des migrants subsahariens en Tunisie.

Cette série de mesures répressives soulève des inquiétudes quant à la liberté d’expression et aux droits fondamentaux en Tunisie, alimentant les craintes d’un recul démocratique dans le pays.

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