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Le congrès du RN s’interroge sur la défaite sans changer de ligne

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Les militants du RN entament samedi leur 17e congrès à Perpignan, une semaine seulement après une défaite aux régionales qui les a sonnés, mais qui ne devrait pas provoquer de changement sur la ligne de « normalisation » avant la présidentielle.

Le maire RN de la ville Louis Aliot, également membre de la direction du parti, a souhaité vendredi « s’interroger » sur la « part de responsabilité » de sa formation dans cet échec aux régionales : elle en est sortie bredouille et avec 30% d’élus régionaux en moins. Cet enjeu n’a « pas intéressé » les électeurs, a-t-il affirmé sur Sud Radio.

Les dirigeants du RN, Marine Le Pen en tête, accusent d’abord l’abstention, massive, qui a notamment touché les jeunes et les classes populaires, électeurs du RN. Les moyens de la combattre pourraient faire l’objet de discussions au congrès.

Mais pas question de remettre en cause la stratégie de « normalisation » du discours, pourtant questionnée par des militants ou en périphérie du RN.

Aucune personnalité n’apparaît de toute façon en capacité de porter ces mécontentements internes au congrès, qui n’est pas organisé autour de motions ou de courants comme dans d’autres formations. La direction du RN a en outre été accusée d’avoir mis à l’écart, l’été dernier, les partisans de l’ancienne députée FN Marion Maréchal, qui n’a plus sa carte au parti.

« Ouvrir les bras »

Le RN s’est-il trop « banalisé », au risque de ne plus intéresser les électeurs ? « Un faux débat », estime Louis Aliot. Quand l’ancien président Jean-Marie Le Pen accuse la « délepénisation » du parti, duquel il a été exclu en 2015 pour ses dérapages sur la Shoah, sa fille Marine Le Pen répond qu’elle ne « recherche ni plus ni moins de radicalité » et veut « agir sans violence et sans faiblesse ».

« On peut être plus trash, mais à ce moment-là, on ne fait pas 21%, on fait 15% », ajoute son conseiller Philippe Olivier.

Quant à « l’ouverture » à des candidats extérieurs au parti, mise en avant aux régionales, mais critiquée par des fédérations qui y ont vu des parachutages aux dépens de militants mieux implantés, Louis Aliot affirme qu’il « préfère l’ouverture à la fermeture ».

L’ancien vice-président du FN (devenu RN), qui vient au congrès avec un livre, fait valoir sa conquête de Perpignan l’an dernier, obtenue selon lui « en ouvrant les bras à d’autres, sur un projet ».

Fort de cette expérience municipale, mais surtout de trente ans dans le mouvement, Louis Aliot brigue la présidence temporaire du RN pendant la campagne présidentielle, poste pour lequel est aussi cité le numéro deux Jordan Bardella.

« Décorréler » les élections

Les militants, attendus autour d’un millier, voteront samedi un changement des statuts qui permettra cet intérim « pendant 12 mois ». Dans ce cas, le président du parti sera remplacé par le vice-président et, s’il y en a plusieurs, par le « premier d’entre eux ».

Reste donc à savoir si le nom du premier vice-président sera connu dimanche. Les militants guetteront également l’ordre d’arrivée des élus au conseil national (« parlement » du parti), où Louis Aliot, très populaire dans le mouvement, est souvent arrivé en tête.

Seule candidate à sa succession, Marine Le Pen, dont le discours est prévu dimanche à 15H00, est assurée pour sa part d’être réélue présidente et adoubée pour la campagne présidentielle, vers laquelle elle compte désormais orienter ses militants en « décorrélant » ce scrutin des régionales.

Désireuse de ressouder sa base, elle a déjà appelé mercredi à « la mobilisation » face à « la submersion [migratoire] programmée de l’Europe », thème fétiche de son parti. Vendredi, elle a publié avec 15 alliés en Europe une déclaration commune visant à une « grande alliance au Parlement européen », marque d’un « travail de rassemblement », selon le RN.

Plusieurs organisations de gauche ont prévu de manifester samedi à Perpignan contre la « carte de la +respectabilité+ » du RN qui « résiste mal » aux mises en examen dans l’affaire des emplois présumés fictifs du parti au Parlement européen.

Des cadres du RN ont aussi laissé entendre que des soutiens du polémiste Eric Zemmour allaient mener une action. Le collectif Génération Z a démenti vouloir « attaquer » Marine Le Pen.

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TV : Hanouna accuse l’Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

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TV : Hanouna accuse l'Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

Lors de la rentrée télévisée de « Touche pas à mon poste » (TPMP), l’animateur Cyril Hanouna a ouvertement critiqué l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, l’accusant de harcèlement. Cette sortie intervient six mois avant le retrait prévu de la chaîne C8 de la TNT, une décision controversée qui met en lumière les tensions croissantes entre la chaîne et le régulateur.

Lors de cette première émission de la saison, Hanouna, âgé de 49 ans, a exprimé sa colère contre la décision de l’Arcom, qui a annoncé que C8 ne serait pas reconduite sur la TNT après le 28 février 2024. Il a affirmé que la chaîne compte faire appel pour renverser cette décision, bien que la notification officielle n’ait pas encore été envoyée au groupe Canal+, propriétaire de C8.

Dans une séquence parodique, Hanouna a chanté en référence à l’Arcom, déclarant que sans ce régulateur, « plus de problème ». Cependant, il n’a pas précisé les alternatives envisagées par la chaîne après le départ de la TNT.

C8, qui appartient au groupe Canal+, fait face à une situation délicate. En huit ans, la chaîne a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de son animateur vedette, ce qui a contribué à la décision de l’Arcom de ne pas renouveler sa fréquence. Néanmoins, Canal+ conserve d’autres chaînes sur la TNT, notamment Canal+, CNews, et CStar.

Cyril Hanouna, vêtu comme Céline Dion, a ensuite enchaîné avec une interprétation parodique de « L’Hymne à l’amour », avant de rejoindre le plateau en moto, marquant le ton souvent provocateur de l’émission. Il a profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression, affirmant que la suppression de C8 est une décision prise uniquement en raison de son animosité avec l’Arcom.

Dans un ton plus grave, il a annoncé son intention de saisir la justice pour harcèlement, affirmant que l’Arcom le cible personnellement, ce qui engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. Hanouna a également exprimé son inquiétude pour les 400 employés de C8 et de sa société de production H2O, qui pourraient perdre leur emploi si la chaîne venait à disparaître de la TNT.

Enfin, Hanouna a reconnu certains de ses excès en direct, tout en défendant les contributions positives de son émission. La décision de l’Arcom et son impact potentiel sur C8 soulèvent des questions sur la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans le paysage audiovisuel français.

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

Avec une boule au ventre, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école ce lundi, alors que les réformes éducatives en cours restent en suspens, dans l’attente d’un nouveau gouvernement.

Alors que la cloche de la rentrée sonne pour des millions d’écoliers, collégiens, et lycéens, l’atmosphère est marquée par une combinaison de nervosité et de questionnements. Pour Julie, mère d’une élève en Terminale, l’année s’annonce sous le signe de l’angoisse avec l’épreuve de Parcoursup en perspective, un stress partagé par de nombreuses familles.

Nicole Belloubet, pour ce qui pourrait être sa seule rentrée en tant que ministre de l’Éducation, respectera la tradition en visitant plusieurs écoles, soulignant que « les affaires courantes ne sont ni un temps suspendu pour l’école, ni un temps mort ». De son côté, Gabriel Attal, également présent sur le terrain, lancera une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement scolaire.

Cependant, derrière ces gestes symboliques se cache une inquiétude plus profonde parmi les enseignants. Confrontés à une « cacophonie » sur les réformes comme les controversés « groupes de niveau », ils doivent également faire face à une crise persistante de recrutement, avec plus de 3.000 postes non pourvus, tant dans l’enseignement public que privé.

Le début de cette année scolaire pourrait bien marquer un tournant, alors que l’école se trouve « à un point de bascule » selon les syndicats. La mise en place des « groupes de besoins », initialement appelés « groupes de niveau », en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et 5e, suscite une controverse. Ces groupes, censés s’étendre aux classes de 4e et 3e l’an prochain, ont été l’une des mesures phares du « choc des savoirs » voulu par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation. Mais leur mise en œuvre, prônée avec « souplesse et pragmatisme » par Nicole Belloubet, est critiquée pour son manque de clarté et ses risques d’échec pédagogique.

En parallèle, les expérimentations comme la « pause numérique » dans 180 collèges et la « tenue unique » dans près d’une centaine d’établissements ajoutent au scepticisme ambiant. La « pause numérique », en particulier, impose aux collégiens de laisser leurs téléphones à l’entrée de l’établissement, une mesure qui suscite des interrogations quant à son efficacité et sa nécessité, alors que l’utilisation des téléphones est déjà réglementée depuis 2018.

Les enseignants, représentés par des syndicats comme le Snes-FSU et la CFDT Éducation, expriment leurs craintes quant à l’impact de ces réformes dans un contexte politique incertain. Selon eux, certaines « urgences structurelles », comme le manque de professeurs, pourraient être ignorées, accentuant ainsi les difficultés du système éducatif. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, prédit même que « certainement pas un professeur de français et de maths » ne sera présent « devant chaque groupe » dans les classes concernées.

En toile de fond, la réforme du brevet, un autre sujet délicat, reste en suspens. Le projet de Gabriel Attal de rendre son obtention obligatoire pour passer en seconde a été gelé, laissant planer le doute sur les conditions d’examen pour les élèves de 3e cette année.

Face à ces défis, cette rentrée 2024-2025 s’annonce sous haute tension, entre réformes en suspens, crise politique et incertitudes pour l’avenir de l’éducation en France.

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Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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