Sports
Roland-Garros: dans le huis clos nocturne, Federer se sort d’un long bras de fer
Pour son premier Grand Chelem depuis seize mois et dans le huis clos de la nuit parisienne, Roger Federer est sorti victorieux d’un bras de fer de plus de trois heures et demie avec l’Allemand Dominik Koepfer (59e) pour se hisser en huitièmes de finale de Roland-Garros.
Il était quasiment 0h45, et c’était déjà dimanche, quand Federer a fini par s’imposer 7-6 (7/5), 6-7 (3/7), 7-6 (7/4), 7-5.
Se dresse désormais devant lui l’Italien Matteo Berrettini (9e), mais le Suisse aux vingt trophées en Grand Chelem « ne sai(t) pas » s’il se présentera ou non de l’autre côté du filet lundi.
« Je dois décider si je continue à jouer ou non. N’est-ce pas trop risqué de continuer à tirer (sur son genou), n’est-ce pas le bon moment pour se reposer ? », s’est-il interrogé en conférence de presse.
De son duel si serré avec Koepfer, « c’était un match complètement à part. Ma première +night session+ à Roland-Garros, devant… personne », avait-il raconté un peu plus tôt. « Mais j’adore le tennis, j’aime jouer. »
« Si ça avait été plein, je serais peut-être devenu plus nerveux à la fin. C’était peut-être le seul avantage du fait qu’il n’y ait eu personne ce soir: je suis resté mega calme », a-t-il confié.
Silence
Lui qui n’avait encore jamais joué de match à huis clos, que la pandémie de Covid-19 a largement banalisé depuis presque un an, mais auquel il avait jusque-là échappé en raison de sa double opération du genou droit en 2020, se souviendra sans doute de sa première expérience.
« C’était un sacré match, avec beaucoup de rebondissements de tous les côtés », a souri Federer.
« J’ai bien commencé, je me suis bien senti, j’aurais pu prendre le dessus plus franchement, mais il s’est bien battu, il m’a posé plein de difficultés. Ca fait plaisir d’avoir trouvé la solution », a-t-il ajouté.
L’ex-N.1 mondial, aujourd’hui 8e, a en effet entamé le match par le bon bout: même si, pendant longtemps, il n’est pas parvenu à transformer ses occasions, c’est lui qui a empoché la première manche au jeu décisif. Puis, enfin, après 1h11 min de jeu, réussi un break pour mener 2-0 dans la deuxième.
Mais dans la fraîcheur de la nuit parisienne et le silence pesant du huis clos, les choses se sont ensuite compliquées pour le Suisse.
Un débreak immédiat, et un nouvel échange de break plus tard, tout était à refaire pour Federer. Mais face à un pourcentage de réussite au service en chute libre, à une soudaine accumulation de fautes directes (20 rien que dans ce set), en particulier dans un nouveau tie-break, le vainqueur de Roland-Garros 2009 a vu Koepfer égaliser à une manche partout après quasiment deux heures de jeu.
« Merci de ne pas vous être endormis »
La situation a encore empiré quand l’Allemand a breaké d’entrée de troisième manche, sur une balle mal jugée par Federer. Mais mené 4-2 et alors manifestement en grande difficulté, tête basse et regard noir, le Suisse, de nouveau plus incisif et plus précis, a trouvé les ressources pour recoller et virer en tête au bout d’un jeu décisif de plus.
Avec un break rapide dans le quatrième set, dès 1 partout, il semblait entrevoir enfin la victoire. C’était sans compter sur un ultime sursaut de Koepfer, qui venait pourtant d’écoper d’un point de pénalité pour avoir franchi le filet et craché sur la marque de sa balle faute.
Federer est toutefois parvenu à fournir un dernier effort pour s’emparer de nouveau du service de son adversaire, et conclure la partie dans la foulée à sa deuxième occasion.
Au final, le Suisse a gagné un point de plus que Koepfer (160 contre 159).
« J’espère me sentir bien les prochains jours et les prochaines semaines. Après un match comme ça, ce n’est jamais évident mais, en tout cas, ça me prouve qu’on est sur le bon chemin depuis ces derniers mois », a-t-il déclaré.
« Et merci de ne pas vous être endormi », a lancé Federer avant de quitter le court Central. Et si c’était la dernière fois ?
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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