Sports
Euro: les Bleus se jaugent face aux Gallois, avec l’attraction Benzema
Sur la route de l’Euro, l’équipe de France effectue mercredi (21h05) un détour par Nice où l’attend le pays de Galles, une rencontre de préparation transformée en véritable événement par le retour de Karim Benzema, cinq ans et sept mois après sa dernière sélection.
Après une telle absence, « on ne va pas lui demander au bout d’une semaine de faire la même chose en équipe de France » qu’au Real Madrid, a nuancé le capitaine Hugo Lloris. « Mais il a cette aura naturelle sur le terrain qui va aider l’équipe », a déclaré le Niçois d’origine, mardi devant la presse.
Habitués ces derniers mois au Stade de France, les Bleus s’expatrient sur la Côte d’Azur à deux semaines de la compétition européenne et le calendrier fait bien les choses: c’est à l’Allianz Riviera, hôte de la rencontre, que Benzema a disputé ses dernières minutes sous le maillot tricolore, en octobre 2015.
Depuis cette large victoire en amical contre l’Arménie (4-0), où il avait inscrit ses 26e et 27e buts internationaux, l’avant-centre du Real Madrid a grandi loin de la sélection, mis à l’écart par Didier Deschamps après l’irruption de l’affaire du chantage à la « sextape » dont a été victime son ancien coéquipier Mathieu Valbuena.
Mais le sélectionneur a pris tout le monde à contrepied en se réconciliant avec son ancien buteur, rappelé avant l’Euro (11 juin-11 juillet). Et la première semaine de préparation des Bleus, à Clairefontaine (Yvelines), a principalement tourné autour de la réintégration de l’ex-banni.
« Je comprends que c’est un sujet qui occupe les discussions mais pour lui, pour moi et pour le groupe, c’est un non-événement », a temporisé Deschamps mardi, se félicitant néanmoins d’avoir à disposition un attaquant avec « plein de vie et d’envie ».
Avec Griezmann et Mbappé ?
Face à son ancien partenaire merengue Gareth Bale, star d’une équipe galloise également en préparation pour le Championnat d’Europe, l’heure est donc venue de retrouver le vestiaire des Bleus et le maillot tricolore, floqué d’un N.19 inédit pour lui en sélection.
C’est l’heure aussi de découvrir, pour Benzema, un joyau comme Kylian Mbappé, surmotivé à l’idée de jouer à ses côtés au vu de ses récentes sorties sur les réseaux sociaux. Et de redécouvrir, enfin, un meneur de jeu comme Antoine Griezmann, avec qui il avait affiché une belle complicité durant ce fameux France-Arménie du 8 octobre 2015.
Pour sa première conférence de presse depuis son retour, « KB9 » a réfuté dimanche tout risque de « se marcher dessus » avec le joueur du Barça, autre attaquant doué pour décrocher et orienter le jeu. « C’est pas compliqué de jouer avec Antoine Griezmann, au contraire, ce sont des joueurs que j’apprécie sur le terrain parce qu’ils savent tout faire », a-t-il asséné.
Pour Deschamps, il s’agira surtout d’un match dédié aux ajustements et aux automatismes, six jours avant de recevoir la Bulgarie à Saint-Denis, et deux semaines avant le début de l’Euro contre l’Allemagne, le 15 juin à Munich.
« Je n’ai que deux matches amicaux (mais) j’ai six changements, il y aura du temps de jeu réparti. Mais évidemment dans mon esprit la priorité c’est de préparer l’équipe par rapport au 15 juin », a prévenu le sélectionneur.
Chez Lloris le centenaire
Face aux Gallois, Deschamps ne disposera que 22 joueurs sur les 26 appelés pour l’Euro: Olivier Giroud, Kurt Zouma et N’Golo Kanté, vainqueurs de la Ligue des champions samedi avec Chelsea, seront préservés tout comme Thomas Lemar, arrivé blessé à une cuisse et encore en phase de reprise.
Cela pourrait offrir une place de titulaire à Corentin Tolisso, gravement blessé à la fin de l’hiver mais remis juste à temps, et à Adrien Rabiot, un habitué du onze de départ depuis que Blaise Matuidi n’est plus sélectionné.
En temps normal, tous les regards se seraient tournés vers le Niçois d’origine Hugo Lloris, annoncé capitaine mercredi pour la 100e fois de sa carrière internationale. Mais mercredi, l’attraction s’appellera encore Benzema.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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