Sports
Roglic chute et perd Paris-Nice au profit de Schachmann
Coup de théâtre le dernier jour: le numéro un mondial Primoz Roglic a perdu sur chute(s) Paris-Nice, dimanche, au profit du vainqueur sortant, l’Allemand Maximilian Schachmann, après la 8e étape gagnée par le Danois Magnus Cort.
Cuissard déchiré, cuisse et fessier touchés des deux côtés, Roglic a franchi attardé la ligne d’arrivée installée à Levens, à plus de trois minutes de ses rivaux. Descendu brutalement du podium d’une course qu’il dominait jusque-là outrageusement, le Slovène s’est classé finalement 15e.
La dernière étape, au parcours raccourci (93 km) et modifié en raison du confinement de Nice et de ses alentours, s’est transformée en cauchemar pour le leader de l’équipe Jumbo. Le peloton a ralenti l’allure à la suite de sa première chute, une vingtaine de kilomètres après le départ, mais la dernière descente, que la course empruntait pour la seconde fois, l’a condamné à l’approche des 25 derniers kilomètres.
Roglic est tombé dans l’un des derniers virages et s’est retrouvé distancé par le premier peloton. S’il a reçu des coups de main occasionnels avant d’être aidé par ses équipiers (Kruijswijk, G. Bennett), il a essayé ensuite de faire la jonction tout seul et s’est rapproché à une dizaine de secondes.
Mais, pour son malheur, le groupe principal s’est éloigné dans la vallée de la Vésubie, martyrisée par l’inondation de l’automne dernier, avant que l’écart grandisse inévitablement dans la côte de Duranus menant vers Levens, site inédit pour la conclusion de la « course au soleil ».
Tombé de son piédestal
Le scénario a eu un goût de déjà vu pour le Slovène, qui avait dû abandonner le Dauphiné en août dernier après une chute. Dans un registre différent –à croire que la France ne lui réussit pas !–, il était également tombé de son piédestal l’an passé, dans un coup dur d’une toute autre importance, lorsqu’il avait perdu son maillot jaune du Tour à la veille de l’arrivée, dans le contre-la-montre de La Planche des Belles Filles.
Roglic, qui faisait cette semaine sa première course de la saison dans Paris-Nice dont il découvrait les pièges, avait déjà connu une alerte jeudi dans l’étape de Bollène. Il avait été pris dans la chute de son coéquipier allemand Tony Martin mais sans conséquences dommageables pour lui.
Après l’arrivée, Roglic a croisé et félicité Schachmann qui a réagi sportivement. « Je ne sais pas si je peux être heureux, ce n’est pas sympa de gagner comme cela », a estimé le coureur allemand de l’équipe Bora, le premier à gagner coup sur coup Paris-Nice depuis le Kazakh Alexandre Vinokourov en 2002 et 2003.
Au classement final, Schachmann (27 ans) précède deux coureurs de l’équipe Astana, le Russe Aleksandr Vlasov, deuxième à 19 secondes, et l’Espagnol Ion Izagirre, troisième à 23 secondes. Hormis pour Roglic, la hiérarchie, en effet, est restée stable dans la dernière étape qui a tourné court pour Christophe Laporte, battu de peu par Cort Nielsen et deuxième pour la deuxième fois en trois jours.
Le cyclisme français, qui n’a pas gagné d’étape, n’a guère connu de réussite durant la semaine, à l’image de David Gaudu (abandon sur chute dimanche). A part pour Guillaume Martin, à son niveau (6e), et Aurélien Paret-Peintre (9e), les deux seuls à se classer dans les dix premiers.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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