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Collégienne tuée dans le Val-d’Oise: « trois amis », des « futilités » et une mort violente

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Glaçant et sordide… Le procureur de Pontoise a livré mercredi le récit de la mort d’Alisha, 14 ans, frappée puis jetée dans la Seine pour des « futilités » par deux camarades de classe d’Argenteuil, mis en examen pour « assassinat ».

Les deux adolescents, un garçon et une fille de 15 ans, ont été mis en examen dans la soirée, a indiqué le parquet de Pontoise. Le juge des libertés et de la détention devait encore statuer sur leur placement en détention provisoire, requis par le parquet, a ajouté cette source.

Les deux suspects, T. et J., encourent jusqu’à 20 ans de prison.

Leurs auditions laissent entrevoir des motifs divers et parfois nébuleux qui ont conduit à une agression préméditée et violente, ne laissant aucune chance à Alisha de s’en sortir.

Ce lundi 8 mars en fin d’après-midi, les trois collégiens se retrouvent à l’ombre du viaduc de l’autoroute A15 qui enjambe la Seine, sur un chemin à l’écart des habitations.

Alisha a accepté d’y suivre J., qui avait sollicité le rendez-vous, « à la demande de son copain », a retracé Eric Corbaux, le procureur de la République de Pontoise, lors d’une conférence de presse.

Après quelques minutes d’échange entre filles, le jeune homme, « qui était resté dissimulé » derrière un pilier du pont, « se serait approché de la victime et lui aurait donné par surprise des coups au visage, lui aurait tiré les chevaux et lui aurait fait une balayette la faisant tomber au sol », explique-t-il.

Les coups pleuvent, dans le dos, à la tête. « La victime à ce moment-là était encore consciente, elle gémissait les yeux ouverts », selon le parquet. Cherchant à « faire disparaitre les traces des violences qu’ils avaient commises », les deux agresseurs présumés « auraient alors attrapé la victime pour la jeter dans la Seine en contrebas du quai, un quai très haut », poursuit-il.

Alisha est morte par noyade, selon les premiers résultats de l’autopsie.

Quand le couple d’agresseurs présumés revient au domicile du jeune homme, celui-ci, les vêtements couverts de sang, livre un récit des faits à sa mère, qui préviendra la police. Les deux adolescents se changent et ne montrent « pas d’expression de panique ou autre à ce moment-là », précise le procureur.

De fait, ils quittent rapidement le domicile et se rendent à Paris, où ils achètent de quoi manger, avant d’aller chez une connaissance qui n’était au courant de rien.

C’est là, à 2H00 du matin dans la nuit de lundi à mardi, qu’ils sont interpellés par la police, signant la fin d’un engrenage fulgurant bâti sur des enfantillages.

« Trois amis »

Quand ils se sont rencontrés à la rentrée de septembre 2020 au lycée professionnel Cognacq-Jay, un établissement privé et sans histoire du centre cette ville de 110.000 habitants, ce sont « trois amis au début », qui viennent « d’établissements différents, de parcours différents », explique le procureur.

Le trio se construit aussi sur des amourettes: Alisha et le jeune homme entretiennent une brève relation, puis il s’entiche de l’autre adolescente. Mais « les deux jeunes filles gardent des relations amicales, ce que le jeune homme a du mal à accepter », note M. Corbaux.

Une succession d’éléments vient alors dégrader cette situation. En février, la victime se fait pirater son téléphone et des photos d’elle en sous-vêtements sont diffusées sur le réseau social Snapchat, prisé des jeunes.

Ces faits avaient amené l’établissement scolaire à ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre de deux camarades d’Alisha, qui sont temporairement exclus et « étaient convoqués en conseil de discipline pour ce mardi », soit le lendemain du drame, a rapporté le lycée mercredi.

A cet épisode s’ajoutent une bagarre entre les deux jeunes filles dans l’enceinte de l’établissement ainsi que la colère du jeune homme, qui ruminait le fait qu’Alisha avait, selon lui, « parlé mal de son père décédé ».

Ce sont « des futilités de ce type-là qui auraient justifié l’envie de faire quelque chose envers la victime », a esquissé M. Corbaux, indiquant que cette volonté ressortait de SMS échangés entre les deux protagonistes.

Durant leur audition dans les locaux de la police judiciaire, les jeunes suspects « n’ont pas fait part non plus d’un remords immédiat », a lâché le procureur.

« On parle de ces jeunes gens qui ont à peine 15 ans… », laisse-t-il planer, avant d’ajouter: « on n’est pas toujours dans quelque chose qui est de la rationalité la plus totale ».

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Disparition de Lina: deuxième jour de recherches en Haute-Saône

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Disparition de Lina: deuxième jour de recherches en Haute-Saône

Les recherches pour localiser Lina, adolescente de 15 ans disparue en septembre 2023 à Plaine (Bas-Rhin), ont repris mercredi pour une deuxième journée dans le secteur de Saulx en Haute-Saône, selon des sources de la gendarmerie.

Après des recherches infructueuses la semaine dernière dans les Vosges, les opérations ont repris mardi dans une forêt de Haute-Saône, située à plus de 130 km du lieu de disparition initial de Lina. Ces nouvelles recherches, mobilisant 90 gendarmes, se poursuivent dans le même secteur mercredi, appuyées par une unité de fouilles opérationnelles spécialisée (FOS) de l’Armée de terre, qui se concentre sur la recherche de corps enfouis.

Les gendarmes sont arrivés sur le site exploré vers 6h50 mercredi matin, avec quelques journalistes présents à proximité, bien que l’accès à la zone soit restreint. Avant 9h00, des gendarmes en treillis se sont réunis pour faire le point sur les opérations avant de se disperser pour la journée.

Le maire de Saulx, village de 900 habitants à 15 km de Vesoul, a déclaré avoir été informé lundi soir du déploiement de la gendarmerie, sans en connaître le motif exact. La zone fouillée fait partie de la forêt communale de 220 hectares, avec environ 100 hectares actuellement explorés.

Lina a disparu le 23 septembre 2023 en fin de matinée. Elle avait quitté son domicile de Plaine pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres, afin de rejoindre son petit ami à Strasbourg. Malgré plusieurs battues, aucune trace de l’adolescente n’a été retrouvée. Elle aurait célébré ses 16 ans le 10 août.

L’enquête a progressé le 26 juillet avec la découverte de l’ADN de Lina dans une voiture volée, retrouvée près du lieu de sa disparition. Le conducteur, un homme de 43 ans, s’est suicidé le 10 juillet à Besançon, laissant des écrits où il exprime son désespoir et son incapacité à se contrôler. Cet homme devait comparaître pour deux vols avec violence commis en août 2023.

Les autorités continuent de rechercher des indices pour résoudre cette affaire complexe et apporter des réponses à la famille de Lina.

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Disparition de Lina : une avancée majeure avec la découverte d’une voiture dans le Sud

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Disparition de Lina : une avancée majeure avec la découverte d'une voiture dans le Sud

La voiture contenant l’ADN de Lina, adolescente disparue en Alsace en 2023, a été retrouvée dans le sud de la France, marquant une avancée significative dans l’enquête.

La voiture dans laquelle l’ADN de Lina a été détecté a été localisée dans le sud de la France, selon une source proche de l’enquête. Aucune arrestation ou garde à vue n’a été effectuée à ce stade.

Après dix mois d’investigations, la procureure de Strasbourg, Yolande Renzi, a annoncé cette avancée majeure. Le véhicule volé, recherché depuis qu’il a été identifié près du lieu de la disparition de Lina, a été envoyé à l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN). Les analyses ont confirmé la présence de l’adolescente à l’intérieur.

La procureure a souligné que les investigations se poursuivent pour comprendre comment Lina est montée dans ce véhicule. Lina, 15 ans, a disparu le 23 septembre 2023 alors qu’elle se rendait à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à environ trois kilomètres de chez elle à Plaine (Bas-Rhin).

« C’est une avancée majeure », a déclaré Me Matthieu Airoldi, avocat de Fanny Groll, la mère de Lina, ajoutant sa confiance en l’enquête. Marylène Correia, avocate du père de Lina, a exprimé un mélange d’espoir et d’interrogations quant à la localisation et aux circonstances entourant la disparition de Lina.

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Faits-Divers : un facteur jugé pour avoir stocké 13 000 lettres non distribuées

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Faits-Divers : un facteur jugé pour avoir stocké 13 000 lettres non distribuées

Mis à pied, le facteur en CDI sera jugé pour abus de confiance « au préjudice de La Poste » pour avoir stocké 13 000 lettres afin d’écourter ses tournées.

Un facteur de l’Isère, en CDI, sera jugé en janvier 2025 pour abus de confiance après avoir stocké 13 000 lettres non distribuées dans son garage à L’Isle-d’Abeau. C’est sa compagne qui a alerté les autorités, inquiète de la présence d’un katana et du volume de courrier accumulé.

La perquisition, menée début juillet, a révélé des lettres encore ficelées. En garde à vue, le postier a admis ne pas avoir distribué le courrier, affirmant qu’il était débordé par ses tournées. Delphine Moncuit, vice-procureure de Vienne, a confirmé que l’homme fera l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

La Poste, qui a déposé plainte et entamé une enquête disciplinaire, précise que le postier, affecté à la plateforme de Bourgoin-Jallieu, était un « facteur volant » couvrant un périmètre de 50 kilomètres.

Le suspect, trentenaire, a exprimé sa détresse face à la charge de travail à laquelle il faisait face. « Je me disais qu’à chaque fois, je terminerais ma tournée plus tard… Et du coup, je ne l’ai jamais fait. J’ai subi toute cette pression au niveau du boulot car je voulais une embauche en CDI », a-t-il déclaré. Il espérait ainsi assurer un avenir stable pour sa femme et ses deux enfants.

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