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Au Yémen, les frappes américaines ont semé la panique

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Les frappes américaines au Yémen plongent la population dans l’effroi

Des raids aériens meurtriers ont ciblé des bastions houthis, semant la panique parmi les civils et faisant des dizaines de victimes.

Dans la nuit du 15 mars 2025, des bombardements américains ont frappé plusieurs zones stratégiques contrôlées par les rebelles houthis à Sanaa, la capitale yéménite. Ces attaques, les premières depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, ont provoqué une onde de choc parmi les habitants. Ahmed, un résident de Sanaa, témoigne : « La maison a tremblé, les fenêtres ont explosé. Ma famille et moi étions paralysés par la peur. Jamais je n’avais vécu une telle horreur, même après des années de guerre. »

Le Yémen, pays ravagé par un conflit civil depuis 2014, est déjà confronté à une crise humanitaire sans précédent. Les Houthis, qui contrôlent une grande partie du territoire, ont intensifié leurs actions militaires depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023. Ils ont notamment mené des attaques contre des navires et des cibles israéliennes, affirmant soutenir la cause palestinienne. Malgré une trêve fragile à Gaza, les tensions ont repris après que les Houthis ont annoncé leur intention de reprendre les hostilités en mer Rouge.

Les frappes américaines ont fait au moins 31 morts et 101 blessés, selon les autorités houthies. Parmi les victimes figurent de nombreux enfants et femmes. Malik, un père de famille, raconte : « Six explosions se sont succédé. Mes enfants hurlaient de terreur. Pour la première fois, j’ai récité la Chahada, pensant que notre dernière heure était venue. » Les images diffusées par les médias locaux montrent des scènes de désolation, avec des civils blessés et des habitations réduites en ruines.

Les zones ciblées abritaient des dirigeants houthis de haut rang, faisant de ces raids une escalade significative dans le conflit. Mohammad Albasha, expert en sécurité, souligne que ces attaques marquent un tournant dans les relations entre les Houthis et les États-Unis. « Nous avons atteint un point de non-retour. Les Houthis ne reculeront pas, et les Américains ne lâcheront pas prise », explique-t-il.

Cependant, les civils paient un lourd tribut. Amal, une jeune femme de 29 ans, dénonce : « Les dirigeants houthis vivent dans des endroits connus, mais ce sont toujours les habitants qui souffrent. Les bombes ne font pas de distinction. » Les quartiers touchés ont été bouclés par les rebelles, empêchant toute évaluation précise des dégâts. La population, déjà éprouvée par des années de guerre, se retrouve une fois de plus prise au piège d’un conflit qui semble sans fin.

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