En février 2025, la mortalité sur les routes françaises atteint son niveau le plus bas depuis 1954. Cependant, la situation reste préoccupante dans les territoires d’outre-mer, où les accidents ont augmenté.
Le mois de février 2025 marque un tournant dans l’histoire de la sécurité routière en France métropolitaine. Avec 195 décès recensés, il s’agit du bilan le plus faible depuis 71 ans, selon les données de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). Ce chiffre représente une baisse de 14 % par rapport à février 2024, où 227 personnes avaient perdu la vie. Cette tendance positive s’inscrit dans une dynamique de quatre mois consécutifs de réduction de la mortalité routière.
Parmi les victimes, on dénombre 104 automobilistes (soit 8 de moins qu’en 2024), 32 piétons (18 de moins) et 28 usagers de deux-roues motorisés (5 de moins). Le nombre de cyclistes décédés reste stable, avec 13 tués. Ces résultats encourageants s’expliquent en partie par les efforts continus en matière de prévention et de sensibilisation, bien que les années 2020 et 2021, marquées par la pandémie de Covid-19, aient été exclues des comparaisons en raison de leur caractère exceptionnel.
Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, a salué cette amélioration tout en appelant à la prudence. *« Poursuivons ensemble l’objectif d’un partage apaisé de la route pour que le bilan des prochains mois s’inscrive dans cette dynamique encourageante »*, a-t-elle déclaré. Elle a également mis en garde contre les risques accrus liés à la reprise des activités de plein air avec l’arrivée du printemps, notamment pour les motocyclistes et les cyclistes.
Si la métropole enregistre des progrès notables, la situation est moins réjouissante dans les territoires d’outre-mer. En février 2025, 19 personnes y ont perdu la vie, soit une augmentation de 12 % par rapport à l’année précédente. Le nombre d’accidents corporels a également augmenté de 7 %, avec 270 cas recensés. Ces chiffres soulignent la nécessité de renforcer les actions de prévention et de sensibilisation dans ces régions.
Malgré ces disparités, la tendance globale en France métropolitaine reste encourageante. Les autorités espèrent que cette baisse historique de la mortalité routière se poursuivra grâce à une mobilisation collective et à une vigilance accrue de tous les usagers de la route.