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Brexit: « forte possibilité » d’un « no deal », selon Johnson, les préparatifs s’intensifient

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Le Premier ministre Boris Johnson a fait monter la pression jeudi en déclarant qu’il existait une « forte possibilité » que les négociations avec l’Union européenne sur leur future relation commerciale échouent, à l’heure où Londres et Bruxelles intensifient leurs préparatifs.

Au lendemain d’un dîner avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à Bruxelles pour tenter de débloquer la situation, le chef du gouvernement conservateur a réuni ses ministres, estimant que « l’accord qui est sur la table n’est vraiment pas bon pour le moment pour le Royaume-Uni ».

« Il y a maintenant une forte possibilité que nous ayons une solution qui soit davantage comme la relation que l’Australie a avec l’UE », c’est à dire une absence d’accord, a-t-il déclaré aux chaînes d’information britanniques.

« Nous n’arrêtons pas les discussions, nous continuerons à négocier », a ajouté Boris Johnson, se disant prêt à aller à Bruxelles, à Paris, à Berlin pour essayer de trouver un accord. Il a aussi ordonné à ses ministres de se préparer à un « no deal », au moment où l’UE a présenté ses mesures d’urgence pour un tel scénario.

Qualifié de « franc » par Downing Street, de « vivant » par la Commission, le dîner entre Ursula von der Leyen et Boris Johnson n’a permis que de fixer à dimanche l’échéance sur « l’avenir des négociations ».

Sur la BBC, le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab a jugé que pour parvenir à un accord, l’Union européenne devait « bouger significativement » sur les questions de l’accès aux zones de pêche et des garanties exigées de Londres par l’UE en matière de concurrence en échange d’un accès sans droits de douanes ni quotas à son marché.

Le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l’UE le 31 janvier, quittera définitivement le marché unique et l’union douanière le 31 décembre.

Il commercera alors de manière indépendante, et a ainsi passé des accords avec certains pays comme le Japon, le Kenya et jeudi matin Singapour, plateforme financière et commerciale majeure, cruciale en Asie.

Congestion dans les ports

Mais sans accord de libre-échange avec Bruxelles à cette date, les échanges entre Londres et l’UE, son principal partenaire, se feront selon les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane et de quotas, au risque d’un nouveau choc pour des économies déjà fragilisées par le coronavirus.

Malgré l’urgence, ni le président français Emmanuel Macron ni la chancelière allemande Angela Merkel n’ont évoqué le sujet publiquement à leur arrivée au sommet européen qui s’est ouvert jeudi à Bruxelles.

Sans attendre, Ursula von der Leyen a présenté des mesures d’urgence applicables au 1er janvier en cas de « no deal ». Elles visent à maintenir une connectivité dans le transport routier et aérien pendant six mois, à condition que Londres fasse de même, mais aussi à garantir l’accès réciproque aux eaux des deux parties pour les bateaux de pêche jusqu’au 31 décembre 2021.

« Rien ne garantit que, lorsqu’un accord aura été trouvé, il puisse entrer en vigueur à temps. Il nous incombe d’être préparés à toutes les éventualités », a expliqué la présidente de la Commission.

Downing Street a promis d' »examiner de très près les détails » du plan européen mais s’est montré particulièrement réservé au sujet de la pêche, rappelant que Londres avait l’intention de reprendre « le contrôle » de ses eaux au 1er janvier.

Ces mesures étaient réclamées de longue date par certains Etats membres, de plus en plus préoccupés par la perspective d’un échec des négociations, mais la Commission se refusait jusqu’alors à les présenter afin de ne pas entraver les pourparlers.

Le chef de la diplomatie irlandaise Simon Coveney a assuré croire que Boris Johnson souhaitait arriver à un accord. Un « no deal » constituerait donc « un énorme échec polique » et serait « énormément coûteux et destructeur », a-t-il estimé sur le média public RTE.

Côté britannique, les effets concrets du bouleversement majeur qui s’annonce le 31 décembre, après presque un demi-siècle dans le club européen, se font déjà sentir. Les ports de marchandises sont débordés en préparation du grand saut, provoquant des difficultés d’approvisionnement pour certains produits comme les jouets ou les pièces automobiles.

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Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Allemagne : victoire inédite de l’extrême droite à une élection régionale

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Allemagne : victoire inédite de l'extrême droite à une élection régionale

Un succès inédit pour l’AfD en Thuringe, où le parti d’extrême droite s’impose comme la première force régionale. Cette percée électorale suscite des inquiétudes et des débats sur l’avenir politique du pays.

Le paysage politique allemand a été secoué par une victoire inédite de l’Alternative für Deutschland (AfD) lors des élections régionales en Thuringe. Avec 32,8 % des voix, le parti d’extrême droite a enregistré un score sans précédent, devenant ainsi la première formation d’extrême droite à remporter un scrutin régional en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce résultat marque un tournant politique majeur, mais aussi un avertissement pour le gouvernement d’Olaf Scholz.

Björn Höcke, leader de l’AfD en Thuringe, a qualifié ce résultat de signal fort, soulignant le mécontentement croissant des électeurs envers les partis traditionnels. Selon Höcke, ce succès reflète une profonde insatisfaction vis-à-vis de l’état actuel de la démocratie allemande. Malgré cette victoire, les autres formations politiques maintiennent leur refus de collaborer avec l’AfD, excluant ainsi la possibilité pour le parti d’exercer le pouvoir au niveau régional.

L’Union chrétienne-démocrate (CDU) a reconnu l’ampleur de ce scrutin, se plaçant en deuxième position en Thuringe et en tête dans le Land voisin de Saxe. Michael Kretschmer, ministre-président de la CDU en Saxe, a réaffirmé la détermination de son parti à continuer de gouverner, tout en se distançant fermement de l’AfD. Parallèlement, les Verts, membres de la coalition au pouvoir à Berlin, ont subi un revers électoral, exprimant leur profonde inquiétude face à l’ascension de l’AfD.

Cette victoire de l’AfD, bien que sans issue gouvernementale directe en raison de l’isolement politique du parti, symbolise une montée des tensions et un possible bouleversement du paysage politique allemand à l’approche des élections nationales de l’année prochaine. Les répercussions de ce scrutin dépassent la seule Thuringe, interpellant l’ensemble de la classe politique allemande sur les défis à venir.

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