Sports
Vainqueur en Hongrie, le Français Esteban Ocon sur l’Olympe de la F1
Il tient lui aussi son moment de gloire: Esteban Ocon (Alpine), après Pierre Gasly en 2020, a remporté le premier Grand Prix de sa carrière à 24 ans, le deuxième seulement du XXIe siècle pour un Français, après une course rocambolesque en Hongrie.
Nouvelle « médaille d’or » pour la France ! Grâce à un concours de circonstances incroyable, Ocon a su prendre les devants, puis résister aux assauts de l’expérimenté Sebastian Vettel (Aston Martin) et au retour de Lewis Hamilton (Mercedes) pour devenir le 14e Français vainqueur en Formule 1.
Huitième sur la grille de départ, le Normand est sorti 2e du chaos du premier virage, échappant à plusieurs accrochages, derrière le « poleman » Hamilton. Après une erreur stratégique de ce dernier au nouveau départ après l’interruption de course, sous le soleil revenu, Ocon s’est lancé à la conquête d’une victoire de prestige, pour son 78e Grand Prix de F1.
Tout sourire sur le podium, Ocon avait à ses côtés onze titres de champion du monde: quatre pour Vettel et sept pour Hamilton. Mais, énième rebondissement d’une course folle, Vettel a été disqualifié cinq heures après la fin, car il n’a pas été possible de retirer un litre de carburant dans son réservoir, comme le règlement le prévoit.
– « Des années de sacrifice » –
Ocon a commencé à y croire « à dix tours de la fin ». Et une fois la ligne d’arrivée franchie, celui qui vient d’une famille modeste a « pensé à ces années de galère, de sacrifice, de travail dans l’ombre ».
La lutte pour le championnat en est presque devenue secondaire. Hamilton, après s’être retrouvé dernier au redémarrage parce qu’il n’avait pas changé de pneus, au contraire de ses rivaux, a réussi une incroyable remontée pour finir 2e, grâce à la disqualification de Vettel, et reprendre la tête à Max Verstappen (Red Bull) de huit points.
Le Néerlandais, monoplace abîmée dans l’accident du premier tour, a ensuite été victime d’une erreur de stratégie de son équipe, alors qu’il était devant Hamilton pour terminer finalement 9e.
Mais loin du duel Hamilton-Verstappen qui a rythmé la première moitié de saison tambour battant, c’est bien vers le Normand que tous les regards se sont tournés quand il a offert à la France sa 2e Marseillaise en moins d’un an, après le succès semblable de Pierre Gasly à Monza le 6 septembre dernier.
Avec cette victoire qu’il « espère la première d’une longue lignée », Ocon offre à son écurie française Alpine, le nouveau nom de Renault en F1, une première victoire depuis 2008 et le succès de Fernando Alonso au Japon.
Alonso… désormais à 40 ans le coéquipier d’Ocon, a joué un rôle crucial pour sa victoire. Alors qu’Hamilton était lancé dans une folle remontée depuis la 14e place au 5e tour, « la légende » Alonso a « lutté comme un lion », dixit Ocon, pour garder le Britannique derrière lui.
L’Espagnol, champion du monde 2005 et 2006 avec Renault, a dû rendre les armes au 67e tour sur 70. Mais c’était assez. Hamilton, qui visait une historique 100e victoire, n’a ensuite doublé que Carlos Sainz (Ferrari).
Ce GP de Hongrie entrera dans l’histoire des courses folles de Formule 1. Et comme Olivier Panis en 1996 à Monaco, comme Gasly en 2020 à Monza en Italie, c’est un Français qui a su profiter des circonstances.
Prost: « Il faut savoir saisir sa chance »
« Ca va donner un boost dingue à l’équipe, qui en a bien besoin. Il y a eu une part de réussite, de chance, mais il faut savoir la saisir », a félicité sur Canal+ Alain Prost, directeur non-exécutif d’Alpine et quadruple champion du monde.
Pour devenir le 111e vainqueur en Grand Prix, Ocon a en effet bénéficié d’un carambolage dès le premier virage, qui a causé les quatre premiers abandons (Bottas, Leclerc, Pérez, Sainz) sur six (Norris, Mazepin).
Ensuite, tout a été parfait pour Alpine, de la gestion de course aux arrêts aux stands et bien sûr au pilotage d’Ocon… qui ne savait pas où conduire sa monoplace une fois le tour d’honneur fini, pour rejoindre le podium. Manque d’habitude.
Encore casqué, il a alors couru dans la voie des stands, a fait un « dab » devant le public, a sauté comme un fou, a profité d’un bain de foule avec toute son équipe. Puis il a été porté par son équipier Alonso… Une célébration à la hauteur de l’instant, unique dans la carrière d’un pilote.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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