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Une explosion due au gaz dévaste une rue de Madrid : au moins trois morts et un disparu

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Une énorme explosion apparemment due à une fuite de gaz a ravagé mercredi un immeuble du centre de Madrid, faisant au moins trois morts, un disparu et plusieurs blessés, dont un dans un état grave.

Selon le délégué du gouvernement central pour la région de la capitale espagnole, José Manuel Franco, qui a fourni ce bilan provisoire, « il pourrait y avoir une victime supplémentaire », car une personne était toujours portée disparue.

Le département régional de la Santé a pour sa part annoncé dans un communiqué avoir recensé quatre blessés hospitalisés, des hommes âgés de 27 à 53 ans, dont un dans un état grave.

Il était presque 15H lorsqu’une très forte explosion a retenti rue de Tolède, dans un  quartier d’habitation de la capitale.

La déflagration, dont tous les témoins ont souligné la violence, a détruit un immeuble situé au numéro 98.

« Je n’ai jamais entendu un bruit aussi fort », a réagi auprès de l’AFP Lorenzo Fomento, un vendeur âgé de 43 ans et de nationalité italienne travaillant dans le quartier.

Six étages du bâtiment ont été soufflés et la façade était complètement éventrée, selon un journaliste de l’AFP sur place.

Deux heures après la tragédie, des centaines de pompiers et de membres des services de secours s’affairaient au milieu des débris sous une pluie fine, sans toutefois pouvoir entrer dans le bâtiment de peur qu’il ne s’effondre.

De la fumée s’échappait encore de l’immeuble et des flammes étaient visibles au niveau du sous-sol, a précisé ce correspondant.

L’immeuble jouxte une résidence pour personnes âgées et est proche d’un établissement scolaire.

Arrivés très rapidement sur place, les services de secours ont immédiatement entrepris d’évacuer les occupants de la maison de retraite, tandis que la police fermait les accès à la rue.

Le maire de Madrid a précisé qu’aucun occupant de cette résidence pour personnes âgées et aucun enfant n’avait été blessé.

« J’ai cru que c’était une bombe »

« On a entendu une explosion très forte », a raconté à l’AFP Valentin Moreno, 48 ans, qui était sur le point de sortir dans la rue.

« Elle était tellement forte que j’ai cru que c’était une bombe », a-t-il poursuivi, encore secoué par ce qu’il venait de voir.

« Malheureusement, nous déplorons la mort de plusieurs personnes », a dit sur Twitter le chef du gouvernement, le socialiste Pedro Sánchez.

Il a souligné avoir  parlé au maire de Madrid, José Luis Martínez Almeida, un membre de l’opposition de droite, « pour lui exprimer mon soutien et ma solidarité ».

L’édifice où s’est produit l’explosion appartient à une paroisse et les appartements étaient les logements de prêtres, a précisé à la presse le cardinal de Madrid, Carlos Osoro Serra.

L’archevêché a fait savoir qu’un prêtre qui résidait dans l’immeuble figurait parmi les blessés et avait été hospitalisé.

Parmi les morts se trouve une femme de 85 ans et un homme dont l’âge n’est pas connu, a relevé le maire de la capitale.

Il a ajouté que le corps de la troisième personne tuée était encore sous les décombres à l’intérieur du bâtiment.

« On attend que l’incendie soit éteint pour que les pompiers puissent entrer », a encore dit José Luis Martínez Almeida.

Compte-tenu de la quantité de débris tombés dans la cour de l’école, la tragédie aurait pu être « gigantesque », a-t-il estimé.

« Nous étions à la maison et nous avons vu nos fenêtres et tout l’immeuble qui ont bougé », a raconté à l’AFP Simona Garufi, une femme de 45 ans vivant à moins d’un kilomètre du lieu de l’explosion. Son fils, qui va dans une école du quartier, est indemne.

Cette tragédie s’est produite à un moment où la capitale espagnole se remet à peine d’une tempête de neige historique et d’une vague de froid polaire tout aussi historique qui l’ont complètement paralysée, peu habituée à ce genre de choses.

Moins de deux semaines plus tard, malgré le début du redoux, des tas de neige durcie et des plaques de glace encombrent encore de nombreux trottoirs.

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Europe

La pâte à tartiner algérienne El Mordjene Cebon interdite dans l’UE

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La pâte à tartiner algérienne El Mordjene Cebon interdite dans l'UE

La pâte à tartiner El Mordjene Cebon, devenue virale sur les réseaux sociaux, est désormais interdite dans l’Union européenne en raison du non-respect des normes sanitaires en vigueur. Une enquête est en cours pour comprendre comment ce produit a pu être commercialisé sur le marché européen.

La célèbre pâte à tartiner algérienne El Mordjene Cebon, qui a récemment gagné en popularité grâce aux réseaux sociaux, fait désormais l’objet d’une interdiction stricte dans l’Union européenne. Le ministère de l’Agriculture français a confirmé cette décision mardi, expliquant que l’Algérie ne respecte pas l’ensemble des conditions requises pour exporter des produits laitiers destinés à la consommation humaine dans l’UE. Ces exigences, centrées sur la sécurité alimentaire et la santé animale, sont jugées essentielles pour garantir la qualité des marchandises circulant sur le marché européen.

Malgré cette interdiction, Carrefour, un géant de la distribution française, avait annoncé son intention de commercialiser cette pâte à tartiner dans ses rayons sous deux à quatre semaines. Cette décision, surprenante au regard des réglementations en place, tranche avec la position d’autres acteurs majeurs du secteur, tels qu’Auchan, Aldi, Casino et Lidl, qui ont clairement indiqué qu’ils ne prévoient pas de distribuer ce produit.

Face à cette situation, une enquête a été ouverte pour identifier les éventuels mécanismes ayant permis la mise sur le marché de ce produit interdit. Les autorités cherchent à comprendre comment El Mordjene Cebon a pu contourner les règles européennes, d’autant plus que deux cargaisons de cette pâte à tartiner sont actuellement bloquées aux postes de contrôle frontaliers français.

Le succès fulgurant de ce produit sur les réseaux sociaux a attiré une attention médiatique considérable. De nombreux influenceurs ont recommandé cette pâte à tartiner, ce qui a alimenté une demande croissante, surtout dans un marché où le Nutella, produit par Ferrero, domine largement. En effet, Ferrero détient plus des trois quarts du marché français des pâtes à tartiner chocolatées, et l’entreprise a vendu près de 90 millions de pots de Nutella l’année dernière en France, soit une impressionnante cadence de 2,85 pots chaque seconde.

L’enquête en cours, combinée aux blocages actuels, pourrait stopper l’élan de cette pâte à tartiner algérienne en Europe, malgré sa popularité croissante.

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Culture

Insolite : Des retraitées s’invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

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Insolite : Des retraitées s'invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

À la Fashion week de Vienne, des mannequins de 60 à plus de 80 ans ont défilé, brisant les stéréotypes liés à l’âge. Une initiative inédite en Autriche, portée par la créativité et la volonté d’inclusion.

Brigitte Hrdlicka, 63 ans, résume parfaitement l’esprit de cette révolution discrète dans le monde de la mode : « C’est fini, les mamies assises à ne rien faire ». Alors qu’elle met la dernière main à sa création avant le défilé, elle incarne, avec neuf autres retraitées, un changement de regard sur l’âge et la vieillesse. Ces femmes, âgées de 60 à plus de 80 ans, ont défilé sur le podium de la Fashion week de Vienne, dans une célébration de la diversité et de l’inclusion.

Ce projet inédit en Autriche est le fruit de plusieurs mois de travail, où les participantes ont conçu et réalisé leurs tenues à partir de matériaux de récupération. Loin d’être des novices, elles ont été guidées par Irina Reichel, animatrice d’ateliers de couture pour retraités. En voyant ces mannequins d’un jour défiler avec assurance et élégance, le message est clair : l’âge n’est plus une limite, et la mode devient un outil pour déconstruire les préjugés.

Le spectacle, loin d’être une simple performance, revendique une prise de position contre l’âgisme et met en avant une joie de vivre palpable. Sur le podium, chaque femme rayonne, reflétant une pluralité de styles : du léopard audacieux aux robes de mariée colorées, il y en a pour tous les goûts. Ce défilé ne fait pas seulement écho à une tendance globale d’ouverture à la diversité dans la mode, mais il s’impose comme un événement symbolique. Si les icônes comme Naomi Campbell ou Claudia Schiffer ont déjà démontré qu’il est possible de célébrer la beauté à tous les âges, ces femmes viennoises montrent que l’élégance et la modernité n’ont pas d’âge non plus.

Les jeunes spectatrices, admiratives, s’imaginent déjà suivre leur exemple à un âge avancé, tandis que les retraitées comme Verena Heger, 60 ans, applaudissent l’initiative. « Ce n’est pas parce qu’on a plus de 60 ans qu’on fait des choses ringardes ! », s’exclame-t-elle, résumant la fierté et la modernité de cette nouvelle génération de femmes âgées qui refusent d’être invisibles.

Avec son ambiance festive, son tapis rouge et ses créations uniques, ce défilé aura marqué les esprits, prouvant que la mode est un terrain où chacun peut trouver sa place, peu importe son âge.

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Europe

Victoire historique de la justice européenne contre Apple et Google

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Victoire historique de la justice européenne contre Apple et Google

La Cour de justice de l’Union européenne a tranché en faveur de la Commission européenne dans deux affaires majeures impliquant Apple et Google, infligeant des sanctions financières record et marquant un tournant dans la lutte contre les abus des géants de la tech.

Mardi, la justice européenne a confirmé deux décisions aux lourds enjeux financiers, donnant raison à la Commission européenne face à Apple et Google. La commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, s’est félicitée de cette issue, la qualifiant de « grande victoire pour les citoyens européens », soulignant son importance pour l’équité des règles économiques et la justice fiscale.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), dernière instance dans ces affaires, a ordonné à Apple de rembourser 13 milliards d’euros à l’Irlande, correspondant à des avantages fiscaux illégaux, assimilés à une aide d’État. En parallèle, Google a vu confirmée une amende de 2,4 milliards d’euros pour abus de position dominante, infligée pour avoir favorisé son service de comparaison de prix au détriment de ses concurrents.

L’affaire Apple remonte à 2016, lorsque la Commission européenne avait demandé à l’entreprise de rembourser les impôts non perçus par l’Irlande entre 2003 et 2014. Durant cette période, Apple a rapatrié la majorité de ses bénéfices européens en Irlande, bénéficiant d’un taux d’imposition presque nul, allant de 1 % à 0,005 %. En 2020, le Tribunal de l’UE avait annulé cette décision, infligeant un sérieux revers à Margrethe Vestager. Cependant, en novembre 2023, l’avocat général de la CJUE avait recommandé d’annuler ce jugement initial et de renvoyer l’affaire au tribunal. La Cour a finalement confirmé que l’Irlande avait accordé une aide illégale à Apple, scellant ainsi l’obligation de remboursement. Apple a réitéré son désaccord, affirmant que l’entreprise n’avait bénéficié d’aucun traitement fiscal particulier.

Dans l’autre dossier, la CJUE a confirmé la sanction de 2,4 milliards d’euros imposée à Google pour avoir abusé de sa position dominante en favorisant son comparateur Google Shopping dans les résultats de recherche, rendant ses concurrents quasiment invisibles pour les utilisateurs. Cette amende, imposée en 2017, est l’une des nombreuses sanctions financières infligées à Google pour des pratiques anticoncurrentielles, le total des amendes infligées au groupe dépassant les 8 milliards d’euros. Google a exprimé sa déception face à ce verdict, rappelant avoir déjà ajusté ses pratiques en 2017 pour répondre aux exigences européennes.

Ces décisions marquent un tournant dans la régulation des géants de la technologie, tant en Europe qu’aux États-Unis, où Google fait également face à plusieurs enquêtes et procès. Elles réaffirment la volonté de la Commission européenne de réguler les pratiques des entreprises multinationales pour garantir une concurrence équitable et une fiscalité juste au sein de l’Union.

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