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Europe

Ukraine : les efforts diplomatiques s’enlisent, malgré le risque de guerre

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Les efforts diplomatiques européens sur le conflit en Ukraine se sont enlisés, ont constaté vendredi les participants, des avancées dans ce dossier étant pourtant jugées cruciales pour désamorcer la crise russo-occidentale qui menace de dégénérer en guerre.

Signe de la volatilité de la situation, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé vendredi que la Russie pouvait « à tout moment » envahir l’Ukraine, aux frontières de laquelle elle a massé plus de 100.000 militaires et des armes lourdes depuis des mois.

« Nous ne voyons toujours aucun signe de désescalade dans la situation actuelle et nous le regrettons vivement », a relevé le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Hebestreit vendredi.

Plusieurs séries de pourparlers ces derniers jours n’ont pas permis de progresser pour résoudre cette crise, que les Occidentaux décrivent comme la plus dangereuse depuis la fin de la Guerre froide il y a trois décennies.

Vendredi, le Kremlin a relevé que des discussions réunissant la veille à Berlin des représentants de la Russie, de l’Ukraine, de l’Allemagne et de la France n’avaient produit « aucun résultat ».

Moscou, qui a déjà annexé la Crimée en 2014, dément toute velléité agressive envers l’Ukraine, mais conditionne toute désescalade à une série d’exigences, notamment l’assurance que Kiev n’intégrera jamais l’Otan. Inacceptable, jugent les Occidentaux.

En parallèle de ce constat, la Russie a annoncé de nouvelles manoeuvres militaires à la frontière ukrainienne. 

Alors que la Russie mène depuis jeudi des manoeuvres d’envergure au Bélarus, voisin de l’Ukraine, Moscou a annoncé vendredi d’autres entraînements aux « missions de combat » dans la région frontalière russe de Rostov, avec des centaines de soldats et des chars.

Par ailleurs, la marine russe conduit des manoeuvres en mer Noire dont l’Ukraine est aussi riveraine. 

Discussions « difficiles »

Face au spectre d’une guerre sur le sol européen, les dirigeants du Vieux continent poursuivent leurs efforts diplomatiques.

Dans la foulée du président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz doit voir lundi à Kiev le président Volodymyr Zelensky, puis Vladimir Poutine mardi à Moscou.

Par ailleurs, le ministre britannique de la Défense Ben Wallace se trouvait vendredi dans la capitale russe pour s’entretenir avec son homologue Sergueï Choïgou.

Mais des discussions jeudi à Berlin au format « Normandie », réunissant Russie, Ukraine, Allemagne et France, ont montré le fossé qui sépare Moscou d’avec les Occidentaux et leurs alliés ukrainiens.

Les discussions, qui ont duré près de dix heures, ont été « difficiles », ont indiqué à l’AFP des sources proches des négociateurs français et allemands.

Moscou insiste notamment pour que Kiev négocie directement avec les séparatistes appuyés par la Russie que l’armée ukrainienne combat depuis 2014 dans l’est du pays, un conflit qui a fait plus de 14.000 morts. 

L’Ukraine refuse catégoriquement, estimant que Moscou était le seul interlocuteur pertinent en tant que parrain des séparatistes. 

Néanmoins, Kiev a estimé vendredi que « tout le monde a la volonté d’obtenir un résultat » et que les pourparlers allaient se poursuivre.

Risque d' »emballement »

Dans ce contexte, le président américain Joe Biden a exhorté jeudi ses concitoyens à quitter l’Ukraine sans attendre car « les choses pourraient très vite s’emballer ».

Le gouvernement ukrainien, qui a plusieurs fois dénoncé l’alarmisme de Washington, s’est empressé de relativiser la portée de ces déclarations.

« Cette déclaration ne témoigne pas d’un changement radical de la situation », a jugé le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba.

M. Biden a en outre répété qu’il n’enverrait pas de soldats sur le terrain en Ukraine, même pour évacuer des Américains dans l’hypothèse d’une invasion russe, car cela pourrait déclencher « une guerre mondiale ».

« Quand les Américains et les Russes commencent à se tirer dessus, nous sommes dans un monde très différent », a-t-il affirmé dans une interview à la chaîne NBC.

Les Etats-Unis ont prévenu en revanche la Russie qu’elle ferait l’objet de sanctions économiques dévastatrices en cas d’agression militaire. 

Mais Moscou, qui se pose en victime d’une politique agressive de l’Otan, a jusque-là fait fi de ces menaces.

Washington et des pays européens ont par ailleurs annoncé l’envoi de quelques milliers de militaires en Europe de l’Est en guise de soutien.

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe « massive » et meurtrière

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive" et meurtrière

L’Ukraine subit une nouvelle attaque « massive » de la Russie, visant son infrastructure énergétique déjà affaiblie, avec des conséquences tragiques.

La nuit dernière a été marquée par une offensive russe d’une ampleur sans précédent contre l’Ukraine, touchant particulièrement son réseau énergétique. Les autorités ukrainiennes rapportent que cette attaque, décrite comme « massive », a causé la mort de huit personnes et blessé une vingtaine d’autres à travers le pays. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une stratégie de bombardements ciblés sur les infrastructures vitales de l’Ukraine, affirmant que plus de 200 missiles et drones ont été lancés.

Le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouriï Ignat, a qualifié cette nuit d' »infernale », précisant que la défense antiaérienne avait réussi à neutraliser une grande partie des projectiles. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a souligné que cette attaque se classe parmi les plus dévastatrices depuis le début du conflit, illustrant la détermination de la Russie à déstabiliser l’Ukraine.

De son côté, le ministère russe de la Défense revendique un succès total dans l’atteinte de ses objectifs, affirmant avoir frappé des infrastructures énergétiques essentielles soutenant l’effort de guerre ukrainien. Cette stratégie semble confirmer les intentions de Moscou de paralyser l’économie ukrainienne en s’attaquant à ses points névralgiques.

L’opérateur énergétique DTEK a signalé des dommages significatifs à plusieurs centrales thermiques, bien que ses employés soient indemnes. Ces attaques surviennent dans un contexte de tensions accrues, alors que l’Ukraine craint une réduction du soutien international, notamment avec l’éventualité d’un retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Les coupures d’électricité, déjà fréquentes, menacent de se multiplier, promettant un hiver particulièrement difficile pour la population.

Le bilan humain de cette nuit d’horreur est lourd. Outre les victimes directes des frappes, des employés des chemins de fer, des civils et même des enfants ont été touchés. Des villes comme Odessa, Mykolaïv, et même des régions éloignées comme la Transcarpatie, habituellement épargnées, ont été frappées. La réponse de l’armée polonaise, avec le décollage d’avions de chasse, témoigne de l’ampleur de la menace perçue au niveau régional.

Le ministre Sybiga a interprété ces attaques comme la « vraie réponse » de Poutine aux appels diplomatiques récents, suggérant que Moscou utilise la force pour répondre aux pressions internationales. Dans ce contexte, la question des négociations entre les deux pays est de nouveau au centre des débats, avec Zelensky exprimant son désir de voir la fin de la guerre par des moyens diplomatiques en 2025, malgré des positions diamétralement opposées sur la question territoriale.

Cette attaque massive contre l’infrastructure énergétique ukrainienne souligne la stratégie destructrice de la Russie, visant à affaiblir l’Ukraine sur le plan militaire, économique et humain. La communauté internationale se doit de réagir avec fermeté pour soutenir l’Ukraine dans cette épreuve et pour prévenir de nouvelles escalades.

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