Sports
Tour de France: perquisition à l’hôtel de l’équipe Bahrain à Pau
La scène est désormais habituelle dans le cyclisme, mais c’est la première de cette édition. Une perquisition a été menée dans la nuit de mercredi à jeudi à Pau dans l’hôtel de l’équipe Bahrain engagée dans le Tour de France.
L’opération a été menée par les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), selon le parquet de Marseille, confirmant une information du site cyclingnews.
Une enquête préliminaire a été ouverte le 3 juillet « des chefs d’acquisition, transport, détention, importation d’une substance ou méthode interdite aux fins d’usage par un sportif sans justification médicale », a-t-il indiqué. « L’enquête préliminaire se poursuit afin de déterminer la réalité ou non des infractions ayant justifié son ouverture ».
Bahrain a confirmé les faits dans un communiqué, tout en ajoutant ne pas être informée des motifs de la perquisition. « L’enquête a entraîné des fouilles des chambres des coureurs » et des documents ont été fournis par l’encadrement, a-t-elle précisé.
Les sept coureurs de l’équipe encore en course ont tous pris le départ de la 18e étape, la dernière de montagne, de Pau à Luz-Ardiden.
Bahrain, irrésistible depuis le mois de mai, occupe la première place du classement par équipes du Tour de France.
Elle a remporté deux victoires d’étape sur la Grande Boucle, grâce au Slovène Matej Mohoric (7e étape au Creusot) et au Belge Dylan Teuns (8e étape au Grand-Bornand).
Leur équipier Sonny Colbrelli, champion d’Italie au profil de sprinteur, s’est, lui, illustré lors de la 9e étape en haute montagne à Tignes, en prenant la troisième place devant bon nombre de grimpeurs.
Bahrain avait déjà brillé les semaines précédentes avec la 2e place sur le Giro (Tour d’Italie) de l’Italien Damiano Caruso et les deux victoires surprises en montagne de l’Ukrainien Mark Padun à la fin du Dauphiné.
Bahrain est l’une des neuf équipes participant au Tour qui ne font pas partie du Mouvement pour un cyclisme crédible, lancé en 2007 sur la base du volontariat. Le MPCC, en pointe sur l’antidopage, demande à ses adhérents de respecter des règles plus strictes que celles en vigueur.
Suspicion
Parmi les neuf non-membres figurent plusieurs des formations les plus performantes du peloton, entre autres UAE, dont le leader slovène Tadej Pogacar porte le maillot jaune, Ineos, Jumbo et Deceuninck ainsi que BikeExchange, Astana, Movistar et Trek.
« Nous sommes attachés au plus haut niveau du professionnalisme et à l’adhérence à toutes les exigences règlementaires et nous coopérerons toujours de façon professionnelle », a insisté l’équipe Bahrain. « Le processus a pesé sur la récupération et la préparation du repas et (…), le bien-être de notre équipe est une priorité clé ».
L’ombre du dopage a été évoquée cette année à la suite de la domination écrasante de Pogacar, qui a distancé tous ses adversaires au classement général et semble déjà promis à une victoire à Paris dimanche, sauf chute grave. « Quand quelqu’un ne croit pas en moi, j’essaie toujours de prouver qu’il a tort », avait expliqué lundi le vainqueur sortant.
Roger Legeay, président du MPCC, a de son côté regretté que la suspicion demeure dans l’image générale du cyclisme, en dépit de l’arsenal de l’antidopage.
« Les contrôles négatifs ne suffisent pas pour chasser la suspicion », a-t-il déclaré jeudi à l’AFP. « Ce n’est pas une critique de l’ITA (agence chargée des contrôles) ou de l’AMA (agence mondiale antidopage), qui font ce qu’ils peuvent. Personne ne s’y trompe: la suspicion est permanente dès qu’il y a performance ».
Pour lui, la solution passe par l’implication des responsables d’équipes afin de pouvoir conclure à l’absence de dopage organisé au niveau d’une formation. « Le MPCC est d’abord une association de managers d’équipes », a-t-il rappelé.
Bahrain, une équipe créée en 2017 et qualifiée dès sa première année en WorldTour (première division), a pour responsable le Slovène Milan Erzen. Son nom a été cité à l’occasion de l’affaire de dopage sanguin Aderlass pour laquelle deux de ses compatriotes relevant de l’équipe, un directeur sportif (Borut Bozic) et un coureur (Kristijan Koren), ont été suspendus par l’Union cycliste internationale (UCI) .
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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