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Économie

Les vignerons des Corbières face à l’urgence après les flammes

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Alors que les incendies ont ravagé des centaines d’hectares de vignobles dans l’Aude, les professionnels du secteur attendent des mesures gouvernementales pour surmonter cette épreuve.

La région des Corbières, déjà fragilisée par des conditions climatiques difficiles et des tensions économiques, subit de plein fouet les conséquences des récents incendies. Près de 1 500 hectares de vignes ont été touchés, selon les premières estimations, à quelques semaines seulement des vendanges. La ministre de l’Agriculture doit se rendre sur place pour annoncer un plan d’aide destiné à soutenir une filière en grande détresse.

Les dégâts matériels sont considérables. Outre les parcelles entièrement détruites, les viticulteurs redoutent une altération du raisin restant en raison de l’exposition prolongée aux fumées. Les experts devront déterminer si les récoltes encore sur pied pourront être vinifiées sans affecter la qualité des vins. Les pertes pourraient s’avérer bien plus importantes que la simple superficie brûlée.

Les professionnels réclament une intervention rapide des pouvoirs publics. Si les assurances couvrent partiellement les dégâts directs, les conséquences indirectes, comme les pertes de récolte ou les retombées des produits retardants, ne sont pas prises en charge. Les représentants de la filière insistent sur la nécessité d’un soutien exceptionnel, arguant du rôle clé des vignobles dans la prévention des incendies, en servant de zones tampons face à la propagation des feux.

Au-delà de l’urgence, les viticulteurs espèrent une prise de conscience plus large sur les difficultés structurelles de leur activité. La baisse de la consommation, l’augmentation des coûts de production et les aléas climatiques pèsent lourdement sur une profession déjà sous tension. Les mesures annoncées devront donc conjuguer réponse immédiate et vision à long terme pour permettre à ces exploitations de retrouver un équilibre.

La visite ministérielle sera l’occasion d’évaluer plus précisément l’étendue des dégâts et de définir les modalités d’un accompagnement adapté. Les attentes sont fortes, alors que les vignerons des Corbières, résilients mais épuisés, cherchent avant tout des solutions pérennes pour préserver leur outil de travail et leur patrimoine viticole.

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