Monde
L’équipe Trump défie les limites des réseaux sociaux avant la présidentielle
Joe Biden proclamant que les Américains ne seront « pas en sécurité » sous sa présidence. Le candidat démocrate à la Maison Blanche « endormi » pendant une interview télévisée. Le septuagénaire, « caché », seul, dans son sous-sol.
Ces trois vidéos ont été postées ces derniers jours sur les réseaux sociaux du président américain ou de son équipe, alors que Donald Trump tente de combler l’écart qui le sépare dans les sondages de son rival pour la présidentielle du 3 novembre.
Et chacune a été déclarée « fausse » ou « manipulée » par les grands réseaux sociaux ou des « fact-checkers ».
La chaîne de télévision France 24 vient aussi de demander le retrait immédiat d’images issues d’un de ses reportages, insérées à son insu dans un spot de campagne du président américain. La chaîne d’informations s' »indigne d’autant plus que ses images ont été remontées et détournées de leur sens », a réagi Christine Saragosse, PDG de France Médias Monde.
Si les spots à charge rythment depuis longtemps les campagnes électorales américaines, l’utilisation non-dissimulée d’images manipulées inquiète les géants de la tech.
Twitter a sévi en supprimant ou signalant plusieurs tweets du président américain. Et Facebook, citant les risques de troubles sociaux, a de son côté annoncé jeudi qu’il n’autoriserait pas la publication de nouveaux spots de campagne pendant la semaine précédant le scrutin.
Le doute demeure sur l’impact que ces messages, presque impossibles à freiner une fois qu’ils deviennent viraux, ont sur les électeurs. Mais un nouveau seuil a indubitablement été franchi.
« Il existe une longue tradition de politiciens qui détournent les mots ou les principes de leurs opposants. Cela fait partie de la politique », explique à l’AFP Ethan Porter, professeur à l’université George Washington.
« Mais l’équipe Trump mène en partie une campagne complètement détachée de la réalité, qui a peu, voire aucun, précédent dans l’histoire politique américaine », ajoute-t-il.
L’équipe de campagne de Joe Biden n’a pas, jusqu’ici, reçu ce même type de critiques.
« L’équipe Trump a surtout utilisé des images manipulées pour tenter d’obtenir des preuves disons plus +palpables+ des accusations qu’elle fait, parce qu’il n’existe pas de véritables preuves », estime Shannon McGregor, professeure à l’école de journalisme Hussman School, de l’université de Caroline du Nord, Chapel Hill.
Malgré les attaques répétées contre l’ancien vice-président démocrate lors de la convention républicaine, la moyenne nationale des sondages établie a à peine évolué, donnant sept points d’avance à Joe Biden.
Mais l’avantage du démocrate dans les Etats-clés, qui détermineront les élections en basculant pour un candidat ou l’autre, est plus réduit, parfois dans la marge d’erreur.
« Dans la poche » de Biden
L’équipe de campagne de Donald Trump accuse les grands réseaux sociaux de faire deux poids deux mesures.
« Joe Biden a les géants de la tech dans la poche et, quand il s’agit de définir ce que c’est qu’une image manipulée, l’élite progressiste de la Silicon Valley prend partie de façon flagrante », a déclaré à l’AFP Samantha Zager, porte-parole adjointe de l’équipe Trump.
Plutôt que de tenter d’élargir la base d’électeurs, « ce discours est vraiment clivant et vise plutôt la base des partisans de Trump pour tenter de les convaincre de voter », analyse Shannon McGregor.
Et pour Ethan Porter, l’équipe du président républicain est convaincue que son approche est gagnante: « Ils estiment qu’en 2016, leur utilisation des réseaux sociaux et leur stratégie leur ont permis de remporter l’élection ».
« Je ne veux pas dire qu’il ne va pas gagner » de nouveau, précise le professeur. « Mais que s’il gagne, je ne peux pas concevoir » que leurs vidéos et messages manipulés seront « l’une des principales causes » de sa victoire, explique-t-il, en affirmant que le « fact check » (vérification des faits) des fausses informations a un véritable impact.
Cyrus Krohn, qui était en charge de la campagne numérique du parti républicain 2008, souligne que la course cette année « semble bien se resserrer ».
Et « vous pouvez l’attribuer au +facteur peur+ créé sur internet ».
Cela signifie, dit-il, que les images manipulées fonctionnent effectivement pour l’équipe Trump.
Mais bien que l’équipe Biden ne le fasse pas « aussi ouvertement », selon lui, « il y a des groupes à gauche (…) qui déploient les mêmes tactiques que l’équipe de campagne officielle de Trump ».
Ian Timberlake, Arthur MacMillan
Monde
États-Unis : crash entre un avion de ligne et un hélicoptère près de Washington
Mercredi soir, un avion de ligne régional, en provenance de Wichita, a percuté un hélicoptère de l’armée américaine dans le ciel de Washington, provoquant une catastrophe aérienne sans précédent. À ce jour, les recherches pour retrouver des survivants se poursuivent dans des conditions difficiles, tandis que les autorités tentent de comprendre les circonstances de cette collision fatale.
Un peu avant 21 heures, un vol régional, opéré par une filiale d’American Airlines, a été impliqué dans une collision aérienne avec un hélicoptère militaire Black Hawk. Cet accident, survenu alors que l’avion s’apprêtait à atterrir à l’aéroport Ronald Reagan, a créé une boule de feu visible dans le ciel de la capitale. Les deux appareils se sont écrasés dans les eaux froides du fleuve Potomac.
L’avion transportait 60 passagers et quatre membres d’équipage, dont plusieurs jeunes espoirs du patinage artistique américain revenant des championnats nationaux à Wichita. De son côté, l’hélicoptère militaire effectuait un vol d’entraînement avec trois membres à bord.
Aucun survivant n’a été identifié à ce jour. Les efforts de sauvetage sont massifs, avec des centaines de secouristes, de policiers et de plongeurs mobilisés pour fouiller les eaux du Potomac. D’après les premières informations, au moins 18 corps ont été récupérés, bien que ce bilan reste non officiel. Les conditions de recherche sont décrites comme extrêmement difficiles, rendant les opérations de secours complexes et potentiellement de longue durée.
Le Pentagone a ouvert une enquête pour élucider les causes de cette collision dramatique. Parallèlement, l’aéroport de Washington a suspendu toutes ses activités jusqu’à vendredi matin, en signe de deuil et pour faciliter les opérations de secours et d’enquête.
Le président Donald Trump a réagi à cet événement, déplorant un « tragique accident » sur sa plateforme Truth Social. Il a soulevé des questions sur la gestion du trafic aérien et la communication entre la tour de contrôle et les pilotes, suggérant que cet incident aurait pu être évité.
Monde
Quatre otages israéliennes libérées à Gaza par le Hamas arrivées en Israël
Enfin libres après 477 jours de captivité, quatre jeunes soldates israéliennes ont été remises à la Croix-Rouge par le Hamas, marquant un tournant dans le conflit israélo-palestinien.
L’échange de prisonniers et d’otages entre Israël et le Hamas, orchestré dans le cadre d’une trêve fragile, a franchi une nouvelle étape ce samedi 25 janvier 2025. Quatre soldates israéliennes, capturées lors de l’attaque du 7 octobre 2023, ont été libérées par le Hamas et ont regagné Israël après plus d’un an de détention dans la bande de Gaza.
Le processus de libération a été soigneusement mis en scène. Les jeunes femmes, Daniella Gilboa, Karina Ariev, Liri Albag et Naama Levy, toutes âgées entre 19 et 20 ans, ont été présentées à la population de Gaza sur un podium, encadrées par des combattants masqués des Brigades Ezzedine al-Qassam et des Brigades al-Qods. Ces images, diffusées par le Hamas, montrant les otages souriantes et apparemment en bonne santé, avant leur transfert vers des véhicules de la Croix-Rouge.
Cet échange s’inscrit dans un accord plus large de cessez-le-feu, qui prévoit la libération de 33 otages israéliens en échange de près de 1.900 prisonniers palestiniens. À Tel-Aviv, la nouvelle de leur libération a été accueillie avec des cris de joie et des larmes de soulagement sur la « place des Otages ». Les familles des otages, plongées dans l’incertitude depuis des mois, ont enfin pu respirer, bien que l’angoisse persiste pour ceux dont les proches sont encore retenus.
L’armée israélienne, en charge de la réception des otages, a confirmé leur arrivée sur le sol israélien, tandis que les préparatifs pour la libération de 200 Palestiniens se poursuivaient. Parmi eux, certains seront renvoyés à Gaza, d’autres en Cisjordanie occupée, et une partie sera exilée hors des Territoires palestiniens, soulignant la complexité des négociations et les enjeux politiques et humanitaires de ces échanges.
La trêve, bien que fragile, a permis l’entrée de milliers de camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, dévastée par plus de 15 mois de guerre. Cependant, l’ombre de la reprise des hostilités plane toujours, avec des voix parmi les proches des otages appelant à la libération de tous les captifs, vivants ou morts, avant la fin de la première phase de l’accord.
L’attaque initiale du Hamas le 7 octobre 2023 avait causé la mort de 1.210 Israéliens, majoritairement des civils, et avait entraîné la capture de 251 personnes, dont 91 sont encore à Gaza selon l’armée israélienne. En représailles, l’offensive israélienne a provoqué un bilan humain désastreux, avec au moins 47.283 morts côté palestinien, selon les données du ministère de la Santé du Hamas.
Cet échange de prisonniers et d’otages symbolise un moment de répit dans un conflit où chaque camp cherche à marquer des points, mais il rappelle aussi la douleur et l’incertitude des familles touchées par la guerre. La question de savoir si cette trêve pourra se transformer en une paix durable reste entière, avec des tensions toujours palpables des deux côtés de la frontière.
Monde
Guerre Ukraine : Vladimir Poutine « prêt » à parler à Donald Trump
Poutine se dit prêt à dialoguer avec Trump, tandis que la menace de sanctions plane sur la Russie. Une guerre « ridicule » selon Trump, qui pousse à la résolution rapide du conflit ukrainien.
Dans un contexte de tensions internationales exacerbées par le conflit en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a signalé, via son porte-parole Dmitri Peskov, sa disponibilité pour un dialogue avec son homologue américain Donald Trump. Cette ouverture intervient après que le président des États-Unis a menacé la Russie de sanctions économiques si elle ne parvenait pas à un accord avec l’Ukraine « maintenant ».
L’initiative de dialogue de Poutine se présente comme une réponse aux pressions croissantes de Washington. Dmitri Peskov a exprimé l’attente de la Russie pour un signal clair de la part des États-Unis, sans toutefois fixer un délai pour l’engagement des discussions. Ce message reflète une volonté de Moscou de ne pas rester isolé sur la scène diplomatique, tout en soulignant l’importance d’une approche multilatérale, incluant la prise en compte des arsenaux nucléaires de la France et du Royaume-Uni.
La menace de sanctions brandie par Donald Trump, via la plateforme Truth Social, vise à contraindre la Russie à une résolution rapide du conflit. Trump a qualifié la guerre de « ridicule » et a clairement indiqué que sans un accord imminent, des mesures économiques sévères seraient imposées sur les importations russes. Ce discours reflète une stratégie d’intimidation économique, visant à forcer un changement de position de la part de la Russie.
Le Kremlin, de son côté, a appelé à une réouverture des négociations sur le désarmement nucléaire, accusant Washington d’avoir rompu le dialogue sur ce sujet crucial. Cette accusation montre la complexité des relations russo-américaines, où chaque geste diplomatique est scruté et interprété comme un signe de force ou de faiblesse.
Ainsi, la situation actuelle illustre une impasse diplomatique où la menace de sanctions économiques et l’appel au dialogue se confrontent. La balle est désormais dans le camp des États-Unis, qui doivent décider de la manière dont ils souhaitent avancer dans cette crise. Les prochaines semaines seront déterminantes pour savoir si la pression économique et le dialogue ouvert par Poutine peuvent mener à une désescalade du conflit en Ukraine.
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