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Le PS se positionne en architecte de l’après-Bayrou

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À la faveur des consultations politiques, les socialistes affûtent leur stratégie pour Matignon, tandis que la droite affiche une ouverture conditionnelle.

Le Parti socialiste a poursuivi jeudi son travail de séduction en direction des autres formations politiques, dans la perspective du vote de confiance qui s’annonce défavorable au gouvernement de François Bayrou. Reçus à Matignon, les dirigeants socialistes ont réaffirmé leur volonté de construire une majorité alternative autour d’un programme budgétaire modéré, distinct des propositions portées par l’exécutif sortant.

Olivier Faure a une nouvelle fois plaidé pour un gouvernement s’appuyant sur les propositions communes de la gauche, à l’exception de La France insoumise. Le premier secrétaire du PS a défendu un projet qu’il qualifie de « juste et réaliste », chiffrant l’effort budgétaire à un niveau inférieur de moitié à celui avancé par le Premier ministre. Une manière de se présenter en recours crédible face à ce qu’il décrit comme une politique « dépressive ».

Cette offensive s’est trouvée confortée par les déclarations inattendues de Laurent Wauquiez. Le président du groupe Les Républicains a en effet indiqué que sa formation ne censurerait pas systématiquement un éventuel gouvernement socialiste, invoquant la nécessité d’éviter une instabilité institutionnelle. Une prise de position qui n’a pas manqué de provoquer des remous au sein de son propre camp, Bruno Retailleau rappelant immédiatement la ligne traditionnelle de la droite.

Dans un hémicycle toujours aussi fragmenté, aucune majorité absolue ne se dessine. Le PS mise sur sa capacité à incarner une force de proposition et de rassemblement, tout en s’engageant à ne pas recourir au 49.3. Une méthode exigeante, fondée sur la recherche permanente de compromis, que Raphaël Glucksmann estime devoir être portée par une personnalité neutre, sans ambition présidentielle.

Le départ annoncé de François Bayrou ouvre une période d’incertitude quant à la désignation de son successeur. L’Élysée devra trancher entre plusieurs scénarios, allant d’une personnalité issue du socle central capable de dialoguer avec le PS, à une figure de gauche apte à nouer des alliances ponctuelles. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’équilibre des forces et la stabilité des institutions.

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