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Le patron du foot brésilien mis à pied pour harcèlement sexuel, énième écueil pour la Copa América

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La Copa América ne cesse d’écoper, dans un océan de tracas: après le Covid-19 en Argentine, des émeutes en Colombie, une relocalisation très controversée au Brésil, elle doit désormais faire face à la suspension du patron du foot local pour harcèlement sexuel.

La nouvelle est tombée dimanche, quand la Confédération brésilienne de football (CBF) a annoncé la mise à pied de son président.

« La CBF informe qu’elle a reçu ce dimanche après-midi la décision de la commission d’éthique du football brésilien suspendant temporairement (pour une période initiale de 30 jours) le président Rogerio Caboclo de l’exercice de ses fonctions », a indiqué la fédération dans un communiqué.

Caboclo, 48 ans, a été dénoncé vendredi à la Commission d’éthique par une employée de la CBF, qui l’a accusé de plusieurs épisodes de harcèlement sexuel et moral ces derniers mois, selon Globo Esporte.

Le président de la CBF, qui risque une amende, une destitution voire une interdiction de participer à toute activité liée au football, sans parler d’éventuelles poursuites pénales, clame son innocence.

Il quittera néanmoins ses fonctions une semaine avant le début de la Copa América, et sera remplacé par le vice-président Antonio Carlos Nunes de Lima, a déclaré la CBF.

Coup de semonce

Son départ résonne comme un nouveau coup de semonce pour le tournoi, dont Caboclo était le principal artisan de la tenue au Brésil. Il confirme aussi que la Copa, si elle réussit à se tenir, sera une miraculée, tant les écueils auront été nombreux.

Initialement, elle devait se jouer un an plus tôt, co-organisée pour la première fois par deux pays, la Colombie et l’Argentine, avant d’être reportée par la pandémie.

Reprogrammée du 13 juin au 10 juillet prochain, la compétition a vu les vents contraires se déchaîner ces dernières semaines, quand elle a coup sur coup perdu ses deux co-organisateurs.

La Colombie, confrontée à une intense fronde sociale qui a fait des dizaines de morts, a d’abord invoqué le Covid-19 pour demander un report de la compétition, que lui a refusé la Conmebol, la confédération sud-américaine de football.

Puis l’Argentine s’est elle aussi désistée pour des raisons sanitaires, alors que la pandémie bat des records dans le pays.

A la surprise générale, la Conmebol a alors désigné le Brésil pour suppléer ses deux voisins… quand le géant sud-américain est lui-même le deuxième pays au monde pour le nombre de morts provoqués par le nouveau coronavirus (473.000 décès), seulement surpassé par les Etats-Unis.

La décision a provoqué une onde de choc au Brésil, certains experts craignant que la plus vieille compétition de football au monde organisée dans ces circonstances ne contribue à une « recrudescence de la pandémie ».

L’affaire est instantanément devenue politique, le président Jair Bolsonaro étant vilipendé par l’opposition pour avoir constamment minimisé l’ampleur de la crise sanitaire, avec son discours anticonfinement et le refus d’offres de vaccins.

Boycott ?

Les footballeurs eux-mêmes n’ont pas masqué leur désarroi. Plusieurs stars d’autres pays sud-américains, comme l’Uruguayen Luis Suarez, se sont déjà manifestées contre la tenue de cette Copa América.

Des rumeurs de boycott ont aussi commencé à surgir du côté de l’équipe du Brésil. « Nous allons en parler (après le match contre le Paraguay mardi, qui compte pour les éliminatoires du Mondial-2022, NDLR). Nous ne voulons pas dévier de notre objectif, qui pour nous est la Coupe du monde », avait déclaré le capitaine Casemiro vendredi.

La veille, le sélectionneur Tite avait affirmé avoir une opinion « très claire » sur le sujet, qu’il exprimerait lui aussi l’issue de la rencontre contre le Paraguay. Plusieurs médias indiquent que Tite pourrait présenter sa démission du fait de l’organisation du tournoi dans son pays.

Le sénateur Flavio Bolsonaro, fils aîné du président brésilien, a de son côté intimé dimanche aux joueurs de la Seleçao ne pas boycotter la Copa América.

« Je veux lancer un appel spécial aux joueurs de la sélection brésilienne: ne vous laissez pas manipuler (…) Je compte sur vous pour éviter ce boycott », a-il déclaré dans une vidéo publiée sur Instagram. « C’est à vous de donner un peu d’espoir et de joie à notre population. »

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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