Le Canada supplante les États-Unis dans les aspirations estudiantines françaises

Les jeunes Français privilégient désormais le voisin nord-américain pour leurs études à l’étranger, selon une récente enquête qui souligne l’impact croissant des considérations géopolitiques dans leurs choix.

Une étude récente met en lumière un basculement significatif dans les préférences des étudiants français concernant leur destination de formation à l’international. Le Canada devance désormais les États-Unis, une inversion de tendance qui s’inscrit dans un contexte où les paramètres géopolitiques pèsent davantage dans les décisions académiques. Près des deux tiers des personnes interrogées envisagent une poursuite d’études en Europe, qui conserve sa position de leader, mais le Canada enregistre une progression notable avec 51 % d’intentions contre 43 % auparavant.

Cette évolution s’opère au détriment des États-Unis, dont l’attrait marque un recul sur un an. Les incertitudes liées à l’environnement politique américain sont identifiées comme un facteur déterminant par plus d’un tiers des sondés. Des témoignages recueillis auprès de diplômés illustrent cette prudence nouvelle, certains exprimant des réserves quant à la stabilité des conditions d’accueil et au cadre administratif.

Parmi les autres destinations gagnant en popularité figurent l’Australie, qui séduit un jeune sur cinq, et la Chine, dont les intentions d’études ont plus que doublé. L’enquête confirme par ailleurs que la mobilité internationale reste une aspiration forte, près de huit étudiants sur dix y voyant un moyen d’acquérir une compétence linguistique et les trois quarts une opportunité d’ouverture culturelle.