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Monde

Le Brésil vote, Lula comme Bolsonaro confiants de l’emporter

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Les Brésiliens votaient dimanche pour choisir leur prochain président, le candidat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva ou le président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui se sont dits tous deux confiants dans leur victoire.

« Si Dieu le veut on va gagner ce soir », a déclaré Jair Bolsonaro, parmi les premiers des 156 millions d’électeurs à voter dès l’ouverture des bureaux à 08H00 (11H00 GMT) dans le quartier Vila militar de Rio de Janeiro.

« Ou mieux encore, le Brésil sera victorieux ce soir », a ajouté le président de 67 ans, très souriant, vêtu d’un t-shirt avec l’inscription « Brésil » jaune et vert, aux couleurs du drapeau du Brésil affectionné par les bolsonaristes.

Il s’est ensuite rendu à l’aéroport de Rio pour accueillir l’équipe de football locale de Flamengo, qui a remporté samedi en Equateur la Copa Libertadores, l’équivalent de la Ligue des champions européenne.

Il a posé aux côtés des joueurs soulevant l’imposant trophée, certains faisant avec leurs doigts le 22, le numéro que les électeurs doivent taper pour voter Bolsonaro sur les urnes électroniques.

Jair Bolsonaro avait déjà reçu le soutien, très critiqué, de Neymar, la star de la sélection nationale, qui évolue au Paris SG.

Il devait ensuite embarquer à destination de la capitale Brasilia où il a prévu d’attendre les résultats dans le palais de l’Alvorada.

Chemise blanche à manches longues, Lula, 77 ans, a dit sa « confiance dans une victoire de la démocratie » en votant peu après son rival à Sao Bernardo do Campo, la ville du sud-est où il a fait ses débuts en tant que dirigeant syndical.

Il a souhaité que le scrutin, dont il est le favori, permette « de restaurer la paix entre les Brésiliens », à l’issue d’une campagne ultra-polarisée. Lula devait attendre les résultats à Sao Paulo.

La campagne entre ces deux hommes que tout oppose s’est déroulée dans un climat brutal qui les a vus s’insulter copieusement pendant que les réseaux sociaux, unique source d’information de la majorité des 170 millions d’utilisateurs brésiliens, charriaient des torrents de désinformation.

« Essentiel de voter »

Dans un pays où le vote est autorisé à partir de 16 ans, et obligatoire à partir de 18 ans sous la menace d’une amende dérisoire de 3,5 réais (environ 0,50 cts d’euros), Gabriel Valeriano, qui vient de fêter 16e anniversaire « pense qu’être jeune et voter est très important » car « nous sommes l’avenir d’une nation ».

Dans le même bureau de vote de Brasilia, Carolina Tavares, 37 ans, juge aussi « essentiel d’aller voter pour cette élection si particulière ».

Dans les rues de la capitale, un couple, lui 50 ans et maillot jaune sur les épaules, elle 46 ans et maillot rouge de la couleur du Parti des Travailleurs (PT) de Lula, sont bras dessus-bras dessous. Vingt-sept ans de mariage, deux enfants, mais des opinions politiques diamétralement opposées qui n’entachent pas leur union.

« On avait commencé à parler (de politique), on a vu que ça ne collait pas alors on a  pris la décision de ne pas en parler à la maison pour ne pas détruire l’amour que l’on a l’un pour l’autre », dit à l’AFP Elisete Silveira, professeure de danse, en regardant affectueusement Alex, son mari.

« C’est la démocratie »

Si les sondages prédisent depuis des mois un troisième mandat de quatre ans à Lula après ceux de 2003 à 2010, Jair Bolsonaro, peut encore y croire.

Selon l’ultime enquête Datafolha samedi soir, l’écart s’est resserré à 52%/48% pour Lula avec une marge d’erreur de 2 points. Les sondages avaient lourdement sous-estimé le score de Bolsonaro au 1er tour (43% contre 48% pour Lula).

« C’est bien plus serré que quiconque l’aurait cru », dit à l’AFP Brian Winter, rédacteur en chef de Americas Quarterly. L’enjeu majeur de l’entre-deux tours a été la chasse aux 32 millions d’abstentionnistes.

Bolsonaro acceptera-t-il le résultat s’il est le premier président se présentant à un second mandat à ne pas être réélu depuis le retour à la démocratie en 1985 ?

Après avoir lancé des attaques incessantes contre le système « frauduleux » des urnes électroniques, il a affirmé vendredi, sans convaincre: « celui qui a le plus de voix gagne. C’est la démocratie ».

« Bolsonaro va remettre en question le résultat », estime Rogerio Dultra dos Santos, de l’Université fédérale de Fluminense.

Lula, ancien métallo au destin hors norme, qui a connu la disgrâce de la prison (2018-2019) puis l’annulation de ses condamnations pour corruption, a dit espérer que Bolsonaro « reconnaîtra le résultat » s’il perd.

Les bureaux fermeront à 17H00 (20H00 GMT), 12 gouverneurs d’Etats brésiliens seront également élus, et le résultat dans l’Etat de Sao Paulo, le plus peuplé et le plus riche, est très attendu.

Le nom du président de l’immense pays aux 215 millions d’habitants sera connu avant 20H00 (23H00 GMT).

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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