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Économie

La Route maritime du Nord bat son record de trafic en 2024, mais reste loin du Canal de Suez

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L’itinéraire arctique russe profite du réchauffement climatique pour attirer davantage de marchandises, malgré des défis logistiques majeurs.

La Russie a annoncé une progression significative du trafic sur la Route maritime du Nord en 2024, avec près de 38 millions de tonnes de marchandises transportées. Cette voie arctique, qui relie l’Europe à l’Asie, voit son activité croître en raison de la fonte accélérée des glaces, facilitant la navigation pendant les mois d’été et d’automne. Les transit y ont augmenté de 44%, dépassant pour la première fois les 3 millions de tonnes.

Pourtant, cette route ne représente encore qu’une fraction du trafic du Canal de Suez, qui a acheminé 457 millions de tonnes l’an dernier malgré les perturbations causées par les attaques en mer Rouge. Les avantages de l’itinéraire arctique, comme la réduction des distances, se heurtent à des obstacles majeurs. Le coût élevé des opérations et la nécessité de brise-glaces nucléaires limitent son expansion.

Les infrastructures portuaires insuffisantes constituent un autre frein, selon les partenaires chinois impliqués dans le projet. Malgré ces difficultés, Moscou mise sur une coopération renforcée avec Pékin et New Delhi pour développer cette voie stratégique. Des projets communs, comme la construction de navires adaptés aux conditions extrêmes, sont déjà en cours.

Si la Russie ambitionne d’atteindre 100 à 150 millions de tonnes annuelles, elle devra multiplier ses moyens logistiques. Le patron de Rosatom estime qu’il faudrait au moins 15 brise-glaces, contre 11 actuellement, pour soutenir une telle croissance. La Route maritime du Nord progresse, mais son avenir dépendra de la capacité à surmonter ces défis techniques et financiers.

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