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Économie

Insurrection au Mozambique : une stratégie jihadiste pour déstabiliser le nord avant le retour de TotalEnergies

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Les attaques récentes dans la province de Cabo Delgado ont provoqué des déplacements massifs de population, alors que le géant français s’apprête à relancer son projet gazier dans la région.

Une recrudescence des violences dans le sud de la province mozambicaine de Cabo Delgado a entraîné le déplacement de près de 59 000 personnes en quelques semaines, selon des estimations locales. Les assaillants, affiliés à l’organisation État islamique, ont mené plusieurs raids fin juillet, dont l’un a coûté la vie à six villageois. Les infrastructures d’accueil, déjà saturées, peinent à faire face à cet afflux soudain, forçant certains déplacés à dormir en plein air, sans accès à l’eau ni à la nourriture.

Les insurgés, habituellement actifs plus au nord, ont profité d’un relâchement sécuritaire pour s’infiltrer dans des zones moins protégées. Selon des sources locales, leur présence prolongée dans le district de Chiure, pendant près de dix jours, a révélé les lacunes de la réponse militaire. Les forces gouvernementales et leurs alliés rwandais, concentrés sur la sécurisation des régions proches du site gazier de TotalEnergies, n’ont pu intervenir rapidement.

Cette offensive semble répondre à une stratégie délibérée visant à disperser les troupes et à semer la peur parmi les civils. Les analystes soulignent que ces attaques, couplées à une campagne de propagande active de l’État islamique, pourraient être liées à l’imminence du retour du groupe français dans la région. Le projet, dont la reprise est prévue dans les prochaines semaines, représente un enjeu économique majeur pour le Mozambique, susceptible de le propulser parmi les principaux exportateurs mondiaux de gaz naturel.

La situation reste volatile, alors que les populations locales, déjà éprouvées par des années de conflit, subissent une nouvelle fois les conséquences de cette instabilité. Les autorités et leurs partenaires internationaux devront redoubler de vigilance pour éviter une escalade des violences à l’approche de la relance des activités gazières.

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