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« Inquiétude » sur le bilan humain après des crues exceptionnelles en France et en Italie

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Au moins deux morts, une trentaine de disparus en France et en Italie, des dégâts « impressionnants »: le Premier ministre Jean Castex a exprimé samedi sa « vive inquiétude sur le bilan définitif » des crues brutales la veille qui ont coupé du monde plusieurs villages.

L’armée et des centaines de secouristes sont déployés côté français pour rechercher les disparus, apporter par hélicoptère des moyens médicaux aux habitants isolés et évacuer certains d’entre eux.

Selon Jean Castex, qui s’est rendu dans les zones sinistrées des Alpes-maritimes, le bilan sur place est « à ce stade » d' »au moins huit (personnes disparues) certaines, et de très nombreuses personnes dont nous sommes sans nouvelles ». « La priorité » est de les retrouver.

Il a exprimé une pensée pour l’Italie, également très durement touchée. Dans la région du Piémont, au nord du pays, les inondations ont fait au moins deux morts et une vingtaine de disparus, selon les secours, la région qualifiant la situation d' »extrêmement critique ».

A Venise, où les habitants se préparaient à une montée des eaux, un nouveau système de digues mobiles a permis de retenir la crue.

« Jamais vu »

Après les trombes d’eau qui se sont abattues vendredi sur les Alpes-Maritimes, jusqu’à 500 millimètres en quelques heures, « du jamais vu depuis l’installation des instruments de mesure », une douzaine de communes de plusieurs vallées des Alpes du Sud  – la Roya, la Tinée, l’Esteron et la Vésubie – font face à « des dégâts matériels tout à fait impressionnants », a souligné M. Castex.  « La procédure de catastrophe naturelle » est « engagée.

Des journalistes de l’AFP qui ont pu atteindre une des zones sinistrées dans la vallée de la Vésubie ont vu des routes éventrées, des maisons perchées au-dessus du vide, la rivière en-dessous ayant emporté la chaussée, et des habitants « abasourdis ».

Comme à Roquebillière, commune à une cinquantaine de kilomètres au nord de Nice, où deux personnes âgées ont été emportées par les flots dans l’effondrement de leur maison.

« Les pompiers n’ayant pas assez de corde longue, et même avec nos cordes à nous on ne pouvait pas arriver à la maison, donc pour les sortir c’était trop tard, puis la maison a été emportée d’un coup », a raconté à l’AFP un habitant témoin de la scène, Patrick Theus.

Le camping Les Templiers a été dévasté.  « C’est le pont du vieux village qui s’est cassé et quand il est arrivé dans l’eau, l’eau s’est déviée et est descendue sur mon camping… », raconte le directeur, Arnaud Leclercq, 45 ans. « J’ai perdu 1,3 million d’euros. Je n’ai sauvé que la maison d’habitation et ma famille, ce qui est le principal », se résigne-t-il.

Des localités comme les villages de Saint-Martin-Vésubie, 1.400 habitants, ou Rimplas, 130 habitants, étaient toujours « coupées du monde » samedi après-midi en raison des routes éventrées ou de l’absence d’électricité et de réseau téléphonique.

« Effacements de maisons »

« On a un certain nombre de réseaux de communication détruits, des voies de communication anéanties, des ponts à l’eau, des maisons emportées (…) on a eu de véritables effacements de maisons », a souligné le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez.

« Tende est complètement isolée et Breil-sur-Roya est particulièrement touchée, dévastée et le maire était en larmes hier soir », a indiqué le président du conseil départemental Charles-Ange Ginesy en faisant référence à la vallée franco-italienne de la Roya.

Des centres d’hébergement d’urgence ont été ouverts dans plusieurs communes pour les personnes ayant perdu leur maison. « Au moment où je vous parle, la priorité est à la recherche des victimes, à l’approvisionnement et à l’hébergement des populations sinistrées et au rétablissement des moyens de communication », a indiqué Jean Castex.

Des psychologues doivent être envoyés dans les communes touchées, selon les autorités, qui vont aussi fournir des téléphones satellitaires aux maires.

Le maire de Nice Christian Estrosi et président de la métropole qui englobe 49 communes dont la Tinée et la Vesubie, a évoqué 200 km de voirie touchés, évaluant les réparations nécessaires à »plus d’une centaine de millions d’euros ».

Seul soulagement, un gendarme porté disparu vendredi dans le village de Saint-Martin-Vésubie a lui été retrouvé sain et sauf.

Selon Olivier Proust, prévisionniste chez Météo France, ces pluies extrêmement intenses sont un phénomène « exceptionnel », possible en France uniquement aux abords de la Méditerranée.

Des intempéries dans la région niçoise avaient déjà fait plusieurs morts en 2019 et 20 morts en 2015 dans des zones littorales et très urbanisées. La mairie de Cannes a reporté une cérémonie prévue justement samedi pour rendre hommage aux victimes de ce drame de 2015. Les pluies de vendredi ont en revanche frappé des zones de l’arrière-pays, moins urbanisées et plus difficiles d’accès.

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Économie

Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

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Ryanair menace d'arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.

Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.

Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.

Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.

La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.

Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.

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France

Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

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Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.

Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.

Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.

Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.

L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.

Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.

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Économie

Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France

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Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France

Après Michelin, le géant ArcelorMittal annonce la possible cessation d’activité de ses centres de Reims et Denain, menaçant 130 emplois.

La sidérurgie française fait face à un nouveau coup dur avec l’annonce d’ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, qui envisage la fermeture de deux de ses sites en France. Cette décision, motivée par une baisse significative de la demande dans les secteurs de l’industrie et de l’automobile, pourrait entraîner la suppression de 130 emplois, principalement à Reims et à Denain.

Le 19 novembre 2024, lors d’une réunion avec le Comité Social et Économique (CSE), ArcelorMittal Centres de Services a présenté un projet de réorganisation et d’adaptation de ses capacités de production. Cette réorganisation inclut potentiellement la cessation d’activité des sites de Reims et de Denain. La direction a expliqué que cette mesure était rendue nécessaire par une « forte baisse d’activité chez ses clients de l’industrie et de l’automobile », soulignant que cette situation s’était aggravée ces derniers mois.

Les répercussions sociales de cette annonce sont immédiates et profondes. Environ 100 emplois seraient menacés à Reims et 30 à Denain. David Blaise, délégué syndical central CGT, et Xavier Le Coq, coordinateur CFE-CGC, ont exprimé leur inquiétude face à cette situation, pointant du doigt une gestion de crise qui, selon eux, ne prévoit pas suffisamment de solutions alternatives. Blaise critique notamment l’absence d’anticipation de la part de la direction, déplorant que « rien n’a été anticipé » pour faire face à la crise de l’automobile.

ArcelorMittal prévoit des négociations avec les syndicats pour discuter des mesures sociales visant à atténuer l’impact sur l’emploi. Cependant, les réactions sont vives : le site de Denain s’est mis en grève immédiatement, et des actions sont prévues sur l’ensemble des sites d’ArcelorMittal en France pour les prochains jours. Ces mouvements de protestation reflètent une frustration croissante parmi les salariés, encore marqués par la fermeture des hauts fourneaux de Florange en 2012.

Le contexte économique actuel, marqué par une réduction des ventes dans l’automobile, a déjà conduit Michelin à annoncer la fermeture de ses usines de Vannes et Cholet, affectant 1.254 emplois. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a reconnu que d’autres annonces de fermetures pourraient suivre, soulignant néanmoins la nécessité de soutenir les secteurs industriels en croissance.

Cette situation illustre une crise plus large au sein de l’industrie manufacturière européenne, particulièrement dans l’automobile où 32.000 suppressions de postes ont été annoncées au premier semestre chez les équipementiers. La question de la diversification et de l’adaptation des entreprises à un marché en mutation est désormais plus que jamais d’actualité.

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