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Rolland Courbis débarque au FC Sète : « J’ai toujours aimé ce maillot » (entretien exclusif)
Mercredi, Le Singulier était présent au Stade Louis Michel pour assister aux premiers pas de Rolland Courbis au FC Sète. La légende vivante du championnat de France, qui a notamment entraîné le MHSC, le Stade Rennais ou encore l’Olympique de Marseille, débarque dans l’Hérault pour apporter son expérience à l’équipe première en pleine lutte pour le maintien. Pour Le Singulier et en exclusivité, le technicien a livré sa première interview en tant que Sétois.
Le Singulier : Est ce qu’on peut dire que le sud vous manquait ?
Rolland Courbis : C’est une évidence. C’est surtout la région du côté du Sète qui ne me laissera jamais indifférent compte-tenu de mon double passage à Montpellier. En plus, Sète ne me laisse pas indifférent car il y a ce maillot que j’ai toujours aimé quand j’étais petit. J’en ai aussi un mauvais souvenir en Gambardella en 1972. J’ai été éliminé par une équipe de Sète avec les frères Granier, il y avait aussi un blondinet talentueux côté gauche qui s’appelait David. On menait 2-0, j’avais marqué un des deux buts et malheureusement ça a fait 4-2 pour Sète et on a été éliminé de la Gambardella. Mais ça ne m’a pas enlevé la sympathie que j’ai pour cet endroit que je trouve mignon. Comme Brassens non plus ne me laissait pas indifférent. Ce n’est pas un secret de dire que j’aime bien ce coin-là.
Après deux passages à Montpellier, vous êtes presque à la maison au FC Sète. Que ressentez-vous ?
À la maison, dans le jardin (rires). Je ne sais pas ce qu’on peut dire mais je suis dans un des endroits les plus mignons de cette région !
En 1972, vous êtes tombé face à l’esprit et la combativité sétoise. Voulez-vous ramener ces valeurs au sein de l’équipe première ?
Je ne sais pas si il y a un esprit Sétois mais il y a des passionnés de football partout. Il y en a aussi à Sète. On ne se rend pas compte mais voir une petite ville comme Sète, par rapport à tout ce qu’on peut voir dans le football, faire partie des 58 équipes importantes de notre pays, c’est déjà une très très belle chose. Si un jour Sète peut être en deuxième division et Montpellier en Ligue 1, ce serait une très très bonne chose par rapport à certains joueurs qui pourraient être prêtés. C’est déjà pas mal d’être en National et c’est pour ça qu’il faut tout faire pour éviter la descente !
Grâce à vos liens avec le MHSC, comptez-vous renforcer encore plus les relations entre le FC Sète et Montpellier ?
Je n’ai pas du tout l’intention de rapprocher encore plus Sète et Montpellier. Ce n’est pas que j’en n’ai pas envie, c’est que je n’en ai pas le temps. J’ai encore un contrat de deux ans et demi avec RMC et BFM TV. Si je peux filer un petit coup de main en donnant quelques petits détails qui me paraissent indispensables pour augmenter les chances de maintien, évidemment que je ne vais pas m’en priver.
Comment s’est passé votre arrivée au club ?
Il n’y a pas eu de longues discussions. J’étais au courant que le manager général Patrick Soria, dit Soso dans le coin, se retrouve à l’intérieur de ce club comme l’un des personnages importants. Un coup de fil d’un gars qui représente Sète, c’est toujours un coup de fil bien venu. Et si je peux donner des petits conseils… Toute une liste de petits détails peut faire de grandes différences à la fin ! On ne va pas se priver de profiter de ces petits détails que j’ai pu piquer à droite et à gauche. J’ai une certaine expérience et une certaine compétence oui, mais je préférerais avoir l’âge de Nicolas Guibal (le coach) et avoir un peu moins d’expérience (rires).
Quel est votre mission principale ici ?
Donner mon point de vue ! J’ai vu pas mal de vidéos, je trouve que ce groupe-là est un groupe avec pas mal de qualités et aussi une marge de progression qui doit continuer à être exploitée. Le boulot de Nicolas est un boulot très sérieux mais il faut continuer à progresser pour se retrouver moins angoissé. Le classement de Sète est effectivement un classement angoissant.
Les supporters vont-ils pouvoir vous croiser au Stade Louis Michel ?
Je ne pense pas. Peut-être lors du match contre Villefranche (le 6 mai, dernier match de la saison à domicile ndlr), mais ça dépendra aussi de mon planning avec mes obligations professionnelles. Il est possible que j’accompagne cette équipe un peu plus souvent dans les deux dernières journées en espérant qu’on aura fait un grand pas vers le maintien avant le match contre Villefranche.
Sète compte deux points d’avance sur le premier relégable mais avec un match en moins (le match contre le Red Star a été arrêté prématurément). Croyez-vous au maintien ?
Ce qui n’était pas prévu, c’était les deux résultats de Chambly avec un nul et une victoire contre Bourg-en-Bresse. Chambly et Créteil ne sont pas encore éliminés de ce National. Il y a des matchs importants mais une des erreurs à ne pas faire, c’est de prioriser ces matchs aux autres. On prend les matchs un par un, point final.
Si le maintien est acquis, peut on espérer vous voir poursuivre l’aventure ?
C’est trop tôt pour répondre à ça. Aider Sète et apporter un petit plus pour le maintien, ça sera l’une de mes satisfactions personnelles ! Je serai très heureux. Revenir de temps en temps et manger un petit morceau en saluant toutes les personnes que j’aime bien dans ce club, ça c’est possible ! (sourire)
Pourquoi autant de discrétion autour de votre arrivée ?
Mon importance, dans certains cas, d’accord, mais là si c’est pour encore entendre « le pompier de service », le sorcier », etc… Non ! Il y a une connaissance du football qu’on ne peut pas m’enlever. Si des gens que j’aime bien peuvent en profiter, je serai très heureux, tout simplement.
Que pensez-vous du National ?
Ce n’est pas tout à fait professionnel mais en vérité ça l’est. Les joueurs s’entraînent tous les jours. C’est très bien pour Sète, en attendant peut-être de voir mieux un jour. Mais déjà être en National, je trouve que c’est très bien.
Depuis 2016, vous n’avez pas entraîné d’équipe. Est-ce que le terrain vous manquait ?
J’aurai toujours la passion du football et ce depuis l’âge de 8 ans. Heureusement d’ailleurs que j’ai rencontré le football, qui a été un fidèle copain avec des hauts et des bas tout au long de ma vie. Cette passion je l’aurai toujours, mais ce que j’ai perdu depuis quelques mois c’est la patience. Avant, j’arrivais à rester calme mais maintenant j’ai du mal. Ce qu’il faut arriver à transmettre quand on est coach, c’est une certaine tranquillité, un certain calme. Pour quatre ou cinq matchs, je fais des efforts moi-même car je ne peux pas demander aux joueurs de faire des efforts et pas moi. Il faut donner l’exemple. Mais plus… Sincèrement, ça ne me manque plus, je dirai même plus du tout !
Est-ce que c’est l’amour du foot qui vous a poussé à accepter cette mission ?
L’amour du foot, l’amour de la région et aussi la sympathie pour certaines personnes qui sont dans ce club. Ça oui !
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Exclusif
Sète – Bancs Publics : François Commeinhes fiche et matraque les opposants au parking
Le maire de la ville de Sète, François Commeinhes, et son équipe ont recours à des pratiques illégales à l’encontre des militants qui s’opposent au projet de parking souterrain.
Le Collectif Bancs Publics, créé en novembre 2021 à Sète, lutte ardemment contre le projet municipal de construction d’un parking souterrain sous la place Aristide Briand, située en plein cœur de la ville. Leur opposition a réussi à ralentir considérablement le projet, mettant à plusieurs reprises la municipalité sétoise devant les tribunaux pour diverses anomalies observées sur le chantier.
Mais le combat de ce collectif citoyen a pris une tournure alarmante. Selon nos informations, François Commeinhes et son équipe ont recours à des pratiques illégales de fichage et de persécution des membres du Collectif Bancs Publics. Ces agissements constituent une grave atteinte aux libertés individuelles et une violation flagrante des droits fondamentaux des citoyens.
A travers une série de messages cryptés sur WhatsApp, liés au numéro de téléphone du maire de Sète, nous avons découvert l’existence d’un fichage illégal et d’une traque des manifestants. Il est clairement établi que les membres du Collectif Bancs Publics, qui participent aux manifestations, sont identifiés et font l’objet d’actions visant à perturber leur vie professionnelle et familiale dans le but de déstabiliser le mouvement de contestation.
Au cours de notre analyse de ces nombreux messages, nous avons découvert que les manifestants étaient photographiés un à un lors des rassemblements par des employés municipaux présents sur place. Le maire de Sète demande à ses équipes sur le terrain de mener ces opérations de fichage illégal de manière « discrète ». Nous ne sommes pas en mesure de confirmer si ces tâches sont effectuées pendant les heures de travail régulières de ces employés municipaux et s’ils reçoivent une compensation spécifique pour cette tâche.
Nous avons également constaté que François Commeinhes et son équipe utilisent la messagerie cryptée pour partager des photos de conjoints, d’établissements commerciaux et même des photos d’enfants :
Il a également été observé que les artistes de sétois sont identifiés et menacés de représailles :
François Commeinhes semble également indiqué que sa directrice de cabinet, Véronique Clauwaert, participe également à ce fichage illégal de manifestants en recherchant des noms de manifestants du Collectif.
Les bénévoles de l’association confirment rencontrer des obstacles
Après avoir découvert ce fichage, nous avons réussi à entrer en contact avec les manifestants ciblés par le maire de Sète et son équipe. Ces personnes ont confirmé qu’elles ont subi des actions destinées à leur nuire, semblant corroborer nos découvertes.
Sandra Barata, qui tenait un stand de cuisine portugaise sur les marchés de Sète et joue du tambour lors des rassemblements du Collectif, est mentionnée dans ces conversations WhatsApp (photo ci-dessus). À la question de savoir si elle a noté des changements depuis son engagement avec le Collectif Bancs Publics, la militante est catégorique: « Depuis que j’ai rejoint le Collectif, ma vie est parsemée d’embûches. Peu importe où je vais, je rencontre des obstacles. Je ne peux plus participer aux marchés car on ne m’accorde plus d’espace. Mon commerce est devenu impossible à gérer, ce qui a entraîné une perte de revenus significative. Actuellement en cours de divorce, je tiens à remercier Monsieur le maire, car je me retrouve seule avec une pension d’invalidité de 500€ par mois. Avant mon engagement dans le Collectif, tout se passait bien pour moi. »
Le 25 septembre 2022, François Commeinhes avait déclaré sur WhatsApp à un employé municipal à son service : « Je vais m’en occuper ». À en juger par les éléments à notre disposition, il semble que la promesse du maire de Sète ait été tenue.
Malgré ses nombreux problèmes professionnels, Sandra Barata reste déterminée et compte continuer son militantisme avec le Collectif. « Pourquoi me poursuivent-ils? Simplement parce que nous défendons des projets de société? C’est absurde. Je ne regrette pas mon engagement et je ne vais pas reculer. Il y a trop de souffrance et d’inégalités », explique cette militante qui habite la ville de Sète depuis 30 ans.
D’autres militants rapportent également des suppressions de subventions pour les associations auxquelles ils sont affiliés. Une partie de la terrasse d’un commerçant du Collectif a aussi été supprimée. Un maraîcher, qui tient un stand sur l’avenue Victor Hugo, affirme de son côté avoir vu arriver un concurrent qui vend quasiment les mêmes produits juste à côté de son stand les jours de marché, ce qui a considérablement affecté son activité.
Face à ces révélations, une chose reste claire : les tactiques déployées par le maire de Sète et son équipe, sont une transgression flagrante des lois qui garantissent nos libertés fondamentales. Ce sont ces mêmes libertés qui permettent à chaque citoyen de se rassembler, de protester et de défendre des causes qui leur tiennent à cœur. Il ne fait aucun doute que le Collectif Bancs Publics ne restera pas les bras croisés face à ces révélations.
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À LIRE AUSSI > Sète Agglopôle : graves accusations et dénonciation de fraude par un ex-chef de service
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Sète : François Commeinhes vers un cinquième mandat malgré les controverses
François Commeinhes et son équipe préparent activement leur cinquième mandat à la tête de la ville de Sète. La nouvelle a été annoncée aux membres de la majorité.
Les nombreuses apparitions du maire de Sète, dans un contexte inhabituel à cette mi-mandature, marque une rupture avec sa coutume. Habituellement, le maire de Sète préfère laisser à ses colistiers le soin de prendre le pouls de la ville, tandis qu’il se retire dans sa résidence secondaire à Marrakech (Maroc). Cette anomalie, couplée à une communication municipale centrée sur ses initiatives, peut-elle indiquer un changement imminent ? Tout porte à croire que François Commeinhes a déjà amorcé sa campagne pour un cinquième mandat à la mairie de Sète.
Après avoir passé vingt-deux ans en tant que maire de Sète et neuf ans à la tête de Sète Agglopôle Méditerranée, Francois Commeinhes va bien briguer un cinquième mandat à la tête de la ville de Sète. Selon nos informations, il ne voit pas d’autres alternatives que de prolonger sa carrière politique en présentant de nouveau sa candidature en 2026.
Après avoir consulté son cercle proche et pris la décision, en novembre 2022 de repartir. François Commeinhes a récemment officialisé les choses en interne, en annonçant à une partie de son équipe municipale (seulement les plus fidèles), qu’il se représenterait officiellement pour un cinquième mandat en 2026, voire un sixième en 2032.
Malgré son âge de 73 ans, François Commeinhes ne voit pas cela comme un obstacle pour un autre mandat. En privé, le maire de Sète se réfère à Joe Biden 80 ans, qui gouverne la première puissance mondiale et envisage un deuxième mandat qui l’amènerait à 84 ans. François Commeinhes est d’avis que « la politique contemporaine a changé » et qu’à 73 ans, il est tout à fait capable de se présenter pour un cinquième, et peut-être un sixième mandat en 2032, dans une ville qu’il sait gérer et dont il comprend tous les enjeux.
Pour ceux qui espéraient le voir prendre sa retraite, il faudra donc « prendre leur mal en patience et trouver un moyen de le battre aux élections », rapporte un proche du maire de la Ville de Sète.
Sa famille et ses affaires judiciaires peuvent freiner ses ambitions
Cette décision n’est apparemment pas bien accueillie par sa famille, en particulier par sa femme, Michèle Commeinhes. Après avoir vécu une année 2022 tumultueuse et réussi à éviter un divorce, elle espérait que son mari mettrait un terme à sa carrière politique pour aller se reposer loin de Sète. Cependant, François Commeinhes, semble contraint de continuer, « il ne fait confiance à personne », nous souffle un visiteur régulier du Quai Docteur Scheydt. « Laisser la place après 20 ans de règne n’est pas une chose facile, il y a forcément des choses qui risquent d’être révélés car personne n’a une gestion parfaite des choses. C’est sa plus grande peur. Pour maintenir les placards fermés, sa meilleure défense, c’est lui-même », ajoute cette même source.
Contraint de poursuivre sa carrière politique, François Commeinhes doit néanmoins rester attentif aux procédures judiciaires à venir. En effet, le maire de Sète est appelé à comparaître en appel pour deux affaires dans lesquelles il est impliqué. La première est liée à une condamnation à dix mois de prison avec sursis et une amende de 8 000 euros pour un délit présumé de favoritisme. La deuxième concerne un jugement en appel suite à sa realxe dans une affaire de détournement de fonds publics, pour laquelle une peine de cinq ans d’inéligibilité, un an de prison avec sursis et une amende de 144 000 euros avaient été initialement requis. Le parquet a interjeté appel de cette décision.
Deux enquêtes sont également en cours, notamment celles menées par le parquet de Montpellier sur Sète Thau Habitat et SA Élit, deux entités présidées par François Commeinhes. Ces jugements et enquêtes pourraient potentiellement freiner ses ambitions politiques et briser son record de longévité à la mairie de Sète, en cas de condamnation à une peine d’inéligibilité.
Les potentiels candidats de la majorité neutralisés
François Commeinhes affiche une confiance sereine quant à une éventuelle candidature au sein de la majorité qui pourrait entraver ses propres ambitions, considérant qu’il ne court aucun risque. Son adjoint le plus populaire, François Escarguel, a été neutralisé lors des dernières élections départementales. Comme Émile Anfosso (2011), Romain Ferrara (2015), Pierrette Roucoulet (2015) et Laurence Magne (2017) auparavant, tous ceux qui pourraient émerger sont orientés vers des élections difficiles, afin de subir une défaite et réduire considérablement leur influence, en les marquant comme des « perdants à ne pas suivre ». « C’est sa spécialité d’envoyer les rêveurs à l’abattoir », nous confie un ancien élu de la majorité. « François Commeinhes avait lui remporté les élections cantonales en 2008 contrairement à eux », nous rappelle-t-on.
François Escarguel, pourtant qualifié de « brillant » aussi bien par les proches du maire de Sète que par les opposants politiques, n’a malheureusement pas réussi à échapper à ce piège et semble actuellement neutralisé malgré son bon score lors des dernières élections départementales face à Véronique Calueba et Gabriel Blasco.
L’adjoint en charge des voiries et des grands travaux, Vincent Sabatier, aurait pu être lui aussi un candidat potentiel. Cependant, son implication profonde dans la poursuite de ses intérêts personnels l’en empêche. Il ne prendra aucun risque en se confrontant au maire de Sète, de crainte de compromettre les intérêts économiques de sa belle-famille Lafalla. Cette dernière est gérante de la société Sète Croisières et en charge des Bateaux-Bus, l’Aquarius et Canauxmaras, où Vincent Sabatier est lui-même employé. Suite à un récent voyage à Strasbourg, l’élu a présenté un projet de vélo-cargo qui semble avoir été directement inspiré de la commune alsacienne. Ce projet promet de contribuer à l’expansion de l’entreprise familiale. Par conséquent, il n’y a pas de place pour une ambition politique.
Les candidatures sont ouvertes pour la constitution d’une nouvelle liste
Selon nos informations, la liste devrait être renouvelée à un tiers une fois de plus, afin de donner un nouvel élan. Le cabinet du maire de Sète est déjà dans l’action pour cibler les profils qui devront rencontrer prochainement François Commeinhes et qui seront validés après un entretien. En ce qui concerne les départs des cadres de la majorité, les noms d’Hervé Marquès, qualifié de « trop bourrin et déloyal », de Jocelyne Gizardin, jugée « épuisée », et de Patrick André, considéré comme « sans idée », sont évoqués pour être remplacés.
Hervé Merz, personnalité influente de la communauté juive sétoise, est étroitement surveillé par l’entourage de l’ancien sénateur. Les proches de François Commeinhes gardent en mémoire les manœuvres de cet adjoint polyvalent lors des dernières élections municipales en 2020. Ce dernier cherchait des soutiens pour lancer une candidature face au maire sortant avec l’aide de Romain Ferrara. La ville de Sète étant truffée d’informateurs, les discussions entre ces deux complices dans un restaurant de la ville, sont parvenues aux oreilles de François Commeinhes, qui a toujours su garder une contenance impeccable malgré les circonstances. Un proche du maire de Sète nous murmure : « Parfois, il vaut mieux garder ses ennemis très proches de soi et les valoriser pour avancer ».
Accroché à son siège, François Commeinhes tient son avenir politique entre ses mains. Pour relever ce nouveau défi, la majorité municipale adopte cette fois-ci une approche différente. Traditionnellement habituée à mener des campagnes éclair et percutantes, elle devra innover afin de répondre aux exigences de ce long marathon qu’elle a entamé. En jonglant avec les déçus, les enquêtes de police et les affaires judiciaires, ainsi que le suivi constant du Collectif Bancs Publics.
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Sète : La justice ouvre une enquête sur les pratiques de la SA ÉLIT
Le parquet de Montpellier a été saisi en février dernier par les élus d’Ensemble pour Sète sur la gestion de la SA Élit. Une enquête a été ouverte par le procureur de la République de Montpellier.
Les procédures judiciaires s’accumulent pour François Commeinhes. Déjà condamné à une peine de 10 mois de prison avec sursis pour favoritisme, la justice a ouvert une nouvelle enquête concernant cette fois, la gestion de la société anonyme d’économie mixte locale d’équipement du littoral de Thau (SA ÉLIT), dirigée par Christophe Clair et dont François Commeinhes est le président.
Un signalement du groupe d’opposition « Ensemble pour Sète »
Le 10 février dernier, les élus d’-Ensemble pour Sète- ont saisi le procureur de la République de Montpellier suite à un rapport accablant de la Chambre Régionale des Comptes (CRC). Rapport que nous avions évoqué dans notre journal, concernant la gestion de la SA ÉLIT sur les exercices 2016 à 2019 et qui était restée sans suite judiciaire.
Dans ce signalement adressé au procureur de la République de Montpellier que nous avons consulté, les élus d’-Ensemble pour Sète- s’étonnaient que des procédures judiciaires n’aient pas été engagées à la suite de ce rapport.
« Si la prudence reste de mise faute de disposer de l’ensemble des éléments sur ces différents dossiers, le rapport de la CRC, identifie un certain nombre de suspicions qui nous semble-t-il devraient être approfondies et pour lesquels des poursuites judiciaires pourraient être envisagées », écrivaient-ils au procureur de la République de Montpellier en février 2022.
Il semblerai que ce courrier rappelant les nombreuses infractions de la SA ÉLIT ai été entendu par le parquet de Montpellier qui a décidé l’ouverture d’une enquête confiée à une division spécialisée dans les affaires financières complexes.
En effet, cette difficile enquête financière a été confiée à la division de lutte contre la criminalité financière (DLCF) de la police judiciaire de Montpellier. Cette division de lutte contre la criminalité financière est une section d’enquêteurs hautement spécialisés dans les affaires financières. Elle a également pour but d’avoir un délai de traitement des investigations plus rapide.
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