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Des loups préhistoriques ressuscités ? La polémique enfle autour d’une expérience génétique

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Une entreprise américaine affirme avoir recréé des loups disparus depuis 12 000 ans, déclenchant un vif débat scientifique entre espoirs technologiques et limites éthiques.

Trois louveteaux au pelage immaculé défraient la chronique. Une société texane spécialisée en biotechnologie prétend avoir redonné vie au « loup sinistre », une espèce éteinte à la fin de la dernière ère glaciaire. Les images de ces canidés, diffusées massivement, alimentent autant la fascination que les réserves des experts.

L’entreprise à l’origine de ce projet controversé explique avoir utilisé des fragments d’ADN prélevés sur des fossiles, comparés à ceux du loup gris actuel. Grâce à des modifications génétiques ciblées, elle affirme avoir recréé des caractéristiques physiques propres à cette espèce disparue, comme une morphologie plus imposante ou une fourrure distinctive.

Pourtant, plusieurs scientifiques contestent ces affirmations. Certains estiment qu’il s’agit davantage d’une manipulation génétique que d’une véritable résurrection. « C’est comme ajouter quelques traits néandertaliens à un humain : cela ne fait pas de lui un Néandertalien », tempère un généticien. D’autres reconnaissent néanmoins une avancée technique notable, susceptible d’ouvrir des pistes pour la conservation d’espèces menacées.

Au-delà des querelles sémantiques, cette expérience relance des questions cruciales. Faut-il jouer aux apprentis sorciers avec le vivant ? Quelles seraient les conséquences écologiques d’une réintroduction d’animaux disparus ? Certains craignent que ces prouesses ne détournent l’attention des véritables enjeux : protéger la biodiversité actuelle plutôt que de ressusciter des espèces éteintes.

L’entreprise ne compte pas s’arrêter là. Elle envisage déjà d’appliquer ses méthodes à d’autres animaux emblématiques, comme le mammouth laineux ou le dodo. Une ambition qui suscite autant d’enthousiasme que de méfiance, alors que les fonds levés dépassent les 200 millions de dollars. Entre progrès scientifique et dérives potentielles, le débat est loin d’être clos.

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