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Des drones survolent les manifestations françaises dans un déploiement massif

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Les forces de l’ordre déploient une flotte de drones sans précédent pour surveiller l’espace public, suscitant l’inquiétude des défenseurs des libertés civiles.

Les autorités françaises ont considérablement accru l’utilisation de drones pour le maintien de l’ordre lors des récentes manifestations. Cette évolution s’inscrit dans le cadre juridique défini par un décret de 2023, qui encadre strictement leur emploi opérationnel. Les appareils, équipés de caméras, sont devenus des outils jugés indispensables par les services de police et de gendarmerie.

La flotte nationale a triplé en cinq ans, comptant désormais 965 drones pour la gendarmerie et 650 pour la police nationale. Plus de 1 500 agents ont été formés au pilotage et à l’utilisation des systèmes de captation vidéo. Chaque mission fait l’objet d’une traçabilité complète, avec conservation des images limitée à sept jours avant leur destruction systématique.

Le déploiement de ces engins volants lors des rassemblements des 10 et 18 septembre dernier a cependant provoqué des réactions parmi les organisations de défense des droits. Plusieurs arrêtés préfectoraux autorisant leur utilisation ont été suspendus par la justice administrative suite à des recours déposés par des syndicats d’avocats et des associations.

Les critiques portent notamment sur l’ampleur géographique des autorisations, certaines couvrant des départements entiers. Les opposants à cette surveillance aérienne invoquent le principe de proportionnalité et estiment que le drone devrait rester un moyen de dernier recours. Ils dénoncent une généralisation excessive et un contrôle insuffisant des autorités préfectorales.

Les forces de l’ordre défendent au contraire l’utilité opérationnelle de ces dispositifs, soulignant leur rôle dans la sécurisation des événements importants et la lutte contre diverses formes de délinquance. La recherche d’un équilibre entre sécurité publique et respect des libertés individuelles reste au cœur des débats juridiques et sociétaux que suscite cette technologie.

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