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Europe

Covid: les Italiens de retour dans les bars et restaurants, le Colisée rouvre

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L’Italie, à contre-courant de ses voisins européens, a assoupli lundi les restrictions anti-Covid en vigueur dans la plupart de ses régions, permettant la réouverture au public des bars et restaurants et de lieux aussi emblématiques que le Colisée et la Chapelle Sixtine.

La grande majorité des régions italiennes sont désormais classées au niveau « jaune », c’est-à-dire à risque modéré, à l’exception du Haut-Adige (nord), de l’Ombrie (centre), des Pouilles, de la Sardaigne et de la Sicile (sud), classées en « orange » (risque moyen). Plus aucune région n’est classée « rouge », le niveau de risque le plus élevé.

Cet abaissement du niveau de risque, décidé sur la base de critères comme le taux d’occupation des services de réanimation ou le taux de propagation du virus, permet notamment la réouverture des bars et restaurants, qui ne pouvaient jusqu’ici faire que de la vente à emporter.

Ils peuvent désormais accueillir des clients à leurs tables jusqu’à 18H00, mais en nombre limité et en respectant les règles de distanciation.

Lundi en milieu de journée, une file s’était ainsi formée devant La Tazza d’Oro, un café réputé près du Panthéon à Rome: « Désolés de vous faire attendre, chacun son tour », s’excusait à l’entrée un garçon chargé de réguler le flux des clients pour éviter qu’ils ne s’agglutinent devant le comptoir surmonté de séparateurs en plexiglas.

Mais dans les restaurants on est loin de la foule des grands jours, comme en témoigne auprès de l’AFPTV Silvana Mattu, propriétaire d’un restaurant sur la très touristique place romaine de Campo de Fiori: « On a juste quelques clients qui travaillent dans des bureaux du quartier, mais dans le centre, on ne travaille pas beaucoup aujourd’hui, car nous sommes habitués à fonctionner essentiellement avec le tourisme ».

88 jours

Les musées aussi ont enfin pu rouvrir, mais seulement en semaine pour éviter les concentrations de personnes.

Parmi les premiers à rentrer aux Musées du Vatican, qui abritent la Chapelle Sixtine et ses célèbres fresques de Michel-Ange, un guide touristique qui, avant leur fermeture durant 88 jours, y accompagnait des groupes cinq jours sur sept. « Ce musée était notre deuxième maison. Aujourd’hui nous redécouvrons un endroit que nous n’avions pas oublié mais qui s’était un peu estompé dans notre mémoire », a confié à l’AFP Vincenzo Spina, accompagné d’une collègue.

D’autres monuments emblématiques de la capitale italienne sont concernés: le Panthéon, la Galerie Borghese ou encore le Château Saint-Ange. Près de Rome à Tivoli, la Villa d’Este et la Villa d’Hadrien ont aussi rouvert leurs portes.

Même si le couvre-feu reste en vigueur sur tout le territoire national de 22H00 à 05H00, cet assouplissement contredit la tendance générale des autres pays européens à édicter des restrictions plus sévères.

« A contre-courant »

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a pourtant averti jeudi qu’il était « trop tôt pour assouplir » les restrictions en raison de la circulation « encore très élevée » du virus.

« L’Italie est à contre-courant », a confirmé Walter Ricciardi, un expert en santé publique qui conseille le ministère italien de la Santé face à la pandémie, dans un entretien vendredi avec l’AFP.

Dimanche, la péninsule a enregistré 11.252 nouveaux cas, un chiffre en baisse par rapport aux 12.715 comptabilisés samedi.

Ce week-end, alors que cet assouplissement avait été annoncé mais n’était pas encore en vigueur, des milliers de personnes se sont déversées dans les rues et les parcs des grandes villes, conduisant le ministre de la Santé Roberto Speranza à lancer une mise en garde: « Le classement en zone jaune ne signifie pas que nous avons échappé au danger, il faut encore faire preuve de la plus grande prudence si nous ne voulons pas annuler les progrès accomplis ces dernières semaines ».

Les dirigeants italiens sont monopolisés par la crise politique provoquée par la démission mardi du Premier ministre Giuseppe Conte, qui expédie les affaires courantes en attendant que les consultations politiques en cours aboutissent à une solution.

L’Italie, premier pays européen durement touché par la première vague de coronavirus, a enregistré plus de 88.000 morts depuis le début de la pandémie, et la troisième économie de la zone euro a plongé dans sa pire récession depuis la Deuxième Guerre mondiale.

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Europe

La pâte à tartiner algérienne El Mordjene Cebon interdite dans l’UE

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La pâte à tartiner algérienne El Mordjene Cebon interdite dans l'UE

La pâte à tartiner El Mordjene Cebon, devenue virale sur les réseaux sociaux, est désormais interdite dans l’Union européenne en raison du non-respect des normes sanitaires en vigueur. Une enquête est en cours pour comprendre comment ce produit a pu être commercialisé sur le marché européen.

La célèbre pâte à tartiner algérienne El Mordjene Cebon, qui a récemment gagné en popularité grâce aux réseaux sociaux, fait désormais l’objet d’une interdiction stricte dans l’Union européenne. Le ministère de l’Agriculture français a confirmé cette décision mardi, expliquant que l’Algérie ne respecte pas l’ensemble des conditions requises pour exporter des produits laitiers destinés à la consommation humaine dans l’UE. Ces exigences, centrées sur la sécurité alimentaire et la santé animale, sont jugées essentielles pour garantir la qualité des marchandises circulant sur le marché européen.

Malgré cette interdiction, Carrefour, un géant de la distribution française, avait annoncé son intention de commercialiser cette pâte à tartiner dans ses rayons sous deux à quatre semaines. Cette décision, surprenante au regard des réglementations en place, tranche avec la position d’autres acteurs majeurs du secteur, tels qu’Auchan, Aldi, Casino et Lidl, qui ont clairement indiqué qu’ils ne prévoient pas de distribuer ce produit.

Face à cette situation, une enquête a été ouverte pour identifier les éventuels mécanismes ayant permis la mise sur le marché de ce produit interdit. Les autorités cherchent à comprendre comment El Mordjene Cebon a pu contourner les règles européennes, d’autant plus que deux cargaisons de cette pâte à tartiner sont actuellement bloquées aux postes de contrôle frontaliers français.

Le succès fulgurant de ce produit sur les réseaux sociaux a attiré une attention médiatique considérable. De nombreux influenceurs ont recommandé cette pâte à tartiner, ce qui a alimenté une demande croissante, surtout dans un marché où le Nutella, produit par Ferrero, domine largement. En effet, Ferrero détient plus des trois quarts du marché français des pâtes à tartiner chocolatées, et l’entreprise a vendu près de 90 millions de pots de Nutella l’année dernière en France, soit une impressionnante cadence de 2,85 pots chaque seconde.

L’enquête en cours, combinée aux blocages actuels, pourrait stopper l’élan de cette pâte à tartiner algérienne en Europe, malgré sa popularité croissante.

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Culture

Insolite : Des retraitées s’invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

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Insolite : Des retraitées s'invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

À la Fashion week de Vienne, des mannequins de 60 à plus de 80 ans ont défilé, brisant les stéréotypes liés à l’âge. Une initiative inédite en Autriche, portée par la créativité et la volonté d’inclusion.

Brigitte Hrdlicka, 63 ans, résume parfaitement l’esprit de cette révolution discrète dans le monde de la mode : « C’est fini, les mamies assises à ne rien faire ». Alors qu’elle met la dernière main à sa création avant le défilé, elle incarne, avec neuf autres retraitées, un changement de regard sur l’âge et la vieillesse. Ces femmes, âgées de 60 à plus de 80 ans, ont défilé sur le podium de la Fashion week de Vienne, dans une célébration de la diversité et de l’inclusion.

Ce projet inédit en Autriche est le fruit de plusieurs mois de travail, où les participantes ont conçu et réalisé leurs tenues à partir de matériaux de récupération. Loin d’être des novices, elles ont été guidées par Irina Reichel, animatrice d’ateliers de couture pour retraités. En voyant ces mannequins d’un jour défiler avec assurance et élégance, le message est clair : l’âge n’est plus une limite, et la mode devient un outil pour déconstruire les préjugés.

Le spectacle, loin d’être une simple performance, revendique une prise de position contre l’âgisme et met en avant une joie de vivre palpable. Sur le podium, chaque femme rayonne, reflétant une pluralité de styles : du léopard audacieux aux robes de mariée colorées, il y en a pour tous les goûts. Ce défilé ne fait pas seulement écho à une tendance globale d’ouverture à la diversité dans la mode, mais il s’impose comme un événement symbolique. Si les icônes comme Naomi Campbell ou Claudia Schiffer ont déjà démontré qu’il est possible de célébrer la beauté à tous les âges, ces femmes viennoises montrent que l’élégance et la modernité n’ont pas d’âge non plus.

Les jeunes spectatrices, admiratives, s’imaginent déjà suivre leur exemple à un âge avancé, tandis que les retraitées comme Verena Heger, 60 ans, applaudissent l’initiative. « Ce n’est pas parce qu’on a plus de 60 ans qu’on fait des choses ringardes ! », s’exclame-t-elle, résumant la fierté et la modernité de cette nouvelle génération de femmes âgées qui refusent d’être invisibles.

Avec son ambiance festive, son tapis rouge et ses créations uniques, ce défilé aura marqué les esprits, prouvant que la mode est un terrain où chacun peut trouver sa place, peu importe son âge.

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Europe

Victoire historique de la justice européenne contre Apple et Google

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Victoire historique de la justice européenne contre Apple et Google

La Cour de justice de l’Union européenne a tranché en faveur de la Commission européenne dans deux affaires majeures impliquant Apple et Google, infligeant des sanctions financières record et marquant un tournant dans la lutte contre les abus des géants de la tech.

Mardi, la justice européenne a confirmé deux décisions aux lourds enjeux financiers, donnant raison à la Commission européenne face à Apple et Google. La commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, s’est félicitée de cette issue, la qualifiant de « grande victoire pour les citoyens européens », soulignant son importance pour l’équité des règles économiques et la justice fiscale.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), dernière instance dans ces affaires, a ordonné à Apple de rembourser 13 milliards d’euros à l’Irlande, correspondant à des avantages fiscaux illégaux, assimilés à une aide d’État. En parallèle, Google a vu confirmée une amende de 2,4 milliards d’euros pour abus de position dominante, infligée pour avoir favorisé son service de comparaison de prix au détriment de ses concurrents.

L’affaire Apple remonte à 2016, lorsque la Commission européenne avait demandé à l’entreprise de rembourser les impôts non perçus par l’Irlande entre 2003 et 2014. Durant cette période, Apple a rapatrié la majorité de ses bénéfices européens en Irlande, bénéficiant d’un taux d’imposition presque nul, allant de 1 % à 0,005 %. En 2020, le Tribunal de l’UE avait annulé cette décision, infligeant un sérieux revers à Margrethe Vestager. Cependant, en novembre 2023, l’avocat général de la CJUE avait recommandé d’annuler ce jugement initial et de renvoyer l’affaire au tribunal. La Cour a finalement confirmé que l’Irlande avait accordé une aide illégale à Apple, scellant ainsi l’obligation de remboursement. Apple a réitéré son désaccord, affirmant que l’entreprise n’avait bénéficié d’aucun traitement fiscal particulier.

Dans l’autre dossier, la CJUE a confirmé la sanction de 2,4 milliards d’euros imposée à Google pour avoir abusé de sa position dominante en favorisant son comparateur Google Shopping dans les résultats de recherche, rendant ses concurrents quasiment invisibles pour les utilisateurs. Cette amende, imposée en 2017, est l’une des nombreuses sanctions financières infligées à Google pour des pratiques anticoncurrentielles, le total des amendes infligées au groupe dépassant les 8 milliards d’euros. Google a exprimé sa déception face à ce verdict, rappelant avoir déjà ajusté ses pratiques en 2017 pour répondre aux exigences européennes.

Ces décisions marquent un tournant dans la régulation des géants de la technologie, tant en Europe qu’aux États-Unis, où Google fait également face à plusieurs enquêtes et procès. Elles réaffirment la volonté de la Commission européenne de réguler les pratiques des entreprises multinationales pour garantir une concurrence équitable et une fiscalité juste au sein de l’Union.

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