Sports
Coupe d’Europe de rugby: Toulouse tombe sur plus fort au Leinster
Cette fois, c’est fini. Passé de justesse aux tours précédents contre l’Ulster et le Munster, Toulouse a buté samedi à Dublin, en demi-finale de la Coupe d’Europe de rugby, sur le Leinster (40-17), dernière marche, trop haute, de son éprouvant triptyque irlandais.
Les héros étaient fatigués. Après avoir puisé très loin dans leurs ressources physiques et mentales pour crucifier le Munster aux tirs au but (24-24 ap, 4-2) la semaine dernière en quarts, déjà à Dublin, les champions d’Europe et de France en titre n’ont pas eu les armes pour rivaliser.
Dans un Aviva Stadium pas tout à fait plein (42.076 spectateurs) mais totalement acquis à leur adversaire, ils sont tombés sur plus forts et devront compter sur le Racing 92 ou La Rochelle, opposés dimanche (16h00) dans la deuxième demi-finale, pour empêcher le Leinster d’égaler leur record de cinq sacres continentaux.
Sous un soleil généreux, ce choc de titans a tenu dès le coup d’envoi toutes ses promesses en termes d’intensité. Déjà impitoyables la semaine dernière en première mi-temps à Leicester (20-0 pour une victoire finale 23-14), les Irlandais ont mis une énorme pression sur les Toulousains.
Le premier essai du match, inscrit au bout d’un sprint solitaire de 80 mètres par l’inévitable Antoine Dupont après avoir contré un jeu au pied de son vis-à-vis, n’aura été qu’un trompe-l’oeil (3-7 à la 7e minute).
Trop souvent percée par les vagues bleues, d’une redoutable précision, la défense toulousaine a plié à deux reprises au cours de vingt premières minutes irrespirables (20-7).
Une saison européenne compliquée
Les essais de l’ailier international James Lowe (15e, 13-7) et du troisième ligne Josh van der Flier, après une percée de l’inusable Johnny Sexton (20e, 20-7), désigné homme du match, étaient presque un moindre mal pour les hommes d’Ugo Mola, lequel espérait sans doute mieux le jour de ses 49 ans.
Même la sortie sur blessure, après seulement un quart d’heure, de la pierre angulaire de sa mêlée, le pilier droit Tadhg Furlong, n’a pas réussi à contrarier la mécanique parfaitement huilée du Leinster, principal pourvoyeur du XV du Trèfle.
Face à des Rouge et Noir émoussés et maladroits, la province irlandaise a presque tranquillement géré son avance dans le deuxième acte après s’être mise à l’abri grâce à l’essai du doublé de Lowe (50e, 30-10), meilleur marqueur de la Coupe d’Europe (10 essais).
Comme en 2019 au même stade de la compétition (30-12), le Stade toulousain a semblé impuissant. L’essai de Selevasio Tolofua, sur un maul particulièrement bien manoeuvré près de la ligne de touche (66e, 30-17), n’a même pas entretenu un semblant de suspense, définitivement tué en fin de match par l’arrière Hugo Keenan (79e, 40-17).
Le tenant du titre avait réussi jusqu’ici à surmonter les nombreux coups du sort survenus cette saison le long de sa route européenne. A commencer par l’annulation l’hiver dernier, en raison du Covid-19, de deux de ses quatre matches de groupe, dont un à domicile contre Cardiff donné perdu sur tapis vert alors qu’il s’estimait en mesure et en droit de le disputer.
Furieux contre les organisateurs de la compétition, le président Didier Lacroix avait alors affirmé que son équipe, si elle venait à se qualifier malgré tout en phase finale, serait très difficile à arrêter. Le Leinster l’a fait avec brio.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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