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Virus : l’Europe face à la deuxième vague donne un tour de vis pour « sauver Noël »

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La colère montait lundi en Italie en raison des nouvelles mesures introduites face à la progression de l’épidémie de Covid-19 pour « sauver Noël », tandis que plusieurs pays durement touchés ont imposé des couvre-feux afin d’éviter de nouveaux confinements généralisés de la population.

La décision du Premier ministre italien Giuseppe Conte de fermer les restaurants et les bars à partir de 18 heures (17H00 GMT) et tous les théâtres, cinémas et salles de sport pendant un mois a été qualifiée de « déclaration d’échec » par ses détracteurs et a poussé les scientifiques à se demander si cela suffirait à endiguer la propagation du virus.

Alors que la maladie continue à s’étendre à travers l’Europe, l’Espagne a imposé un nouvel état d’urgence et des couvre-feux nocturnes et le gouvernement régional de la Catalogne (nord-est) réfléchit même à un éventuel confinement pendant les week-ends.

La France a quant à elle établi un nouveau triste record quotidien avec plus de 52.000 cas supplémentaires de Covid-19. La perspective d’un nouveau confinement y prend corps face à une deuxième vague « brutale » qui pourrait même être « plus forte que la première », s’est alarmé Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique qui guide le gouvernement.

En Allemagne, le parti conservateur d’Angela Merkel a annoncé le report de son congrès de début décembre devant élire un nouveau président et potentiel candidat à la chancellerie en 2021, faute de pouvoir réunir ses délégués en raison d’une aggravation de la pandémie.

Et en Belgique, où le nombre des contaminations a triplé en cinq semaines, passant à 321.031 cas, les vacances scolaires de la Toussaint ont été prolongées et les écoles contraintes de s’adapter à la forte progression du virus pour ne pas risquer d’aggraver une situation déjà « dramatique » dans les structures de soins.

La pandémie a fait au moins 1.155.301 million de morts dans le monde depuis fin décembre et plus de de 43.080.500 millions de cas ont été diagnostiqués, selon un comptage de l’AFP.

Certains voient le bout du tunnel, mais pas tous : Melbourne, la deuxième plus grande ville d’Australie, devrait ainsi sortir de son confinement cette semaine après près de quatre mois de restrictions qui ont coûté très cher.

« Sauver Noël ! »

En revanche, les États-Unis ont connu un nombre record de nouveaux cas de Covid-19 ce week-end, le candidat démocrate à la présidence, Joe Biden, accusant le gouvernement du président Donald Trump d’agiter « le drapeau blanc de la défaite » après avoir admis qu’il « n’allait pas contrôler la pandémie ».

En Italie, M. Conte a pour sa part déclaré espérer que les nouvelles restrictions impopulaires, qui portent un coup sévère à des secteurs déjà durement touchés après un strict confinement national ce printemps, « nous permettront d’être plus sereins d’ici Noël », tout en avertissant que les célébrations festives seront encore hors de question en fin d’année.

« Arrêtez ! Nous avons pris un décret pour vous sauver ! », lançait lundi le chef du gouvernement italien au père Noël s’apprêtant à se suicider, dans un dessin satirique en Une du principal quotidien de son pays, le Corriere della Sera.

Mais le scepticisme est de mise en Italie, où des heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et opposants au couvre-feu à Naples et à Rome ces derniers jours.

« Avec ces nouvelles restrictions, on va fermer. Notre établissement ne se trouve pas dans un centre-ville, nous sommes en province, nos clients viennent le soir ou pendant le weekend », a déclaré à l’AFP Giuseppe Tonon, 70 ans, propriétaire d’un restaurant à Oderzo, un petit village du nord-est.

La photo de M. Tonon devant son établissement, résigné et déprimé avec un masque de protection pendant d’une oreille, a été postée par sa fille sur Facebook et a fait le tour des réseaux sociaux dans la péninsule.

Selon le syndicat FIPE-Confcommercio, les nouvelles mesures italiennes coûteront environ 2,7 milliards d’euros supplémentaires au secteur de la restauration.

Aveu d’échec

Les nouvelles mesures décidées par le gouvernement italien ont été sévèrement critiquées.

« Disons-le clairement : ce décret n’est pas un projet pour l’avenir, c’est un aveu d’échec concernant le passé. Il confirme l’incapacité d’éviter la deuxième vague de la pandémie, pourtant plus que prévisible. Les conséquences sont graves, aussi bien sur les fronts sanitaire qu’économique », écrit Aldo Cazzullo dans le Corriere della Sera.

« Cela fait huit mois qu’il (le gouvernement, ndlr) navigue à vue avec le Premier ministre qui signe un décret tous les quatre jours pour apparaître à la télévision », a accusé Giorgia Meloni, la cheffe du parti Fratelli d’Italia (FDI, extrême droite).

Pour Matteo Salvini, le patron de la Ligue (extrême droite), le principal parti italien, « les nouvelles restrictions sont une folie, un confinement qui ne dit pas son nom ».

« Le gouvernement n’a écouté personne », a dénoncé de son côté Carlo Bonomi, le président de Confindustria, le principal syndicat des entrepreneurs.

La gauche et la majorité gouvernementale accusent en revanche la droite d’essayer de profiter de la vague de mécontentement populaire provoquée par ces mesures et qui a entraîné des manifestations dans plusieurs villes.

« Il ne faut pas oublier que le vrai ennemi est le virus », a martelé lundi le président de la République, Sergio Mattarella, une personnalité respectée en Italie, dénonçant sans les préciser « les comportement irresponsables ».

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Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Allemagne : victoire inédite de l’extrême droite à une élection régionale

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Allemagne : victoire inédite de l'extrême droite à une élection régionale

Un succès inédit pour l’AfD en Thuringe, où le parti d’extrême droite s’impose comme la première force régionale. Cette percée électorale suscite des inquiétudes et des débats sur l’avenir politique du pays.

Le paysage politique allemand a été secoué par une victoire inédite de l’Alternative für Deutschland (AfD) lors des élections régionales en Thuringe. Avec 32,8 % des voix, le parti d’extrême droite a enregistré un score sans précédent, devenant ainsi la première formation d’extrême droite à remporter un scrutin régional en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce résultat marque un tournant politique majeur, mais aussi un avertissement pour le gouvernement d’Olaf Scholz.

Björn Höcke, leader de l’AfD en Thuringe, a qualifié ce résultat de signal fort, soulignant le mécontentement croissant des électeurs envers les partis traditionnels. Selon Höcke, ce succès reflète une profonde insatisfaction vis-à-vis de l’état actuel de la démocratie allemande. Malgré cette victoire, les autres formations politiques maintiennent leur refus de collaborer avec l’AfD, excluant ainsi la possibilité pour le parti d’exercer le pouvoir au niveau régional.

L’Union chrétienne-démocrate (CDU) a reconnu l’ampleur de ce scrutin, se plaçant en deuxième position en Thuringe et en tête dans le Land voisin de Saxe. Michael Kretschmer, ministre-président de la CDU en Saxe, a réaffirmé la détermination de son parti à continuer de gouverner, tout en se distançant fermement de l’AfD. Parallèlement, les Verts, membres de la coalition au pouvoir à Berlin, ont subi un revers électoral, exprimant leur profonde inquiétude face à l’ascension de l’AfD.

Cette victoire de l’AfD, bien que sans issue gouvernementale directe en raison de l’isolement politique du parti, symbolise une montée des tensions et un possible bouleversement du paysage politique allemand à l’approche des élections nationales de l’année prochaine. Les répercussions de ce scrutin dépassent la seule Thuringe, interpellant l’ensemble de la classe politique allemande sur les défis à venir.

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