France
Nancy: « Urbanloop », le projet écologique de transport public d’élèves ingénieurs
Des sortes de capsules, individuelles, en duo ou prévues pour un vélo : le projet « Urbanloop » d’élèves ingénieurs lorrains pourrait se concrétiser dès 2024, à Nancy voire à proximité d’un site des jeux Olympiques de Paris.
En mai prochain, sur un parcours de plus d’un kilomètre, ce mode de transport écologique et économique passera son premier test officiel. Sur deux boucles, dotées de trois capsules et d’autant de stations, il tentera de battre le record du monde d’économie d’énergie pour un véhicule autonome.
« Nous voulons démontrer notre capacité à passer sous le centime au kilomètre », explicite Jean-Philippe Mangeot, directeur du projet.
« L’enjeu majeur du 21e siècle est de réussir une véritable transition environnementale et une transformation de notre modèle de société », souligne-t-il.
L’idée « un peu folle » de ce transport public est née en 2017 « dans un embouteillage », se souvient Pascal Triboulot, directeur de Lorraine INP, le regroupement de 11 écoles d’ingénieurs de Nancy et Metz.
Son ambition: « vider les centres-villes des voitures ». Il a donc été demandé à des étudiants d’imaginer un mode de transport respectant « un cahier des charges précis ».
Ainsi naissait « Urbanloop », un « nom choisi en opposition à +Hyperloop+ d’Elon Musk, patron de Tesla, qui a inventé un TGV supersonique », convient M. Mangeot.
Des rails électrifiés
« Urbanloop » n’est pas moins futuriste : des véhicules bleus, largement vitrés et bourrés d’électronique, ressemblant à des capsules de télésiège, se déplacent sur des roues à l’intérieur de rails électrifiés et dans un tube transparent à une moyenne de 60 km/h.
Le crédo des concepteurs est une utilisation simple. Il suffit d’entrer la destination dans un smartphone, lequel génère un QR code. Ensuite, tout est automatique, géré par l’intelligence artificielle. L’idée est de ne jamais faire attendre le passager en station. Quant au véhicule, il s’insère dans le tracé et s’en extrait au bon endroit.
Quatre écoles d’ingénieurs ont été associées initialement à ce projet. Puis d’autres les ont rejointes. Au total, chaque année, une centaine d’élèves ingénieurs ainsi que des lycéens en bac professionnel, encadrés par 30 enseignants-chercheurs, ingénieurs ou professeurs, sont mobilisés par cette entreprise.
Très récemment, une société anonyme simple (SAS) a été créée (au capital de 100.000 euros en janvier). Preuve qu’elle y croit, l’Université de Nancy, aidée par la Région Grand Est, un des financeurs dès l’esquisse du projet, est aussi actionnaire et une nouvelle levée de fonds est prévue en juin.
Il reste cependant du travail avant la finalisation. Il faudra notamment obtenir le feu vert de différentes instances de sécurité. « Nos élèves vont travailler sur l’influence des contraintes et des risques sanitaires » en raison de la pandémie, indique Rassol Mehdizadeh, maître de conférences à l’Ecole des mines.
La mise en circulation pourrait, elle, intervenir « en 2024 » après « une adoption du projet en 2022 », prévoit le vice-président de la Métropole du Grand Nancy en charge des mobilités, Patrick Hatzig.
Investissement limité
Deux sites ayant « du sens », selon l’élu, sont à l’étude, le quartier de Brabois, avec son CHRU et les universités, et celui de Tomblaine, pavillonnaire, avec un lycée, un collège et un supermarché.
Mais les concepteurs et la Métropole aimeraient aussi convaincre le Comité d’organisation des jeux Olympiques de Paris d’exposer Urbanloop sur un des sites, où il serait « particulièrement pertinent ».
Il y a quelques mois, les étudiants ont adressé une vidéo à la ministre de la Transition écologique. Ils attendent une réponse.
Urbanloop, précise M. Mangeot, ne fera pas concurrence au métro des grandes métropoles mais vise plutôt « les villes moyennes ou petites, les stations de ski, balnéaires et touristiques voire les aéroports… ».
La construction du réseau nécessite un investissement limité. Il consiste pour l’essentiel à enfouir en partie les tubes car il doivent laisser passer la lumière du jour.
M. Hatzig évalue pour la métropole nancéienne une charge « autour de 10 millions d’euros », dont 4 millions pour les capsules (1.000 EUR l’unité à terme selon les concepteurs).
Interconnecté aux autres transports publics, Urbanloop pourrait être un complément. « On vient facilement à Brabois, mais ensuite c’est compliqué. Il faut marcher beaucoup. Les gens viennent donc en voiture. Urbanloop permettrait de limiter cette circulation », estime-t-il.
France
Vents forts, neige-verglas : une large partie du territoire placée en vigilance orange vendredi
La France se prépare à affronter un épisode hivernal précoce, avec 31 départements sous vigilance orange pour neige, verglas et vents violents.
La tempête Caetano continue de semer le trouble sur une grande partie du territoire français, avec un refroidissement soudain et des conditions météorologiques extrêmes. L’agence Météo-France a maintenu son niveau d’alerte orange pour 31 départements, soulignant le danger des phénomènes de neige et de verglas, ainsi que des rafales de vent potentiellement dévastatrices.
La nuit de jeudi à vendredi a été marquée par une chute significative des températures, atteignant jusqu’à -10 degrés Celsius dans certaines régions. Cette baisse drastique a entraîné un regel généralisé des surfaces, rendant les routes extrêmement glissantes. Les autorités mettent en garde contre les risques accrus d’accidents de la circulation et recommandent une extrême prudence aux automobilistes.
Les départements concernés par l’alerte neige et verglas s’étendent de l’Aube à l’Yonne, en passant par Paris et ses alentours. Une attention particulière est portée à la région parisienne où le trafic pourrait être fortement perturbé. En parallèle, la Corse est confrontée à des vents violents, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à la vigilance météorologique.
Le passage de la tempête Caetano a déjà eu des répercussions sur la vie quotidienne, avec des écoles fermées, des transports en commun modifiés et des entreprises adaptant leurs horaires. Le gouvernement, en collaboration avec les services de météorologie, suit de près l’évolution de la situation pour ajuster les mesures de sécurité et d’assistance nécessaires.
La population est invitée à rester informée via les canaux officiels et à limiter ses déplacements aux stricts nécessités. Les recommandations incluent également de se préparer à des coupures de courant et à des conditions de circulation hivernales difficiles.
Économie
Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français
En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.
Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.
Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.
Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.
La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.
Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.
France
Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme
L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.
Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.
Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.
Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.
L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.
Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.
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