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France

Sid-Ahmed Ghlam raconte son « embrigadement » au sein de l’Etat islamique

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« La seule chose qui m’intéressait, c’était défendre le peuple syrien »… L’étudiant algérien Sid-Ahmed Ghlam, accusé de l’assassinat d’une femme de 32 ans et d’avoir projeté un attentat contre une église à Villejuif en avril 2015, a raconté son « embrigadement » au sein de l’Etat islamique mercredi devant la cour d’assises spéciale de Paris.

D’une voix souvent hachée, le jeune homme de 29 ans a raconté comment il avait adhéré sans broncher aux thèses de l’Etat islamique. « Je suis un suiveur, pas un meneur… Je donnais facilement ma confiance aux gens… J’acceptais tout ce qu’on me racontait… On m’a embrigadé », dit-il, les mains crispés sur la bordure du box.

Selon Sid-Ahmed Ghlam, son radicalisme aurait pris corps au cours de l’été 2014 à l’occasion d’un voyage en Algérie dans sa ville natale de Tiaret. Avec son ami d’enfance, Imad Benyahya il rencontre un certain Aymen qui leur parle de la nécessité de faire le jihad en Syrie.

« J’ai été séduit », admet Sid-Ahmed Ghlam. « On m’expliquait que le peuple syrien se faisait gazer par Bachar al-Assad… Je ne voulais pas rester inactif ».

« Si j’étais tombé sur des représentants de l’Armée syrienne libre (ASL) je les aurais suivis… Si la France s’était attaquée à Bachar al-Assad, je l’aurai suivie », affirme l’étudiant.

« Donner un sens à ma vie »

« J’avais besoin de donner un sens à ma vie », résume-t-il.

De retour à Paris, il se gave de la propagande de l’Etat islamique. Rien ne le choque pas même les vidéos d’exécutions d’otages de l’organisation.

A l’automne 2014, il s’embarque pour la Turquie avec l’intention d’aller en Syrie mais les cadres de l’Etat islamique ont un autre projet pour lui. Avec ses papiers en règle, sa résidence légale en France, Sid-Ahmed Ghlam est le soldat idéal pour commettre des attentats sur le sol français.

« J’étais dans l’engagement total », se souvient Sid-Ahmed Ghlam, qui voue alors « une confiance aveugle » à l’Etat islamique.

En Turquie, il rencontre Abdelnasser Benyoucef, alias Abou Mouthana, et son bras droit Samir Nouad, alias Amirouche, deux cadres de l’Etat islamique, chargés des opérations extérieures.

En février 2015, Sid-Ahmed Ghlam retourne en Turquie, à Gaziantep, à une centaine de kilomètres de la frontière syrienne. Ses futurs commanditaires justifient l’attaque de Charlie Hebdo qui vient d’avoir lieu à Paris, lui montrent une vidéo de bombardement d’une maternité en Syrie ou en Irak par les forces de la coalition. L’étudiant repart en France gonflé à bloc, bien décidé à passer à l’acte à son tour.

L’a-t-il fait? L’étudiant qui se dit « repenti » affirme avoir « évolué » et ne plus se reconnaître dans les thèses radicales de l’Etat islamique. « Ils m’ont raconté des mensonges », dit-il en expliquant avoir découvert la mystification de l’organisation en s’informant en prison.

Pourtant des rapports de l’administration pénitentiaire, lus à l’audience, indiquent que Sid-Ahmed Ghlam faisait preuve de « prosélytisme » en détention. Il aurait cessé de le faire à l’approche de son procès, indique l’avocat général.

« J’ai besoin encore de faire un travail sur moi-même et de soutien », avance Sid-Ahmed Ghlam tout en affirmant que « la page a été tournée ».

« Puisque vous affirmez être repenti, reconnaissez-vous enfin avoir tué Aurélie Châtelain? », la jeune mère de famille froidement abattue d’une balle dans le thorax le 19 avril sur un parking de Villejuif, demande l’avocat des parties civiles, Antoine Casubolo-Ferro.

« Jamais de la vie, non! », répond l’accusé qui affirme aussi n’avoir jamais eu l’intention de massacrer des paroissiens à Villejuif mais seulement de les effrayer.

A la fin de son interrogatoire, la présidente demande aux sept autres accusés de donner leur sentiment sur les déclarations de Sid-Ahmed Ghlam.

« Je suis choqué par ce que j’ai entendu. Ce n’est pas un repenti. Il ment depuis le début », lance Abdelkader Jalal, accusé d’avoir fourni une voiture et des gilets pare-balles à Sid-Ahmed Ghlam.

Pour Me Casubolo-Ferro, « Sid-Ahmed Ghlam est maître dans l’art de la +teqiya+, l’art de la dissimulation ».

La cour doit poursuivre jeudi l’interrogatoire de Sid-Ahmed Ghlam.

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

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Dominique Pelicot condamné à 20 ans de prison, les autres accusés jugés coupables

Le tribunal d’Avignon a rendu son verdict dans l’affaire des viols de Mazan, marquant un tournant dans la lutte contre les violences conjugales.

La cour criminelle de Vaucluse a statué jeudi sur le sort de Dominique Pelicot, un septuagénaire accusé de viols aggravés et de tentatives de viol sur son ex-épouse, Gisèle. Durant une décennie, cet homme a administré des anxiolytiques à son épouse avant de la violer et de l’exposer à des inconnus recrutés via internet, une pratique qui a marqué les esprits par sa cruauté.

Lors de l’énoncé du verdict, le président de la cour, Roger Arata, a déclaré Pelicot coupable, soulignant ainsi la gravité des faits. « Monsieur Pelicot, vous êtes déclaré coupable de viol aggravé sur la personne de Gisèle Pelicot », a-t-il précisé, avant de réserver la lecture de la peine pour plus tard dans la matinée. Pelicot, impassible, a écouté sans broncher la sentence qui le condamne potentiellement à 20 ans de réclusion criminelle.

Outre les viols, l’accusé a également été reconnu coupable de détention et enregistrement d’images prises à l’insu de sa femme, de sa fille et de ses belles-filles. La salle d’audience était comble, la famille au complet, témoin silencieux d’une justice qui se rend.

Au cours du procès, Dominique Pelicot avait exprimé des regrets, demandant pardon à sa famille et reconnaissant le courage de son ex-épouse. « On m’a affublé de titres, j’ai plutôt l’intention de me faire oublier », avait-il déclaré, conscient de l’image monstrueuse qu’il projetait. Caroline, sa fille, n’a plus que des mots durs pour lui, le qualifiant de « géniteur » et le décrivant comme un des plus grands criminels sexuels des vingt dernières années.

L’affaire de Mazan, par son horreur et sa médiatisation, est devenue un symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle met en lumière la nécessité d’une justice ferme et sans complaisance face à de tels actes. La condamnation de Pelicot, bien que ne pouvant réparer les traumatismes infligés, envoie un message fort : la société ne tolère pas l’impunité pour ces crimes odieux.

La peine de Dominique Pelicot, qui sera probablement lourde, ne sera pas seulement une punition, mais aussi une tentative de restauration de la confiance dans la justice par les victimes et la société.

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Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté

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Cyclone: les autorités redoutent des centaines de morts à Mayotte, dévasté

Le cyclone Chido, le plus violent en 90 ans, a dévasté Mayotte, laissant derrière lui des scènes de désolation et une estimation de plusieurs centaines, voire milliers de victimes.

Mayotte, département français le plus pauvre, a été frappé par le cyclone Chido, entraînant une dévastation sans précédent. Les autorités locales, sous la direction du préfet François-Xavier Bieuville, redoutent un bilan humain extrêmement lourd. « Nous envisageons un nombre de victimes qui pourrait s’élever à plusieurs centaines, voire atteindre le millier ou quelques milliers », a-t-il déclaré sur Mayotte la 1ère. La violence du cyclone rend le décompte final très compliqué, notamment en raison des traditions locales qui prévoient des inhumations rapides.

Les zones les plus touchées sont les bidonvilles où vivent une population estimée à plus de 100.000 personnes en situation irrégulière. Ces zones, déjà fragiles, ont été totalement anéanties, rendant les opérations de secours particulièrement difficiles. Les infrastructures en dur n’ont pas été épargnées non plus : hôpitaux, écoles, commerces, et même les bâtiments administratifs ont subi de graves dommages.

Face à l’urgence, un pont aérien et maritime a été mis en place depuis La Réunion pour acheminer du matériel et des secours. Dimanche, les premiers avions ont atterri à Mayotte, apportant une aide précieuse pour rétablir l’approvisionnement en eau, nourriture et électricité. Les forces de l’ordre, au nombre de 1.600, sont également sur le terrain pour prévenir les pillages.

L’ampleur des dégâts a suscité une réaction internationale. La Commission européenne, par la voix de sa présidente Ursula von der Leyen, a exprimé sa solidarité et sa volonté d’apporter un soutien dans les jours à venir. En France, les ministres de l’Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ainsi que le ministre de la Francophonie, Thani Mohamed-Soilihi, sont attendus sur place pour coordonner les efforts de secours.

Le pape François, en visite en Corse, a également exprimé son soutien aux victimes de cette tragédie. Le président Emmanuel Macron, rencontré par le souverain pontife, a réaffirmé l’engagement de la France à agir pour les habitants de Mayotte.

La députée Estelle Youssouffa a appelé à la déclaration de l’état d’urgence pour protéger les personnes et les biens. Bien que l’alerte cyclonique ait été abaissée de rouge à orange, la situation reste critique, avec des opérations de recherche de survivants encore en cours.

Le cyclone Chido, après avoir ravagé Mayotte, a poursuivi sa route vers le nord du Mozambique, causant au moins trois morts. Les îles des Comores, voisines de Mayotte, ont été relativement épargnées, enregistrant seulement des dégâts mineurs.

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Angélique Angarni-Filopon, première Miss France de l’histoire trentenaire

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Angélique Angarni-Filopon, première Miss France de l'histoire trentenaire

À 34 ans, Angélique Angarni-Filopon devient la nouvelle Miss France, marquant une étape historique pour le concours en incarnant l’évolution des critères d’éligibilité et des aspirations contemporaines.

Angélique Angarni-Filopon, hôtesse de l’air martiniquaise de 34 ans, a été couronnée Miss France 2025 samedi soir lors de la cérémonie retransmise en direct depuis le Futuroscope de Poitiers. Première candidate de cet âge à remporter le titre, elle a conquis le public et le jury avec une éloquence et un parcours qui reflètent une modernisation assumée du célèbre concours. Sa victoire succède à celle d’Eve Gilles, Miss France 2024, et s’inscrit dans un contexte de profonde remise en question de la pertinence des concours de beauté en Europe.

En larmes au moment de son sacre, la nouvelle Miss France a tenu à remercier les Martiniquais : « Quand j’ai gagné le concours Miss Martinique, j’ai promis que nous réussirions ensemble. Aujourd’hui, c’est une victoire collective. » Une émotion renforcée par son histoire personnelle : Angélique avait déjà participé à l’élection Miss Martinique en 2011, finissant première dauphine. Son retour au concours, rendu possible par la suppression des anciennes limites d’âge, illustre sa persévérance et son engagement à briser les barrières.

Lors de son discours de présentation, elle a touché le cœur du public en évoquant son combat personnel et son souhait d’être une ambassadrice pour des causes variées. « Ma mère, qui a surmonté un cancer du sein, m’a appris que baisser les bras n’était jamais une option », a-t-elle confié avant d’élargir son engagement aux luttes portées par les Français.

La soirée, présidée par Sylvie Vartan et un jury exclusivement féminin comprenant des figures telles que Marie-José Pérec et Cristina Cordula, s’est déroulée sur le thème du « grand bal des miss ». Les candidates ont défilé dans des tableaux mêlant tradition et modernité, avec des costumes régionaux, des chorégraphies thématiques et même un concerto de Mozart.

Les dauphines de Miss France 2025 reflètent également cette diversité : Miss Nord-Pas-de-Calais, Sabah Aïb, 18 ans, décroche la première place, suivie de Miss Corse, Stella Vangioni, 27 ans, Miss Guadeloupe, Moïra André, 27 ans, et Miss Côte d’Azur, Lilou Emeline-Artuso, 21 ans.

Alors que les Pays-Bas abandonnent leur concours pour promouvoir des figures féminines inspirantes sans critères physiques, le comité Miss France persiste, tout en ajustant son image. Selon Frédéric Gilbert, président de la société Miss France, « les moments forts des émissions sont désormais les prises de parole des candidates, davantage que les défilés en maillot de bain ». Une évolution notable qui, tout en maintenant la tradition, tente de répondre aux critiques sur la place des femmes dans ces compétitions.

Le couronnement d’Angélique Angarni-Filopon marque un tournant pour Miss France, associant glamour et messages sociétaux. Salariée de la société Miss France pour l’année à venir, avec un appartement parisien et de nombreux avantages, elle incarne un modèle d’accomplissement et de résilience qui pourrait inspirer les futures générations de candidates.

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