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Planète : La France en passe de vivre son mois de juillet le plus sec depuis 1958

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« Très probablement le mois de juillet le plus sec » depuis 1958: la France, où certains villages sont privés d’eau potable, affronte depuis des semaines une sécheresse aigüe qui a poussé les autorités à imposer mardi des mesures de restriction de l’usage de l’eau à 90 départements sur 96, un « record ».

« En moyenne sur la France, il est tombé huit millimètres de précipitations du 1er au 25 juillet », soit « un déficit énorme de précipitations », a indiqué Christian Veil, climatologue chez Météo-France.

Conséquence : « le mois de juillet 2022 sera très probablement le mois de juillet le plus sec jamais enregistré depuis 1958 », selon une porte-parole de l’agence météorologique.

Autre « record » : celui « du nombre de départements avec restriction » sur l’usage de l’eau, selon le ministère de la Transition écologique. Sur 96 départements, seuls l’Aisne, l’Ariège, la Corrèze, les Hauts-de-Seine, Paris et la Seine-Saint-Denis ne sont pas concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l’eau, selon le site de l’information sécheresse du gouvernement, Propluvia.

L’Etat a mobilisé l’Office français de la biodiversité (OFB) pour mener des contrôles et assurer le respect des restrictions. « Depuis le début des arrêtés sécheresse, au début de l’été, l’OFB a réalisé 1.400 contrôles, avec des taux de conformité de 80 à 90% », a expliqué Loïc Obled, directeur général délégué de l’Office.

La carte de Propluvia résumant les différents niveaux d’alerte a viré au rouge dans une bonne partie de l’ouest du bassin de la Loire, mais aussi dans la Drôme, l’intérieur du Var ou le Lot. Dans ces zones, seuls les prélèvements d’eau pour les usages prioritaires sont autorisés. Les prélèvements à des fins agricoles sont proscrits.

Incendie dans l’Hérault

Le débit de la Loire est en forte baisse, à 129 m3 par seconde le 20 juillet, contre 475 m3/s au début du mois et la Loire-Atlantique est placée en « alerte eau potable » depuis le 20 juillet.

L’association Eaux et Rivières de Bretagne plaide, elle, pour des restrictions encore plus strictes en réclamant « un effort sérieux de modération des consommations ».

En Lorraine, le faible débit de la Moselle oblige la centrale nucléaire de Cattenom à puiser l’eau destinée à refroidir ses installations dans un bassin de retenue voisin.

En Franche-Comté, plusieurs communes du Doubs n’ont plus d’eau potable et sont alimentées par des camions citernes, selon la préfecture.

De son côté, le Vaucluse a interdit d’accès l’ensemble de ses massifs forestiers pour la journée en raison du risque élevé d’incendie.

Idem dans les Bouches-du-Rhône où la préfecture a prolongé jusqu’à mercredi la fermeture des 25 massifs forestiers du département, dont le très touristique parc national des Calanques.

Le Var ou la Haute-Corse ont également bouclé plusieurs massifs.

Dans l’Hérault, un incendie a parcouru mardi 500 hectares dans une zone de vignobles et de végétation méditerranéenne, et nécessité l’évacuation préventive d’Aumelas, village de 500 habitants.

Lundi, les deux incendies qui ont ravagé douze jours durant plus de 20.000 hectares de forêt en Gironde avaient été « fixés », selon la préfète, Fabienne Buccio.

En Bourgogne, l’alerte rouge sécheresse ne concerne que la zone de Beaune (Côte d’Or), réputée pour ses vins, laissant entrevoir des vendanges encore très précoces. Le record de 2020 pourrait même être battu, lorsque la récolte avait démarré le 16 août, du jamais vu depuis… 1556.

« Combinaison sécheresse-chaleur »

La circulation sur les fleuves et canaux est également très perturbée: la navigation est interrompue sur une partie du canal de Bourgogne et dans la région de Nancy, tandis que beaucoup de péniches sur le Rhin ne sont chargées qu’au tiers de leur capacité, pour ne pas racler le fond du fleuve.

L’agriculture est également très touchée. « Pour les producteurs de maïs non irrigués, on pense qu’on va perdre entre 30 et 40% de production avec la combinaison sécheresse et chaleur », a estimé Laurent Badin, directeur commercial de Maïsadour, premier collecteur de maïs dans le sud-ouest.

La faune elle aussi tire la langue, avec des points d’eau « qui se raréfient », forçant les animaux « à faire beaucoup plus de distance », ce qui augmente le « risque de collision sur une route » ou d’épuisement, s’alarme Jean-Baptiste Decotte, de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes.

« On a eu un gros impact cette année sur la reproduction des amphibiens et des libellules, scarabées d’eau », observe-t-il, évoquant « des larves qui ont séché sur place ».

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France

L’autonomie politique en Martinique : un débat ravivé par la vie chère

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L'autonomie politique en Martinique : un débat ravivé par la vie chère

Alors que la mobilisation contre la vie chère s’intensifie en Martinique, la question de l’autonomie politique de ce département ultramarin revient sur le devant de la scène. Une aspiration de nombreux élus locaux qui divise une île profondément marquée par son histoire coloniale.

La Martinique, département français depuis des siècles, voit émerger de plus en plus de discussions sur la possibilité d’une autonomie accrue. Serge Letchimy, président de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), défend l’idée d’une autonomie élargie au sein de la République. Ce concept implique un pouvoir législatif local, permettant à l’île de décider de ses propres lois et règlements dans certains domaines. Cependant, l’article 73 de la Constitution limite cette capacité pour les départements d’outre-mer. Selon Letchimy, ces restrictions freinent le développement local, comme en témoigne la longue lutte pour permettre à la Martinique de rejoindre l’Organisation des États de la Caraïbe orientale.

La question de l’autonomie ne se limite pas à la politique. Le débat autour de la langue créole, récemment annulée en tant que langue co-officielle par un tribunal, montre les tensions autour des spécificités culturelles de l’île. Le « sentiment anti-français » évoqué par certains élus témoigne également d’un fossé grandissant entre une partie de la population et les institutions centrales.

Si la députée Béatrice Bellay soutient l’autonomie, elle admet que le terme suscite des craintes de la part de la population, souvent perçu comme un pas vers l’indépendance. D’autres, comme Hugues Toussay, préfèrent démontrer l’efficacité des pouvoirs actuels avant d’en demander plus. Le bras de fer avec Paris continue, d’autant plus que la vie chère, amplifiée par la distance géographique et économique avec la métropole, mobilise un large spectre de la société martiniquaise.

Les débats restent donc ouverts. Si certains, comme le collectif RPPRAC, rêvent d’une autonomie complète, voire d’une indépendance future, la réalité politique et économique de l’île, conjuguée à son histoire, complexifie toute prise de décision rapide.

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Orages violents et risques d’inondations : le sud de la France en vigilance orange

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Orages violents et risques d'inondations : le sud de la France en vigilance orange

Le Gard et la Lozère sont placés en alerte face à des orages potentiellement violents, susceptibles de provoquer des inondations. Météo-France annonce une dégradation rapide des conditions météorologiques, avec des risques qui pourraient s’étendre à d’autres départements.

Dès cette nuit, des perturbations orageuses traverseront le sud-est de la France, déclenchant des précipitations intenses, principalement sur le Languedoc-Roussillon. Le phénomène est renforcé par un épisode cévenol, caractérisé par des pluies soutenues sur les reliefs et des orages isolés en plaine. Si la vigilance orange est actuellement limitée au Gard et à la Lozère, Météo-France avertit que des régions voisines, comme l’Ardèche ou la région PACA, pourraient également être concernées en fonction de l’évolution des conditions.

Ce type d’événement, marqué par la confrontation entre des masses d’air méditerranéennes chaudes et des courants froids du nord, génère des précipitations intenses et des risques élevés de crues éclairs. Bien que l’intensité exacte des précipitations reste incertaine, les autorités appellent à la prudence, soulignant la possibilité d’une extension de la vigilance dans les prochaines heures.

Les habitants des zones à risque sont invités à rester informés des bulletins météorologiques et à prendre les mesures de précaution nécessaires.

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Immobilier : La taxe foncière a bondi de 20% en cinq ans, 33% en dix ans en France

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Immobilier : La hausse fulgurante de la taxe foncière fait grincer les dents des propriétaires

Entre 2013 et 2023, la taxe foncière a bondi de près de 33 % en France, une augmentation qui pèse lourd sur les finances des propriétaires. En 2024, cette pression fiscale continue de s’intensifier, malgré des perspectives plus modérées pour l’année prochaine.

La fiscalité locale continue d’être une source de préoccupation majeure pour les propriétaires immobiliers en France. Selon les données de l’Observatoire de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), la taxe foncière a grimpé de 4,9 % en 2024 par rapport à l’année précédente, une hausse significative en raison de l’indexation des valeurs locatives sur l’inflation. Cette augmentation se traduit par une douloureuse réalité : en dix ans, les propriétaires ont vu leur contribution fiscale s’envoler de 32,9 % en moyenne, atteignant des records dans certaines villes.

C’est à Paris que la situation est la plus frappante, avec une augmentation de la taxe foncière de 83 % sur la décennie. Strasbourg et Limoges suivent avec respectivement 52 % et 51,8 % d’augmentation. Ce phénomène est accentué par des décisions communales qui ont choisi de relever encore davantage ces taxes, rendant la facture particulièrement difficile à supporter pour de nombreux contribuables. Les propriétaires ont jusqu’au 20 octobre pour s’acquitter de leur impôt s’ils ont opté pour un paiement en ligne.

L’Union nationale de la propriété immobilière appelle à une réforme en profondeur de la fiscalité locale, en proposant une fusion de la taxe foncière et de la taxe d’habitation en une seule contribution. Sylvain Grataloup, président de l’UNPI, plaide pour une taxation de l’usage, qui concernerait autant les propriétaires que les locataires. Selon lui, il est injuste que certains habitants de communes échappent totalement à cette charge, alors que ces fonds sont cruciaux pour financer les investissements locaux.

Cependant, après deux années marquées par des augmentations record des bases locatives (+7,1 % en 2023 et +3,9 % en 2024), 2025 pourrait offrir un répit aux propriétaires. Les prévisions laissent entrevoir une revalorisation plus modérée, réduisant ainsi la pression sur les finances des ménages concernés. Reste à savoir si ces mesures suffiront à apaiser les tensions face à une fiscalité locale jugée de plus en plus pesante.

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