Économie
Europe/ Économie : le chômage au plus bas en Europe grâce à une croissance record
Le chômage a terminé l’année 2021 au plus bas depuis un quart de siècle en Europe, grâce à la très forte reprise économique qui a suivi la crise historique provoquée par la pandémie de Covid-19.
Le taux de chômage de la zone euro a atteint 7% de la population active en décembre, en baisse de 0,1 point par rapport à novembre, tombant au plus bas depuis avril 1998, date depuis laquelle Eurostat compile ces données.
Pour l’ensemble de l’Union européenne, le chômage a également atteint un plancher historique, à 6,4%, d’après l’office européen des statistiques. Pour l’UE à 27, la série statistique a démarré en janvier 2000.
L’économie européenne, tirée par la France et l’Italie, a surmonté l’an dernier l’impact de la pandémie, enregistrant une croissance record. Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a augmenté de 5,2% en 2021, comme dans l’ensemble de l’UE.
Logiquement, ces chiffres exceptionnels ont provoqué une embellie inédite du marché du travail.
« La zone euro a fini 2021 – l’année après la pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale – avec son plus faible taux de chômage jamais atteint », s’est félicité le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, sur Twitter. Il y a vu « un témoignage du succès de notre réponse collective à cette crise ».
M. Gentiloni a martelé ces derniers mois que la crise économique provoquée par la pandémie avait été beaucoup mieux gérée par l’Europe que la grande récession de 2008, grâce à une réponse plus réactive et plus solidaire.
« Après la crise financière mondiale, il a fallu sept ans pour que le PIB de la zone euro retrouve son niveau d’avant-crise », a-t-il déclaré le 17 janvier, en soulignant qu’après la pandémie le niveau d’avant-crise avait déjà été atteint à la fin de 2021.
L’UE a notamment décidé d’un endettement commun inédit pour financer un plan de relance de plus de 800 milliards d’euros, soutenant en priorité les pays les plus touchés et qui a donné lieu à de premiers déboursements l’été dernier.
Avant la publication de mardi, les taux de chômage les plus faibles tant pour les 19 pays partageant la monnaie unique que pour l’UE à 27 remontaient à mars 2020, à respectivement 7,2% et 6,5%.
Vers des hausses de salaires
Quelque 13,61 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage dans l’UE en décembre, dont 11,48 millions dans la zone euro.
L’amélioration est très nette sur un an. Par rapport à décembre 2020, le nombre de chômeurs a baissé de 2,20 millions de personnes dans l’UE et de 1,83 million dans la zone euro.
La bonne nouvelle pour les personnes en recherche d’emploi inquiète cependant les entreprises qui peinent de plus en plus à trouver de la main-d’oeuvre.
Pour Jessica Hinds, experte de Capital Economics, « les enquêtes soulignent les difficultés de recrutement des entreprises », ce qui devrait provoquer une accélération de la hausse des salaires.
« Les pénuries de main-d’oeuvre représentent une inquiétude grandissante », pour les employeurs, et constituent un frein à la production aggravant les problèmes d’approvisionnement, estime aussi Carsten Brzeksi, analyste de la banque ING.
Selon lui, cela pourrait inciter la Banque centrale européenne (BCE) à augmenter ses taux pour calmer les pressions inflationnistes. « La BCE ne peut pas faire grand-chose contre les moteurs actuels de la hausse des prix », essentiellement la flambée des tarifs de l’énergie, « mais lorsque les prévisions d’inflation commenceront à augmenter et que la croissance des salaires s’accélérera, une hausse des taux ne sera plus très loin », affirme Carsten Brzeksi.
Par pays, les taux de chômage les plus bas en décembre ont été enregistrés en République tchèque (2,1%), en Pologne (2,9%) et en Allemagne (3,2%). L’Espagne est confrontée au taux de personnes sans emplois le plus élevé, à 13%, devant la Grèce (12,7%) et l’Italie (9%).
En France, ce taux atteint 7,4%, selon les données harmonisées d’Eurostat.
L’amélioration du marché du travail a particulièrement bénéficié aux jeunes. Le taux de chômage des moins de 25 ans a chuté à 14,9% en décembre dans l’UE comme dans la zone euro, contre respectivement 17,9% et 18,2% un an plus tôt.
Économie
Économie : Donald Trump menace les exportations de vins et spiritueux français
Le président élu des États-Unis menace d’augmenter les droits de douane sur les vins et spiritueux français, jetant une ombre sur l’avenir des exportations.
La perspective de voir Donald Trump de retour à la Maison-Blanche en tant que 45e président des États-Unis le 20 janvier prochain soulève des inquiétudes parmi les professionnels du vin et des spiritueux français. Lors de sa campagne électorale, Trump avait promis de renforcer les droits de douane sur les produits importés, une mesure qui pourrait avoir des répercussions importantes sur les exportations de vins et spiritueux français.
Cette menace d’une augmentation de 10% des taxes sur les vins et spiritueux français n’est pas à prendre à la légère. Elle pourrait entraîner une diminution significative des ventes sur le marché américain, l’un des plus lucratifs pour les producteurs français. L’impact financier serait immédiat et considérable, mettant en péril la stabilité économique de nombreuses entreprises du secteur.
Nicolas Palazzi, gérant de la société PM Spirits, a exprimé son inquiétude face à cette éventualité. « Cela va constituer un séisme dans notre secteur », a-t-il déclaré à La Dépêche, soulignant que l’industrie espérait une année 2025 relativement normale après les turbulences passées. Cette nouvelle donne pourrait rendre les années à venir encore plus ardues pour les acteurs du marché.
Bien que l’administration Trump ne soit pas encore officiellement en place, certains professionnels ont déjà pris des mesures préventives. Des stocks ont été accumulés en prévision de l’entrée en vigueur des nouvelles taxes, tandis que d’autres cherchent à réduire les coûts ou à intégrer dès maintenant les 10% supplémentaires dans leurs prix de vente.
Il est à noter que lors de son précédent mandat, Donald Trump avait déjà augmenté les droits de douane sur les produits français, notamment en réponse à un différend commercial avec Boeing. Cette fois, bien que les États-Unis se concentrent principalement sur leurs relations avec le Canada, le Mexique et le Groenland, les vins et spiritueux français restent dans le collimateur de l’administration américaine.
L’ombre de Trump plane sur les vignobles français, créant une incertitude qui pourrait peser lourdement sur l’économie du secteur vinicole et spiritueux. Les professionnels espèrent que des négociations diplomatiques pourront atténuer ces mesures protectionnistes avant qu’elles ne prennent effet, mais l’heure est à la préparation et à l’adaptation face à un avenir potentiellement tumultueux.
Économie
L’UE va-t-elle tenir le choc face aux provocations de la « tech » américaine ?
Face aux assauts répétés des géants technologiques américains, l’Union européenne se retrouve à la croisée des chemins. Sa capacité à réguler l’espace numérique est mise à l’épreuve.
L’Union européenne se trouve confrontée à une série de provocations orchestrées par les titans de la technologie américaine, notamment Elon Musk et Mark Zuckerberg, qui semblent s’aligner sur la ligne dure de l’ancien président américain Donald Trump. Ces tensions mettent à l’épreuve la législation récente de l’UE visant à réguler les abus de position dominante et la diffusion de contenus illégaux ou trompeurs sur internet.
La Commission européenne, sous la direction d’Ursula von der Leyen, a mis en place l’année dernière deux textes phares : le Digital Markets Act (DMA) pour contrer les abus de position dominante des grandes entreprises technologiques, et le Digital Services Act (DSA) pour lutter contre les contenus illégaux et la désinformation. Cependant, depuis l’élection de Trump, un silence prudent semble s’être installé à Bruxelles, malgré les attaques frontales des entreprises américaines contre ces régulations.
Elon Musk, à travers sa plateforme X, multiplie les provocations en s’immisçant dans les débats politiques européens, notamment en Allemagne où il participera à une conversation avec la dirigeante de l’AfD, parti d’extrême droite. De son côté, Mark Zuckerberg a annoncé la fin du programme de fact-checking de Meta aux États-Unis, un geste qui, bien que sans effet immédiat en Europe, soulève des interrogations sur l’engagement des plateformes à lutter contre la désinformation.
La Commission européenne, bien que silencieuse, a réagi mercredi en réfutant catégoriquement les accusations de censure de Zuckerberg. Le DSA ne vise pas à définir ce qui est légal ou illégal mais à s’assurer que les plateformes respectent les lois existantes, comme l’interdiction des injures racistes ou sexistes en France.
La passivité apparente de Bruxelles a suscité des réactions de la part de Paris, où le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a pressé la Commission d’appliquer fermement les lois européennes pour protéger les États membres contre les ingérences dans le débat public.
Le contraste est frappant avec la fermeté affichée en décembre lors de l’ouverture d’une enquête contre TikTok pour de possibles manipulations russes dans l’élection roumaine annulée. Ursula von der Leyen avait alors souligné l’importance de protéger les démocraties contre toute forme d’ingérence étrangère.
Selon Alexandre de Streel, expert des législations numériques, cette réticence à s’attaquer frontalement à Musk et Zuckerberg pourrait être liée à la peur des réactions et à la complexité du contexte géopolitique actuel, notamment avec la guerre en Ukraine et la dépendance militaire envers les États-Unis. La mise en œuvre du DSA et du DMA reste, selon lui, très politique.
L’Union européenne doit maintenant décider si elle appliquera avec rigueur les lois qu’elle s’est données ou si elle cédera aux pressions des géants technologiques américains, risquant ainsi de compromettre son intégrité démocratique et sa souveraineté numérique.
Économie
Le prix des billets de TGV va augmenter en moyenne de 1,5% en 2025
La SNCF annonce une augmentation des prix des billets TGV, moins marquée que l’inflation, pour financer de nouveaux projets tout en préservant le budget des voyageurs.
La Société Nationale des Chemins de Fer Français (SNCF) a révélé ses plans tarifaires pour l’année 2025, avec une hausse moyenne des billets TGV de 1,5%. Cette augmentation, bien que significative, reste en deçà du taux d’inflation prévu par l’INSEE à 1,7%. Cette stratégie vise à équilibrer les investissements nécessaires à la modernisation du réseau et la préservation du pouvoir d’achat des usagers.
Les tarifs minimums demeurent stables, tout comme les prix des cartes Avantage et Liberté, ainsi que les réductions associées. En revanche, les prix maximums seront ajustés à la hausse, variant de 1 à 7 euros en fonction des trajets. Cette modulation s’inscrit dans la logique du « yield management », une méthode qui ajuste les tarifs en fonction de la demande et de l’occupation des trains. Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités, a précisé que cette hausse toucherait principalement les derniers paliers de prix, affectant ainsi moins de la moitié des billets vendus.
Le service Junior et Cie, dédié à l’accompagnement des enfants voyageant seuls, subira également une augmentation modérée de ses tarifs. Cette révision, la première depuis plusieurs années, reflète l’inflation des coûts de fonctionnement et vise à maintenir la qualité du service offert.
Les justifications de cette hausse résident dans la nécessité de financer des projets d’envergure comme le prolongement de la durée de vie des rames TGV et l’acquisition de nouvelles rames de la série M. Alain Krakovitch a souligné que ces investissements sont indispensables pour assurer la compétitivité et la durabilité du réseau ferroviaire français, tout en reconnaissant que l’inflation des coûts internes et des péages ferroviaires atteindrait 3% en 2025.
Comparativement, la hausse des tarifs TGV reste modérée par rapport à d’autres modes de transport. Sur les cinq dernières années, les billets TGV ont augmenté de 8%, contre 55% pour les liaisons aériennes intérieures et 18% pour l’inflation générale. L’an dernier, l’augmentation des tarifs avait été de 2,6%, confirmant une tendance à la modération.
Avec un nombre record de passagers en 2024, la SNCF se positionne comme un acteur clé du transport en France, cherchant à concilier développement durable et accessibilité financière pour ses usagers.
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