Sports
Tour d’Italie: Thomas chute, la maison Ineos aussi
La série noire continue pour l’équipe Ineos: après l’abandon d’Egan Bernal au Tour de France, le Gallois Geraint Thomas a fait de même au Giro, mardi matin à Catane, au lendemain de sa chute accidentelle provoquée par un bidon.
Thomas, qui était le premier des favoris du Tour d’Italie, a renoncé avant le départ de la 4e étape, la dernière en Sicile. Il souffre d’une fracture sans déplacement au bassin, selon les précisions médicales de sa formation.
Le vainqueur du Tour de France 2018 a lourdement chuté lundi dans le défilé menant au départ de l’étape à Enna, à cause d’un bidon roulant sur la chaussée. Il a perdu ensuite une douzaine de minutes dans la montée de l’Etna et toutes ses chances au classement général (53e).
Les premières radiographies passées lundi en soirée n’ont pas montré de fracture dans un premier temps. Une IRM et des examens complémentaires pratiqués mardi ont révélé ensuite « une petite fracture sans déplacement dans la partie inférieure du bassin », selon le Dr Phil Riley, médecin de l’équipe britannique.
« Par précaution, il doit se retirer de la course car c’est une blessure qui pourrait facilement être aggravée », a estimé le Dr Riley.
« C’est tellement frustrant », a réagi le coureur gallois. « J’avais tellement travaillé en vue du Giro. J’ai fait tout ce que je pouvais et je me sentais aussi bien, sinon en meilleure forme, que lorsque j’ai remporté le Tour ».
« Au réveil, je voulais prendre le départ, au moins aider mes coéquipiers dans les prochains jours. Mais, au fond de moi, je savais que quelque chose n’allait pas », a ajouté le malheureux Gallois.
L’Etna selon +G+
Pour Ineos, ce nouveau coup dur survient après le raté du Tour de France et l’abandon de Bernal, le Colombien vainqueur de l’édition 2019.
La plus puissante équipe du peloton en avait été réduite dans le Tour à chasser les victoires d’étape, une maigre consolation malgré le doublé réalisé par le Polonais Michal Kwiatkowski et l’Equatorien Richard Carapaz dans la dernière journée alpestre.
Thomas, malchanceux décidément dans le Giro, achève sa quatrième participation encore plus rapidement que la précédente. En 2017, il avait abandonné au matin de la 13e étape, cinq jours après avoir chuté à cause d’une moto des carabiniers mal garée dans l’étape menant au Blockhaus dans les Abruzzes.
+G+, le surnom donné à Thomas dans son équipe, n’aura donc vu qu’une seule montée, l’Etna, dans le Giro 2020. Loin de ce que l’auteur du livre qui vient de sortir, « les montagnes selon G », pouvait espérer.
A 34 ans, son histoire avec le Tour d’Italie tourne court une nouvelle fois alors qu’il l’avait abordé en position de favori. Surtout après sa deuxième place dans Tirreno-Adriatico, derrière le Britannique Simon Yates.
Evincé de la sélection pour le Tour de France, contraint à l’abandon dans le Giro, le Gallois vit une saison 2020 quasi-blanche, malgré son honorable quatrième place au contre-la-montre des récents Mondiaux. Dans un troublant parallèle avec l’ex-quadruple vainqueur du Tour, Chris Froome, qui était avec lui le chef de file de l’ex-équipe Sky jusqu’à l’année passée et la grave blessure de l’Anglais.
Pour Ineos, sauf surprise extraordinaire, il ne reste plus que des lots de consolation à glaner dans le Giro. Le Britannique Tao Geoghegan Hart, l’Espagnol Jonathan Castroviejo, le Britannique Ben Swift et l’Australien Rohan Dennis notamment sont en effet susceptibles d’imiter leur coéquipier italien Filippo Ganna, vainqueur du contre-la-montre initial samedi à Palerme.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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