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La suspension de Radio Free Europe va aider « nos adversaires », avertit l’UE

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La suspension des financements américains à Radio Free Europe inquiète l’UE : un « cadeau » pour les régimes autoritaires ?

_L’Union européenne a exprimé ses craintes face à la décision des États-Unis de geler les fonds alloués à Radio Free Europe et d’autres médias internationaux. Pour Bruxelles, cette mesure pourrait profiter aux régimes autoritaires et affaiblir la liberté de la presse._

L’annonce du gel des financements américains à plusieurs médias internationaux, dont Radio Free Europe (RFE), a suscité une vive réaction de la part des responsables européens. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a souligné l’importance historique de cette radio, qui a servi de « phare de la démocratie » pendant la guerre froide, en diffusant des informations indépendantes dans les pays du bloc soviétique. Elle a également mis en garde contre les conséquences de cette décision, qui pourrait « bénéficier à nos adversaires communs ».

Lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, la question du financement de RFE a été largement débattue. Plusieurs pays, dont la République tchèque et la Pologne, ont exprimé leur volonté de trouver des solutions pour maintenir les activités de cette radio. Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky, a évoqué la possibilité d’un rachat ou d’un soutien financier européen, tandis que son homologue polonais, Radoslaw Sikorski, a suggéré d’augmenter le budget du Fonds européen pour la démocratie.

Fondée en 1950, Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) a joué un rôle clé dans la diffusion d’informations indépendantes dans les pays sous régime autoritaire. Aujourd’hui, elle émet en 27 langues vers 23 pays, atteignant près de 50 millions d’auditeurs chaque semaine. Son réseau de 1.700 journalistes, permanents et pigistes, continue de fournir des informations cruciales dans des régions où la liberté de la presse est fortement restreinte.

La Commission européenne, par la voix de sa porte-parole Paula Pinho, a également exprimé ses regrets face à la décision américaine, rappelant que « la liberté de la presse est essentielle à la démocratie ». Alors que les États-Unis se désengagent, l’UE semble prête à prendre le relais pour préserver ce média emblématique, symbole de la lutte pour la liberté d’expression et la démocratie.

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