Oracle déploie 5 milliards de dollars au Royaume-Uni pour booster l’IA et le cloud
Le géant américain des technologies renforce son partenariat avec Londres, soutenant la stratégie britannique en matière d’intelligence artificielle tout en consolidant ses liens avec les États-Unis de Donald Trump.
Le groupe Oracle, leader mondial des solutions cloud et des bases de données, a annoncé un investissement massif de 5 milliards de dollars sur cinq ans au Royaume-Uni. Cet engagement vise à développer les infrastructures cloud du pays et à soutenir les ambitions du gouvernement britannique en matière d’intelligence artificielle (IA). Cette décision intervient dans un contexte où Londres cherche à attirer les entreprises technologiques en leur offrant un cadre propice à l’innovation, malgré les débats éthiques et sécuritaires entourant l’IA.
L’annonce d’Oracle souligne également la continuité des relations étroites entre les États-Unis et le Royaume-Uni, malgré les changements politiques récents. Keir Starmer, le Premier ministre britannique, a multiplié les efforts pour maintenir un dialogue constructif avec l’administration Trump, notamment en vue de négocier un accord commercial avantageux pour éviter les droits de douane américains. Le ministre britannique au Commerce, Jonathan Reynolds, se rendra d’ailleurs à Washington cette semaine pour discuter de ces enjeux.
Fondé en 1977 en Californie, Oracle s’est imposé comme un acteur clé du cloud computing, un secteur essentiel au développement de l’IA. Son fondateur, Larry Ellison, proche de Donald Trump, est également impliqué dans le projet Stargate, une initiative ambitieuse en collaboration avec SoftBank et OpenAI, visant à construire des centres de données de pointe. Ce projet, doté d’un budget colossal de 500 milliards de dollars, pourrait propulser Oracle dans la course face aux géants du secteur, bien que l’entreprise reste distancée par Google, Microsoft et Amazon, qui dominent près des deux tiers du marché mondial.
Cet investissement massif témoigne de la volonté d’Oracle de renforcer sa présence sur la scène internationale tout en soutenant les ambitions technologiques du Royaume-Uni. Il illustre également les dynamiques géopolitiques et économiques en jeu, alors que l’Union européenne fait face à des tensions avec Washington concernant la régulation des géants du numérique.