Le jeune homme, radicalisé et porteur d’une arme blanche, a été placé en détention provisoire après son interpellation en Haute-Saône.
Un mineur de 17 ans, suspecté de préparer une action violente pendant la période du ramadan, a été interpellé lundi dernier en Haute-Saône. Placé en détention provisoire jeudi, il a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », selon les informations du parquet national antiterroriste (Pnat).
Lors de son arrestation, le jeune homme était en possession d’un couteau, découvert dans son sac à proximité d’un établissement scolaire près de Lure. Les enquêteurs ont révélé que l’adolescent, radicalisé, envisageait de s’attaquer à des cibles juives ou chrétiennes, bien que son projet soit encore flou. Des échanges sur Telegram ont montré qu’il exprimait l’intention de passer à l’acte durant le ramadan de 2025, évoquant également les consulats des États-Unis et d’Israël.
Les investigations, confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), visent à déterminer l’imminence de son projet et les cibles précises. Selon une source proche du dossier, il s’agirait du premier projet d’attaque déjoué pour l’année 2025. L’adolescent, sans antécédents judiciaires, avait initialement été interpellé pour « port d’arme » avant que le Pnat ne se saisisse de l’affaire.
Cette arrestation s’inscrit dans un contexte de vigilance accrue face à la menace terroriste en France. En 2024, neuf projets d’attentats ont été déjoués, principalement portés par des sympathisants de l’État islamique. Selon un bilan récent, 70 % des individus impliqués dans ces projets avaient moins de 21 ans, souvent radicalisés en ligne. La menace jihadiste représente 80 % des procédures traitées par le Pnat, avec une augmentation notable des dossiers au premier semestre 2024.
Ces dernières semaines, plusieurs interpellations ont marqué l’actualité, notamment celle de trois jeunes hommes à Nîmes et Nantes en décembre, soupçonnés de préparer des attaques à l’aide de bombes artisanales. En novembre 2024, un autre mineur, d’origine tchétchène, avait également été écroué pour un projet d’attentat jihadiste.
Le début de l’année 2025 a déjà été marqué par deux attaques islamistes : en janvier, un homme de 32 ans avait blessé une personne dans un supermarché d’Apt (Vaucluse), et en février, un Algérien de 37 ans avait tué un passant et blessé six autres à Mulhouse (Haut-Rhin). Ces événements rappellent l’importance de la vigilance face à une menace terroriste toujours présente.