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Europe

La CDU élit son président, Merkel plaide pour un cap centriste

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Le choix de la continuité avec Angela Merkel ou du coup de barre à droite ? Le parti conservateur allemand CDU élit samedi un nouveau président, un scrutin clé à huit mois du départ de la chancelière.

Cette dernière a laissé vendredi soir entrevoir, en ouverture du congrès de son mouvement, sa préférence en prônant la poursuite d’un cap « centriste » et le rejet de la polarisation.

Cette élection est décisive pour l’avenir de l’Allemagne: le vainqueur sera en effet en bonne position pour mener le camp conservateur aux élections de septembre et succéder à Mme Merkel, au pouvoir depuis 2005.

Sans garantie toutefois: le choix devrait être fait au printemps et d’autres prétendants restent en embuscade, dans une Allemagne frappée de plein fouet par la deuxième vague pandémique.

Les 1.001 délégués du parti doivent trancher entre le modéré Armin Laschet, Friedrich Merz, partisan d’une rupture avec l’ère centriste Merkel, ou l’outsider Norbert Röttgen.

La préférence de Merkel

L’issue du scrutin à deux tours, dont le résultat sera annoncé samedi après-midi lors d’un congrès entièrement virtuel, pandémie oblige, est totalement indécise.

Seule certitude: pour la première fois depuis 2000, la CDU ne sera pas dirigée par une femme.

Un temps « dauphine » de Mme Merkel, Annegret Kramp-Karrenbauer lui avait succédé à la présidence en 2018, avant d’en démissionner début 2020, faute d’avoir pu s’imposer.

Les trois candidats sont issus de la même région de Rhénanie du nord-Westphalie. Mais ils présentent des profils différents.

Ennemi juré de la chancelière depuis qu’elle l’a évincé de la présidence du groupe conservateur au Bundestag en 2002, Friedrich Merz rêve de revanche, même s’il a tenté dans la dernière ligne droite de minimiser ses désaccords avec elle.

Battu d’un cheveu par Mme Kramp-Karrenbauer en 2018, cet homme d’affaires sec au visage émacié mêle libéralisme économique et positionnement dur sur l’immigration, susceptible d’attirer des électeurs séduits par l’extrême droite.

Cet ancien avocat fait la course en tête dans les sondages auprès des sympathisants de la CDU mais pâtit de handicaps.

Il n’exerce pas de mandat. Ses provocations verbales et ses fonctions grassement rémunérées chez le gestionnaire d’actifs BlackRock nuisent en outre à son image.

Armin Laschet, 59 ans, dispose de plusieurs atouts. Ce modéré, ancien journaliste aux yeux rieurs, marche en effet dans les pas de la populaire chancelière.

Dans un discours diffusé vendredi soir à l’ouverture du congrès, Mme Merkel a laissé deviner sa préférence pour « l’équipe » qu’il forme avec le ministre de la Santé, Jens Spahn.

M. Laschet peut plaire à l’électorat centriste et, s’il est candidat en septembre, bâtir une éventuelle coalition avec les Verts, la deuxième force du pays.

Mais sa gestion de l’épidémie à la tête de la Rhénanie du nord-Westphalie, région la plus peuplée d’Allemagne, lui vaut des critiques. M. Laschet a ainsi plaidé au printemps pour un assouplissement des restrictions jugé trop précoce par les experts.

 « Relève »

Le troisième homme, M. Röttgen, 55 ans, fait figure de parfait outsider. Assurant ne pas être l’homme d’un « camp », cet expert en relations internationales promet de rajeunir et féminiser le parti.

Il est, comme M. Merz, un déçu de Mme Merkel, qui l’avait brutalement évincé en 2012 du gouvernement après une débâcle électorale.

Quel que soit le vainqueur de cette élection interne, la question de la candidature à la chancellerie ne sera pas pour autant résolue avant le printemps.

Moins de 30% des Allemands considèrent ainsi que ces trois candidats feraient de bons chanceliers, selon un sondage pour la chaîne ZDF. Ils arrivent loin derrière le dirigeant bavarois Markus Söder, crédité de 54%.

Ce dirigeant du parti frère CSU est devenu une des personnalités préférées des Allemands en prônant des restrictions strites face à la pandémie.

Même s’il s’en défend, ce colosse, qui a su recentrer son positionnement politique ces deux dernières années, rêve d’être invité par la CDU à franchir le pas après une série de scrutins locaux mi-mars. Et devenir, peut-être, le premier chancelier issu de la CSU.

Il a tenu vendredi soir depuis Munich un discours rassembleur, sans évoquer son éventuelle candidature. Juste avant l’ouverture du congrès, il avait tweeté une photo de sa nouvelle chienne, saluant la « relève ».

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Europe

Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations « dantesques »

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Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations "dantesques"

Soixante-deux morts, des villages isolés et des infrastructures dévastées, le sud-est de l’Espagne lutte pour se relever après des inondations dramatiques. Les secours restent mobilisés pour retrouver les disparus et apporter de l’aide aux sinistrés.

Les inondations qui ont frappé mardi soir le sud-est de l’Espagne ont causé la mort de 62 personnes, selon un bilan provisoire annoncé mercredi par les autorités espagnoles. Les efforts de secours s’intensifient pour accéder aux villages coupés du reste du pays, et les recherches se poursuivent pour identifier les victimes. Dans un contexte d’urgence, une ligne téléphonique a été mise en place pour les familles des disparus, illustrant l’angoisse qui touche de nombreuses personnes, comme Jessica Sandoval, toujours sans nouvelles de son frère résidant à Valence.

Le Premier ministre Pedro Sánchez a exprimé son soutien aux familles affectées, promettant l’assistance de l’État face à cette crise. Il a rappelé que la situation demeure critique avec des routes coupées, des ponts endommagés, et des zones encore inaccessibles, et a exhorté les habitants à rester vigilants. Margarita Robles, ministre de la Défense, a souligné la gravité de la situation, mentionnant la mobilisation de mille militaires et de plusieurs hélicoptères pour venir en aide aux sinistrés.

Des communes telles que L’Alcudia, près de Valence, et Letur, dans la province d’Albacete, figurent parmi les plus sévèrement touchées. Les habitants de ces localités ont rapporté des scènes chaotiques. Consuelo Tarazona, maire d’Horno de Alcedo, a décrit une montée des eaux « monstrueuse » qui a pris les résidents par surprise, laissant peu de temps pour alerter le voisinage.

Face à ces événements, les autorités espagnoles ont pris des mesures drastiques pour limiter les déplacements : les écoles ont été fermées à Valence, les événements publics annulés, et plusieurs vols et trains suspendus. L’impact sur le réseau ferroviaire a été tel qu’Adif, opérateur ferroviaire espagnol, a interrompu les liaisons entre Madrid et Valence pour la journée de mercredi. La tempête a même provoqué le déraillement d’un train à grande vitesse en Andalousie, bien qu’aucun blessé ne soit à déplorer.

Les causes de ce phénomène, nommé « gota fria » ou « goutte froide », sont bien connues des experts météorologiques. Chaque automne, la région méditerranéenne espagnole subit ces dépressions en altitude qui génèrent des pluies soudaines et intenses. Les scientifiques attribuent l’intensification de ces événements extrêmes au changement climatique, qui accentue leur fréquence et leur ampleur, comme l’a rappelé Jess Neumann, hydrologue à l’Université de Reading. Ce phénomène illustre la nécessité d’adapter infrastructures et urbanisme pour mieux affronter les futurs aléas climatiques.

Ces inondations, tragiquement emblématiques des défis posés par le réchauffement climatique, imposent une réflexion globale sur la gestion des infrastructures urbaines et rurales.

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Europe

Venise : la taxe d’entrée doublée pour les réservations tardives en 2025

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Italie : la taxe pour un séjour à Venise va doubler pour certains voyageurs

La taxe d’entrée instaurée à Venise pour endiguer le surtourisme connaîtra une augmentation en 2025. Les réservations de dernière minute seront désormais soumises à un tarif doublé, dans le but de dissuader l’afflux de visiteurs d’un jour.

Depuis le 25 avril dernier, Venise exige des visiteurs d’un jour, lors de journées de forte affluence, une contribution de cinq euros, une mesure qui sera reconduite en 2025, avec un renforcement pour les réservations tardives. Concrètement, à partir du 18 avril prochain et pendant 54 jours spécifiques, le tarif restera à cinq euros pour les voyageurs organisant leur visite au moins quatre jours à l’avance. En revanche, ceux qui réservent un court séjour en dernière minute devront s’acquitter d’une taxe doublée, soit dix euros. Le maire de Venise, Luigi Brugnaro, a confirmé cette hausse sur la plateforme X (anciennement Twitter), précisant que les résidents et les personnes nées à Venise n’auront qu’à présenter une pièce d’identité pour être exemptés.

Malgré l’objectif affiché de limiter le tourisme journalier, l’impact de cette taxe reste incertain. Selon Isabelle Kahna, fondatrice des Ailes de Venise, une association prônant un tourisme durable, la mesure n’a pas encore eu d’effet significatif sur le nombre de visiteurs quotidiens, et elle estime qu’il s’agit d’une réponse symbolique face aux avertissements de l’Unesco. Venise avait en effet été menacée d’inscription sur la liste du patrimoine en péril en 2023 en raison de l’afflux de visiteurs qui fragilise ses infrastructures et son écosystème unique.

Si les séjours avec hébergement restent exonérés de cette taxe, cette mesure de dissuasion a pour vocation de réguler le flux touristique pendant les périodes critiques, mais sa véritable efficacité pour préserver la Sérénissime de la surcharge touristique reste à démontrer.

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Europe

Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

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Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé, ce dimanche, une collaboration militaire croissante entre la Russie et la Corée du Nord, allant au-delà de la simple fourniture d’armements. Il affirme que des soldats nord-coréens rejoindraient les forces russes, une accusation immédiatement démentie par le Kremlin.

Volodymyr Zelensky a de nouveau attiré l’attention sur l’alliance entre Moscou et Pyongyang, affirmant que cette coopération ne se limite plus à l’envoi d’armements mais inclut désormais l’envoi de soldats nord-coréens. Lors de son allocution quotidienne du 13 octobre, le président ukrainien a mis en garde contre cette nouvelle dimension du soutien nord-coréen à la Russie, qu’il qualifie de menace grandissante.

Face à cette situation, Kiev appelle à un renforcement rapide de l’aide militaire occidentale, notamment en matière d’armement longue portée pour intensifier la pression sur les forces russes.

Le Kremlin a, pour sa part, catégoriquement rejeté ces accusations, tout en niant également les affirmations de Séoul selon lesquelles Pyongyang fournirait des missiles et des munitions à Moscou. Toutefois, la récente intensification des relations entre la Russie et la Corée du Nord, illustrée par la visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en juin, où il a conclu un accord de défense mutuelle avec Kim Jong-un, semble confirmer l’existence d’une coopération militaire stratégique.

Cette évolution est perçue par les observateurs occidentaux comme une menace pour l’équilibre régional, renforçant la nécessité pour l’Ukraine de recevoir davantage de soutien militaire de la part de ses alliés pour éviter une escalade prolongée du conflit.

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