Nous rejoindre sur les réseaux

Europe

Espagne: trois morts dans l’incendie d’un entrepôt où vivaient des migrants

Article

le

espagne:-trois-morts-dans-l’incendie-d’un-entrepot-ou-vivaient-des-migrants

Au moins trois personnes sont mortes dans l’incendie mercredi soir d’un entrepôt industriel abandonné où vivaient des migrants près de Barcelone, ont annoncé jeudi les pompiers qui n’excluent pas qu’il y ait d’autres victimes à l’intérieur.

« Nous avons trouvé une troisième victime dans le bâtiment », a indiqué à la presse le chef des opérations de secours pour les pompiers, David Borrell.

« Actuellement, nous ne pouvons pas écarter d’autres morts », a-t-il ajouté.

Ce sinistre a également fait près d’une vingtaine de blessés, dont deux dans un état critique, selon le gouvernement régional. Plusieurs personnes ont été blessées après avoir sauté du bâtiment pour échapper à l’incendie.

Cet incendie a démarré mercredi vers 21H00 (20H00 GMT) dans une friche industrielle de la ville de Badalone, en banlieue de Barcelone (nord-est). Selon les autorités municipales, entre 100 et 200 migrants vivaient dans des conditions précaires dans ce bâtiment de trois étages.

Alors que l’incendie a été contrôlé, les pompiers ont mis en garde contre un effondrement de la structure.

« Je crois que des gens sont restés à l’intérieur. Nous sommes beaucoup, certains étaient en train de dormir, sur la terrasse ou même sur le toit », a confié à l’AFP Seydou Camara, l’un des habitants de cet entrepôt abandonné.

Arrivé en Espagne il y a trois ans à bord d’une embarcation de fortune, ce jeune Sénégalais vivait dans cet entrepôt depuis un an et demi.

Le maire de Badalone Xavier Garcia Albiol avait indiqué mercredi soir que les autorités avaient « localisé 60 personnes, mais beaucoup sont sorties par les fenêtres de derrière et sont parties. Elles sont peut-être plus d’une centaine à être sorties ».

Les images diffusées mercredi soir par les télévisions locales ou sur les réseaux sociaux montraient d’énormes flammes sortant du bâtiment et plusieurs personnes, accrochées à des fenêtres, tentant de s’échapper.

D’après Seydou Camara, l’incendie a été causé par une bougie qui a mis le feu à un matelas. L’électricité avait sauté et les occupants du bâtiment essayaient de réparer le système électrique.

« Un garçon a laissé une bougie allumée dans sa chambre et est sorti pour aider. J’étais sur la terrasse, au dernier étage. Quand j’ai entendu des cris, je suis entré. Je pouvais à peine respirer et on ne voyait presque rien non plus parce qu’il n’y avait pas de lumière », se souvient M. Camara.

Les autorités enquêtent toujours afin de déterminer la cause de l’incendie, a indiqué le responsable du département régional de l’intérieur de Catalogne, Miquel Samper.

« Je suis profondément désolé pour la perte de vies humaines et je remercie les services d’urgence pour leur travail qui a permis de sauver des dizaines de personnes des flammes », a déclaré le chef du gouvernement Pedro Sanchez sur Twitter jeudi matin.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

Article

le

Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

Lire Plus

Europe

Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

Article

le

Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

Lire Plus

Europe

Allemagne : victoire inédite de l’extrême droite à une élection régionale

Article

le

Allemagne : victoire inédite de l'extrême droite à une élection régionale

Un succès inédit pour l’AfD en Thuringe, où le parti d’extrême droite s’impose comme la première force régionale. Cette percée électorale suscite des inquiétudes et des débats sur l’avenir politique du pays.

Le paysage politique allemand a été secoué par une victoire inédite de l’Alternative für Deutschland (AfD) lors des élections régionales en Thuringe. Avec 32,8 % des voix, le parti d’extrême droite a enregistré un score sans précédent, devenant ainsi la première formation d’extrême droite à remporter un scrutin régional en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce résultat marque un tournant politique majeur, mais aussi un avertissement pour le gouvernement d’Olaf Scholz.

Björn Höcke, leader de l’AfD en Thuringe, a qualifié ce résultat de signal fort, soulignant le mécontentement croissant des électeurs envers les partis traditionnels. Selon Höcke, ce succès reflète une profonde insatisfaction vis-à-vis de l’état actuel de la démocratie allemande. Malgré cette victoire, les autres formations politiques maintiennent leur refus de collaborer avec l’AfD, excluant ainsi la possibilité pour le parti d’exercer le pouvoir au niveau régional.

L’Union chrétienne-démocrate (CDU) a reconnu l’ampleur de ce scrutin, se plaçant en deuxième position en Thuringe et en tête dans le Land voisin de Saxe. Michael Kretschmer, ministre-président de la CDU en Saxe, a réaffirmé la détermination de son parti à continuer de gouverner, tout en se distançant fermement de l’AfD. Parallèlement, les Verts, membres de la coalition au pouvoir à Berlin, ont subi un revers électoral, exprimant leur profonde inquiétude face à l’ascension de l’AfD.

Cette victoire de l’AfD, bien que sans issue gouvernementale directe en raison de l’isolement politique du parti, symbolise une montée des tensions et un possible bouleversement du paysage politique allemand à l’approche des élections nationales de l’année prochaine. Les répercussions de ce scrutin dépassent la seule Thuringe, interpellant l’ensemble de la classe politique allemande sur les défis à venir.

Lire Plus

Les + Lus