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Politique

Yaël Braun-Pivet brise le silence : les coulisses tumultueuses du macronisme dévoilées

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Dans son nouvel ouvrage, la présidente de l’Assemblée nationale lève le voile sur les dysfonctionnements et les luttes internes qui ont marqué le quinquennat.

Yaël Braun-Pivet, figure centrale de la vie politique française depuis son accession à la présidence de l’Assemblée nationale en 2022, livre un témoignage sans concession dans son livre *À ma place*. Elle y dépeint une macronie minée par les jeux de pouvoir, où certaines personnalités issues des cercles traditionnels ont progressivement verrouillé l’accès aux décisions, marginalisant les profils venus de la société civile.

L’élue dénonce une forme de dérive au sein de l’exécutif, où la concentration du pouvoir entre quelques mains a étouffé la diversité des voix. Elle confie son amertume face à une méthode présidentielle qui, selon elle, a favorisé l’émergence de quelques figures au détriment d’une gouvernance collective. Un constat qui résonne comme un désaveu à l’égard d’Emmanuel Macron, bien qu’elle évite de le nommer directement.

Le récit prend une tournure plus personnelle lorsqu’elle évoque les obstacles rencontrés en tant que femme en politique. Harcèlement téléphonique, pressions dissuasives, menaces voilées : Yaël Braun-Pivet révèle avoir été la cible de manœuvres destinées à entraver son ascension. Elle cite notamment un appel d’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, tentant de l’écarter de la course à la présidence de l’Assemblée.

Mais la surprise vient d’Élisabeth Borne, alors Première ministre, qui aurait usé de son influence pour la dissuader de briguer le perchoir, allant jusqu’à brandir la menace d’une exclusion du gouvernement. Ces épisodes illustrent les tensions sourdes au sein de la majorité, où les ambitions individuelles se heurtent souvent aux logiques d’appareil.

À travers ces révélations, Yaël Braun-Pivet dresse un portrait sans fard d’un système politique où les promesses de renouveau ont cédé la place aux rapports de force traditionnels. Un pavé dans la mare à quelques mois des échéances électorales, qui pourrait bien résonner au-delà des cercles macronistes.

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