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Économie

Vencorex : le destin de l’usine chimique se jouera le 10 avril

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Deux scénarios s’affrontent pour sauver le site industriel : une reprise partielle par un groupe chinois ou un projet audacieux de coopérative salariale.

Le tribunal de commerce de Lyon a examiné jeudi les propositions de reprise pour l’usine chimique Vencorex, située à Pont-de-Claix en Isère, et rendra sa décision le 10 avril. Deux options sont sur la table : une offre partielle du géant chinois Wanhua, qui ne préserverait qu’une fraction des emplois, et un projet de coopérative porté par les salariés, soutenu par la CGT et des acteurs locaux.

Le projet coopératif, baptisé CIRCEI, ambitionne de reprendre l’intégralité des actifs et de maintenir 273 postes sur les 301 restants après les premiers licenciements. Les salariés proposent un prix symbolique de 2 euros, mais le plan nécessitera 20 millions d’euros pour relancer l’activité et 120 millions d’ici 2029. Les porteurs du projet comptent sur des financements publics et bancaires, avec déjà 300 000 euros engagés par des collectivités locales.

En face, Wanhua mise sur une rationalisation des coûts pour pérenniser une activité réduite, avec seulement 50 à 70 emplois conservés. Les élus et syndicats craignent un effet domino sur l’écosystème industriel régional, mettant en garde contre les conséquences stratégiques et environnementales d’une liquidation. Plusieurs personnalités politiques ont interpellé l’Élysée pour éviter une « catastrophe » industrielle.

L’enjeu dépasse largement le sort des salariés : Vencorex fournit des produits critiques pour des secteurs comme le nucléaire ou l’aérospatial, et son démantèlement poserait un défi majeur pour la dépollution du site. Le 10 avril, le tribunal devra trancher entre deux visions radicalement opposées de l’avenir industriel français.

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