La dernière conserverie artisanale sétoise a accueilli une délégation de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat d’Occitanie. Une visite porteuse de sens, symbole du lien essentiel entre les savoir-faire d’hier et les enjeux de demain.
Ce mardi 8 avril, les murs de la maison Azaïs-Polito ont résonné d’échanges passionnés et d’engagements partagés. Fondée en 1963, cette conserverie familiale, emblématique de la tradition sétoise, a reçu les plus hautes instances de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Occitanie. Autour de Joseph Calvi, président régional, étaient présents Christiant Poujol pour l’Hérault, Pierre Viera pour l’Aude, Philippe Archer pour le Gers, ainsi que Christelle Duos, chargée de mission, tous venus porter un message clair en faveur de l’artisanat, de l’ancrage territorial et de la transmission. Une visite qui sonne comme une reconnaissance institutionnelle pour l’une des plus belles entreprises sétoises, peut-être la plus emblématique, tant elle incarne ce lien rare entre mémoire vivante et excellence artisanale.
Cette rencontre n’avait rien d’un simple protocole. Elle marquait la reconnaissance d’un modèle d’entreprise singulier et précieux, celui d’une structure familiale qui a su rester fidèle à ses racines tout en s’adaptant aux enjeux contemporains. Les échanges ont permis d’aborder des thématiques majeures, comme la valorisation des savoir-faire, la manière de maintenir un emploi local solide tout en respectant des standards élevés de qualité, ou encore l’urgence de réconcilier les jeunes générations avec les métiers manuels en leur redonnant une vraie place dans notre avenir économique.
Chez Azaïs-Polito, la tradition ne se limite pas à l’héritage. Elle se vit, s’adapte et se transmet avec sincérité et rigueur. Les distinctions obtenues, telles que le label Entreprise du Patrimoine Vivant ou le titre de Maître Artisan, ne sont pas des trophées symboliques mais bien des marqueurs d’un engagement quotidien. Elles témoignent d’un artisanat qui ne se contente pas de perpétuer un savoir-faire, mais qui revendique aussi une vision exigeante et responsable du travail bien fait.
Les membres de la délégation ont ainsi pu découvrir un univers où l’authenticité n’est pas un argument marketing, mais une réalité tangible. Chaque recette, chaque pot, chaque geste traduit une volonté de défendre un modèle économique à échelle humaine, où l’humain prime sur la rentabilité immédiate, et où le goût du bon produit va de pair avec le respect du territoire. L’écoute attentive de leurs hôtes a montré à quel point cette vision faisait écho à celle des représentants institutionnels présents, tous soucieux de préserver une économie plus enracinée, plus durable et plus proche des réalités locales.
Cette visite s’inscrit dans une dynamique institutionnelle plus large, puisque Azaïs-Polito avait déjà récemment reçu le Préfet de l’Hérault, Monsieur Raymond, ainsi que Jean-Guy Majourelle, vice-président de Sète Agglopôle Méditerranée. L’attention renouvelée portée par les pouvoirs publics à cette entreprise souligne à la fois son exemplarité et son rôle de témoin d’un artisanat vivant, porteur d’identité et de résilience économique.
Il faut dire qu’Azaïs-Polito ne se contente pas de faire vivre un patrimoine culinaire. Elle incarne un lien générationnel et territorial fort, une continuité rare dans un paysage économique souvent bousculé. En étant la dernière conserverie de la Ville de Sète, elle rappelle que l’excellence peut se conjuguer avec la fidélité à un territoire, et que l’innovation n’a de sens que lorsqu’elle respecte l’âme d’un métier.
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