Les recherches pour trouver d’éventuels survivants se poursuivent tandis qu’un appel aux dons a été lancé pour faire face aux « besoins immenses ».
Un bilan qui s’aggrave, jour après jour. Près de 40 000 personnes ont perdu la vie après le violent séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie le 6 février dernier. Mardi 14 février au soir, les autorités ont dénombré 39 106 morts, dont 35 418 dans le sud de la Turquie et 3 688 en Syrie. Dimanche, l’ONU avait dit s’attendre à ce que ces chiffres augmentent encore considérablement.
De leur côté, les Nations unies ont lancé un appel aux dons pour faire face aux « besoins immenses » des millions de personnes privées d’abris, de nourriture et de soins après le séisme. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a exhorté tous les États membres à fournir « sans délai » près de 400 millions de dollars pour garantir « une aide humanitaire dont près de cinq millions de Syriens ont désespérément besoin », à commencer par « des abris, des soins médicaux, de la nourriture » pour trois mois. Il a précisé qu’il devrait bientôt y avoir un appel similaire en faveur de la Turquie.
« Les besoins sont immenses » et « nous savons tous que l’aide qui sauve des vies n’entre pas à la vitesse et à l’échelle nécessaires », a insisté le secrétaire général. « Une semaine après les séismes dévastateurs, des millions de personnes à travers la région luttent pour survivre, sans abri et confrontés à des températures glaciales », a-t-il ajouté.
Quatre sinistrés sauvés mardi
« Nous sommes les témoins de la pire catastrophe naturelle dans la région de l’OMS Europe en un siècle et nous sommes toujours en train d’en mesurer l’ampleur », a constaté un responsable de l’Organisation mondiale de la santé. Rare motif de consolation pour les sauveteurs, quatre personnes ont encore pu être extraites vivantes des décombres mardi en Turquie.
Comme ce couple de Syriens à Antakya, l’Antioche de l’Antiquité, l’une des villes turques ayant le plus souffert du tremblement de terre, qui s’est exclamé « Allahou akbar ! » (« Allah est le plus grand ») une fois sauvé, environ 210 heures après le tremblement de terre de magnitude 7,8 du 6 février, a témoigné un photographe de l’Agence France-Presse.
Un peu plus tôt, deux jeunes frères avaient également pu sortir à l’air libre après avoir passé 198 heures coincés sous les gravats. Âgés respectivement de 17 et de 21 ans, ils ont dit avoir survécu en consommant de la poudre protéinée. « J’étais calme. Je savais que je serais sauvé. J’ai prié. Il était possible de respirer sous les ruines », a raconté l’un d’eux, cité par la chaîne de télévision NTV. Mais, malgré ces véritables petits miracles, les chances d’encore retrouver des survivants dans les bâtiments effondrés deviennent quasiment nulles.