Roumanie: une nouvelle candidate d’extrême droite exclue de la présidentielle

La Roumanie en pleine tourmente électorale : une deuxième figure d’extrême droite écartée de la présidentielle

La Commission électorale roumaine a exclu Diana Sosoaca, candidate controversée, renforçant les tensions à l’approche du scrutin de mai. Cette décision s’ajoute à celle visant Calin Georgescu, favori des sondages, déjà écarté pour des raisons similaires.

La Commission électorale roumaine a annoncé samedi le rejet de la candidature de Diana Sosoaca, une eurodéputée d’extrême droite de 49 ans, sans fournir de détails immédiats sur les motifs de cette exclusion. Cette décision intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par l’éviction récente de Calin Georgescu, ancien favori des sondages, accusé de menacer les valeurs démocratiques et l’intégrité du pays au sein de l’Union européenne et de l’OTAN. Diana Sosoaca, connue pour ses prises de position provocatrices, avait déjà été écartée du précédent scrutin de novembre, annulé par la Cour constitutionnelle en raison de ses déclarations jugées incompatibles avec les principes démocratiques.

Sur les réseaux sociaux, l’ex-sénatrice a vivement réagi, affirmant que cette exclusion prouvait l’absence de démocratie en Roumanie. Elle a annoncé son intention de faire appel, tout en se présentant comme une combattante prête à affronter « le système ». Diana Sosoaca, qui s’inspire du slogan trumpien « Make America Great Again » pour promouvoir une Europe et une Roumanie « grandes à nouveau », est régulièrement accusée de diffuser des messages pro-Kremlin et antisémites. Son opposition virulente aux mesures sanitaires anti-Covid et son expulsion du Parlement européen en 2024 pour avoir perturbé les débats ont renforcé son image de figure polémique.

En parallèle, la Commission électorale a validé la candidature de George Simion, chef du parti d’extrême droite AUR, désormais considéré comme le principal représentant de cette mouvance depuis l’exclusion de Calin Georgescu. Le parti AUR a dénoncé l’éviction de Diana Sosoaca comme une atteinte à la démocratie et aux libertés fondamentales, alimentant un climat de défiance envers les institutions.

La situation politique roumaine reste instable depuis l’émergence surprise de Calin Georgescu en novembre dernier, dont la campagne virale sur TikTok avait suscité des soupçons d’ingérence russe. L’annulation de l’élection, une décision rare dans l’UE, et son exclusion définitive cette semaine ont exacerbé les tensions. Des figures internationales, comme Elon Musk et le sénateur américain JD Vance, ont exprimé leur soutien à Georgescu, critiquant les autorités roumaines pour leur gestion du scrutin. Le premier tour de l’élection présidentielle est prévu le 4 mai, dans un contexte de polarisation croissante.