Une nouvelle allocation de 115 à 200 euros sera accordée aux familles monoparentales en difficulté en complément de la prime de Noël.
Dans un contexte économique tendu, l’Assemblée nationale a pris une décision attendue avec espoir par de nombreuses familles françaises. Mercredi soir, le 8 novembre, les députés ont voté en faveur d’une allocation exceptionnelle s’échelonnant de 115 à 200 euros, ciblant spécifiquement les familles monoparentales en situation de précarité.
Cette mesure, issue d’une initiative du Parti socialiste et appuyée par le gouvernement, entend renforcer le pouvoir d’achat des familles les plus vulnérables à l’approche des fêtes de fin d’année. Elle vient s’ajouter à la prime de Noël 2023, dont le montant de base est déjà établi à 152 euros, et qui est modulable selon la composition de chaque foyer.
Environ 600 000 familles pourraient bénéficier de cette aide, représentant une enveloppe budgétaire de 70 millions d’euros. C’est dans le cadre du projet de loi de finances de « fin de gestion » pour l’année 2023, un instrument législatif permettant de rectifier le budget en cours, que cette allocation a été intégrée.
Le passage de cette mesure à l’Assemblée nationale a également joué un rôle politique stratégique, puisqu’il a assuré au gouvernement l’abstention des socialistes lors du vote global du projet de loi. Cette manœuvre a permis d’éviter un nouveau recours controversé à l’article 49.3 de la Constitution, un outil constitutionnel de plus en plus utilisé pour faire adopter des parties du budget sans vote.
Durant les discussions parlementaires, les députés ont également voté pour l’attribution de fonds supplémentaires destinés à des causes sociales critiques : 20 millions d’euros pour les associations d’aide alimentaire et 6,7 millions pour l’hébergement d’urgence.
Le député socialiste Philippe Brun, en prenant la parole sur franceinfo, a souligné la portée de cet amendement : « Nous sommes heureux d’avoir obtenu auprès du gouvernement cet amendement à hauteur de 70 millions d’euros, qui apportera un soutien significatif à ces personnes extrêmement précaires. » En se justifiant sur la décision de s’abstenir, il a précisé : « Nous ne faisons pas le jeu du gouvernement, nous agissons pour améliorer la situation des Françaises et des Français ».
La prochaine étape pour cette mesure sera le Sénat, où elle devra être examinée et votée pour être définitivement adoptée.