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Monde – Las Vegas: le salon de la tech ouvre au public, en pleine flambée de Covid

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L’édition 2022 du Consumer Electronics Show (CES) ouvre ses portes cette semaine à Las Vegas, en pleine flambée d’une pandémie qui a dopé le secteur mais jette une ombre sur le salon annuel le plus connu de l’électronique grand public.

Amazon, Microsoft, Google, Intel, BMW, General Motors… Une flopée d’entreprises ont annulé ou fortement réduit leur présence sur place alors que les infections au Covid-19 liées au variant Omicron bondissent partout dans le monde.

Les organisateurs assurent, eux, que tous les protocoles sanitaires sont en place pour accueillir les dizaines des milliers de personnes attendues.

Le nombre d’exposants, environ 2.200, est déjà réduit de moitié par rapport à la dernière édition en présentiel du salon, il y a deux ans, font-ils valoir. Les masques et les preuves de vaccinations sont obligatoires. Ils ont quand même pris la décision vendredi de réduire d’une journée la durée du salon, qui se tiendra donc de mercredi à vendredi.

« Nous sommes convaincus que l’événement, y compris dans le respect des distances appropriées, peut être utile et productif pour les participants et les exposants », ont souligné les organisateurs dans un courriel à l’AFP. Ils n’ont pas souhaité précisé le nombre d’annulations.

Certains experts appellent toutefois à la prudence, et éventuellement à des tests quotidiens, dans la mesure où certains participants n’appliqueront probablement pas strictement les mesures recommandées.

« Un événement en intérieur avec des milliers de personnes comporte encore à ce stade des risques, même avec les exigences de vaccination et de port du masque », estime Vincent Rajkumar, professeur de médecine à la clinique Mayo.

Sécurité des équipes

Même avec certains stands vides, le salon accueillera les dernières nouveautés du côté des véhicules autonomes, des voyages dans l’espace, des biens numériques NFT, des outils de télé-travail ainsi que les habituels gadgets.

Entre les commandes sur internet, les réseaux sociaux et tous les services proposés en ligne aux consommateurs coincés à la maison, le secteur des technologies est un des grands gagnants de la pandémie.

Le CES 2022 devait marquer le retour triomphant du salon qui en fait la promotion après une édition 2021 entièrement virtuelle.

En 2020, il avait accueilli environ 170.000 personnes et plus de 4.500 exposants. Mais le variant Omicron a joué les trouble-fête, poussant certaines entreprises à faire marche arrière.

Il semble provoquer moins de formes graves que d’autres avatars du virus mais est très contagieux, créant des pénuries de main d’oeuvre aussi bien dans des compagnies aériennes que des hôpitaux surchargés.

L’opérateur de téléphonie mobile T-Mobile a justifié le 21 décembre l’absence d’une « grande partie » de son personnel sur place et l’annulation du discours que devait donner son patron au nom de la « priorité donnée à la sécurité » de ses équipes et des participants.

« Ce fut une décision extrêmement difficile à prendre », a de son côté souligné le PDG de la société californienne de vélos électriques Super73 dans un communiqué annonçant, moins d’une semaine avant l’ouverture du CES, son retrait du salon pour des raisons similaires.

De nombreuses sociétés, des start-up notamment, ont investi beaucoup d’argent pour espérer gagner un peu de visibilité à cet événement et présenter leurs dernières nouveautés.

Présence importante

Sierra Space, qui développe un « avion spatial » pouvant être réutilisé pour transporter des hommes et des biens dans l’espace, est l’une d’entre elles. « Nous pensons vraiment qu’il est important d’y être en personne », a indiqué Neeraj Gupta, l’un de ses responsables.

A leurs côtés seront présentés de nouvelles télévisions, des appareils pour une maison intelligente, des outils pour rendre l’habitacle de la voiture plus sûr ou même une cuillère censée rehausser la saveur des aliments.

Les nouvelles technologies concernant aussi des secteurs plus traditionnels, le fabricant de tracteurs John Deere y dévoilera des composants d’engins autonomes tandis qu’une start-up néerlandaise présentera son idée d’utiliser l’eau pour stocker l’énergie produit par les fermes éoliennes en mer.

Une course de voitures autonomes, sans pilote, doit aussi avoir lieu sur un circuit automobile vendredi.

Reste que de nombreux messages parmi le déluge de communiqués envoyés aux journalistes à l’approche du salon commencent de plus en plus par une variante de la même question: « Avec tout ce qui se passe actuellement, je voulais vous contacter pour savoir si vous prévoyez toujours de participer en personne au CES? »

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La Russie expose un petit mammouth quasi intact de 50.000 ans

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La Russie expose un petit mammouth quasi intact de 50.000 ans

Un spécimen de mammouth exceptionnellement bien conservé a été mis au jour en Iakoutie, offrant un aperçu unique sur la vie des mammouths durant le Pléistocène.

La Russie a récemment présenté un spécimen de mammouth remarquablement bien conservé, découvert dans les confins glacés de l’Extrême-Orient russe. Ce mammouth, baptisé « Iana » en référence à la rivière où il fut retrouvé, a été exposé à l’Université fédérale du Nord-Est à Iakoutsk, suscitant un intérêt scientifique international.

La carcasse de ce mammouth femelle, estimée à plus de 50.000 ans, est un trésor pour les paléontologues. Pesant 180 kilogrammes et mesurant environ 120 centimètres de hauteur pour moins de deux mètres de longueur, Iana est considérée comme potentiellement le mammouth le mieux préservé au monde. Sa tête, son tronc, ses oreilles et sa bouche sont intacts, sans signe de déformation ou de dommage notable, une rareté dans le domaine de la paléontologie.

La découverte de Iana a eu lieu cet été dans le cadre de recherches à la station de Batagaïka, un lieu déjà connu pour ses trouvailles préhistoriques. Le permafrost de cette région agit comme une chambre froide naturelle, préservant les restes d’animaux disparus depuis des millénaires. Avant Iana, seulement six carcasses de mammouths avaient été découvertes dans le monde, cinq en Russie et une au Canada, soulignant ainsi l’importance de cette trouvaille.

Les analyses prévues sur Iana permettront d’éclairer plusieurs aspects cruciaux de la vie des mammouths : leur développement, leur adaptation à l’environnement, et les conditions écologiques de l’époque. L’âge exact de Iana, estimé actuellement à environ un an, sera également précisé, offrant des données inestimables sur la croissance et la longévité de ces géants de l’ère glaciaire.

Cette découverte intervient dans un contexte où la région de Iakoutie continue de révéler des vestiges du passé préhistorique, tels que des restes de chevaux et de bisons, ainsi qu’une momie de lemming, soulignant la richesse paléontologique de cette terre gelée.

L’étude de Iana et des autres spécimens découverts dans cette région promet de faire progresser notre compréhension des écosystèmes disparus et des créatures qui les habitaient, contribuant ainsi à l’histoire naturelle de notre planète.

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Trump dit vouloir « stopper le délire transgenre » dès son premier jour

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Trump dit vouloir "stopper le délire transgenre" dès son premier jour

En prévision de son investiture, Donald Trump annonce des mesures drastiques contre les droits transgenres et l’immigration clandestine.

Le prochain président des États-Unis, Donald Trump, a clairement affiché ses intentions de réformer de manière radicale les politiques en matière de genre et d’immigration. Lors d’un rassemblement à Phoenix, il a détaillé un plan qui, selon ses dires, vise à rétablir l’ordre et la tradition aux États-Unis.

Dans un discours aux allures de manifeste, Trump a exprimé son intention de signer, dès le premier jour de son mandat, des décrets pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « délire transgenre ». Ces mesures incluent l’interdiction des traitements médicaux pour le changement de genre chez les mineurs, l’exclusion des personnes transgenres de l’armée, et leur bannissement des établissements scolaires. Il a également souligné que sa politique serait basée sur la reconnaissance de deux genres uniquement, homme et femme, excluant toute autre identité de genre.

Le choix de ces actions illustre une volonté manifeste de s’opposer à ce que le camp conservateur perçoit comme une dérive sociétale. En s’attaquant à ce qu’il appelle le « wokisme », Trump entend non seulement s’aligner avec les valeurs traditionnelles de son électorat mais aussi capitaliser sur la polarisation croissante autour des questions identitaires. La rhétorique employée, qui dépeint ces droits comme une menace pour la société, résonne auprès de ceux qui craignent une érosion de leurs valeurs culturelles.

Parallèlement, Trump a réaffirmé sa politique d’immigration stricte, promettant des mesures pour fermer les frontières et expulser les migrants illégaux en masse. Cette promesse s’inscrit dans une continuité avec ses précédentes actions en matière d’immigration, renforçant ainsi son image de protecteur des frontières nationales. En désignant les cartels comme des organisations terroristes étrangères, il cherche à légitimer une approche plus agressive contre la criminalité transfrontalière.

L’engagement de Trump à résoudre rapidement des crises internationales, comme celles en Ukraine et au Moyen-Orient, sans fournir de détails sur les méthodes, souligne une approche qui privilégie l’affirmation de puissance et la résolution rapide, au risque de simplifier des situations complexes.

Enfin, ses menaces envers le canal de Panama, qu’il accuse de ne pas traiter les navires américains de manière équitable, montrent une propension à utiliser la force diplomatique pour défendre les intérêts américains, même si cela implique de remettre en question des accords internationaux établis.

Cet ensemble de promesses dessine un portrait d’un retour à une Amérique où la tradition, l’ordre et la fermeté sont les maîtres mots, visant à rassurer une partie de l’électorat tout en suscitant des inquiétudes quant aux implications pour les droits individuels et les relations internationales.

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Quand l’Allemagne paie au prix fort son virage énergétique

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Quand l'Allemagne paie au prix fort son virage énergétique

L’Allemagne, pionnière dans la transition énergétique, doit maintenant faire face à des coûts élevés et à des défis structurels qui mettent à l’épreuve sa compétitivité et sa stabilité énergétique.

La transition énergétique allemande, autrefois saluée comme un modèle de développement durable, se heurte aujourd’hui à des obstacles majeurs. Deux épisodes récents de « pannes vertes », où le prix de l’électricité a atteint des sommets vertigineux, ont mis en lumière les failles du système. En novembre et décembre, le prix de l’électricité a frôlé les 1000 euros par mégawattheure, une situation inédite qui a ébranlé non seulement l’Allemagne mais aussi ses voisins européens.

L’absence de vent et de soleil, éléments cruciaux pour la production d’énergie renouvelable, a paralysé les éoliennes et les panneaux solaires, entraînant une dépendance accrue aux importations d’électricité et une envolée des coûts. Les entreprises énergivores, forcées de réduire ou d’arrêter temporairement leur production, témoignent de l’impact direct de ces fluctuations sur l’économie. Bien que les particuliers et certaines entreprises bénéficient de tarifs fixes, la situation a révélé une vulnérabilité structurelle du marché énergétique allemand.

La politique énergétique du gouvernement Scholz, déjà sous le feu des critiques, a été vivement attaquée par l’opposition. Friedrich Merz, leader conservateur, a accusé le gouvernement d’avoir mis en péril la compétitivité de l’Allemagne. En réponse, Robert Habeck, ministre de l’Économie, a pointé du doigt l’inaction des gouvernements précédents face aux défis énergétiques.

Malgré une progression significative des énergies renouvelables, qui représentent désormais 60% de la production d’électricité, l’Allemagne peine à gérer l’intermittence de ces sources. La fermeture progressive des centrales à charbon et l’arrêt des réacteurs nucléaires en avril 2023 accentuent cette difficulté. Le pays doit investir massivement dans les capacités de stockage et dans des infrastructures flexibles pour pallier les variations de production.

Les experts, comme Georg Zachmann de Bruegel, soulignent l’urgence de réformes réglementaires pour encourager les investissements nécessaires. Cependant, des obstacles bureaucratiques retardent le déploiement des énergies vertes. Claudia Kemfert de l’institut DIW critique le décalage entre les délais de construction des infrastructures vertes et celles des énergies fossiles.

La chute de la coalition d’Olaf Scholz et la perspective des élections de février 2025 ajoutent une incertitude politique à cette équation complexe. L’abandon d’un projet de loi visant à remplacer le charbon par des centrales à gaz illustre les tensions entre les objectifs environnementaux et les impératifs économiques.

Le secteur industriel, représenté par Markus Krebber de RWE, alerte sur un système énergétique poussé à bout. Les « pannes vertes » de cet hiver ont démontré que, sans une adaptation rapide et profonde, la transition énergétique allemande pourrait non seulement coûter cher, mais aussi menacer la stabilité énergétique de l’Europe.

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