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Le Sénat relève la TVA de 5,5 % à 20 % sur l’eau en bouteille, une taxe pouvant rapporter 300M€

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Le Sénat relève la TVA de 5,5 % à 20 % sur l’eau en bouteille, une taxe pouvant rapporter 300M€

Dans le cadre du budget 2025, les sénateurs ont voté une augmentation de la TVA sur l’eau en bouteille, une mesure qui devrait rapporter entre 150 et 300 millions d’euros à l’État. Une décision contestée par le gouvernement.

Le projet de budget 2025 s’enrichit d’une nouvelle mesure fiscale votée par le Sénat dans la nuit de mercredi à jeudi, l’augmentation de la TVA sur l’eau en bouteille. Cette taxe, qui passe de 5,5 % à 20 %, pourrait générer entre 150 et 300 millions d’euros annuels pour les caisses de l’État. Selon ses promoteurs, l’objectif est double : améliorer les finances publiques tout en encourageant les consommateurs à privilégier l’eau du robinet, jugée plus écologique.

Porté par la sénatrice macroniste Nadège Havet, cet amendement a été adopté à main levée, malgré l’opposition du gouvernement. Laurent Saint-Martin, ministre des Comptes publics, a critiqué l’initiative, estimant que « la TVA n’est pas un outil fiscal adapté pour orienter les comportements ». Les sénateurs, eux, ont justifié cette hausse par la nécessité de repenser la fiscalité dans un contexte de crise écologique et de polémique sur les pratiques industrielles.

Cette mesure intervient alors que les révélations sur des abus dans le secteur de l’eau en bouteille ont secoué l’opinion publique. En début d’année, Nestlé Waters avait admis l’usage de procédés de désinfection interdits dans ses usines, entraînant la création d’une commission d’enquête sénatoriale pour examiner les pratiques du secteur.

L’eau en bouteille vendue en outre-mer sera toutefois exemptée de cette augmentation, afin de tenir compte des contraintes spécifiques d’approvisionnement dans ces territoires. Les estimations des sénateurs suggèrent que les revenus issus de cette taxe pourraient contribuer au financement de politiques publiques plus vertes, tout en sanctionnant les excès d’une industrie souvent critiquée pour son empreinte environnementale.

Cette nouvelle taxe s’inscrit dans une stratégie budgétaire ambitieuse, mais son efficacité pour infléchir les habitudes des consommateurs reste à démontrer. Elle marque néanmoins un tournant dans la fiscalité écologique et ouvre la voie à des débats plus larges sur la gestion des ressources naturelles et les responsabilités des grandes entreprises.

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