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Exode massif à Rafah : les civils pris au piège d’une escalade militaire

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Des milliers de Palestiniens fuient en urgence après de nouveaux ordres d’évacuation, tandis que les tensions s’exacerbent dans le sud de Gaza.

L’armée israélienne a une nouvelle fois sommé les habitants de plusieurs quartiers de Rafah de quitter les lieux, alimentant les craintes d’une intensification des combats dans cette zone stratégique. Les autorités militaires ont diffusé sur les réseaux sociaux un appel pressant à se rendre vers Al-Mawasi, présenté comme une zone refuge, tout en annonçant des opérations destinées à « neutraliser les capacités terroristes ».

Sur le terrain, des familles entières se sont mises en marche dans la précipitation, emportant le strict nécessaire. Les images montrent des colonnes de déplacés avançant à pied, poussant des chariots de fortune ou portant leurs enfants, sous un ciel lourd de menaces. « Nous avons tout abandonné, même nos économies. Comment survivre sans abri ni nourriture ? », confie une mère tenant son nourrisson, symbole d’une population épuisée par des mois de conflit.

Rafah, dernier bastion urbanisé encore partiellement debout, cristallise les enjeux stratégiques. Après une trêve éphémère en janvier, les hostilités ont repris de plus belle, avec en ligne de mire la libération des otages détenus par le Hamas et la volonté affichée d’Israël d’éradiquer le mouvement islamiste. Les déclarations incendiaires se multiplient : un responsable du Hamas a appelé ses partisans à « résister par tous les moyens » face aux projets américains de réorganisation territoriale, tandis que le Premier ministre Netanyahu conditionne toute issue politique au désarmement du groupe.

L’ombre du plan Trump, évoquant un transfert forcé des populations, plane sur les négociations, bien que son auteur ait nuancé ses propos. Cette hypothèse, perçue comme une menace existentielle par le Hamas, attise les tensions dans une région où chaque annonce peut faire basculer le fragile équilibre. Les bilans humains, déjà vertigineux, ne cessent de s’alourdir : plus de 50 000 victimes côté palestinien depuis octobre 2023, selon les sources locales, contre 1 200 morts en Israël lors de l’attaque initiale.

Alors que les bombardements reprennent et que les lignes rouges se durcissent, la communauté internationale observe, impuissante, une crise humanitaire qui s’enlise. Les civils, eux, n’ont d’autre choix que de courir, encore et toujours, entre les ruines d’une guerre sans fin.

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