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Birmanie : le chef de la junte en Thaïlande pour coordonner l’aide post-séisme

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Alors que le bilan humain et matériel s’alourdit, Min Aung Hlaing participe à un sommet régional pour mobiliser les soutiens internationaux après la catastrophe.

Le général Min Aung Hlaing, dirigeant de la junte birmane, s’est rendu à Bangkok dans le cadre d’une réunion multilatérale visant à organiser la réponse au violent tremblement de terre qui a frappé son pays et la Thaïlande fin mars. Ce déplacement intervient alors que les secours peinent à atteindre les zones sinistrées, en raison des combats persistants et des infrastructures détruites.

Lors du sommet du Bimstec, qui rassemble sept nations asiatiques, les discussions porteront notamment sur une déclaration commune concernant les conséquences de la catastrophe. La Thaïlande, également touchée, soutient cette initiative tandis que les autorités birmanes ont décrété une trêve militaire jusqu’à la fin avril pour faciliter les opérations humanitaires. Toutefois, des tensions subsistent avec les groupes rebelles, malgré des cessez-le-feu partiels annoncés de part et d’autre.

Sur le terrain, la situation reste critique. À Sagaing, près de l’épicentre, des milliers de survivants tentent désespérément d’obtenir de l’aide alimentaire et médicale, dans un contexte de pénuries généralisées. Les organisations internationales alertent sur l’insuffisance des moyens déployés, alors que près de trois millions de personnes seraient affectées. Les hôpitaux, endommagés, sont débordés, et de nombreux habitants dorment à ciel ouvert, par crainte des répliques sismiques.

Malgré l’urgence, l’acheminement des secours se heurte aux conséquences de la guerre civile, déclenchée après le coup d’État de 2021. Les frappes aériennes attribuées à l’armée birmane compliquent encore les interventions, tandis que l’ONU appelle à une solution politique durable. À Naypyidaw, quelques rescapes ont été extraits des décombres, redonnant un fragile espoir, mais les chances de retrouver des survivants s’amenuisent avec le temps.

En Thaïlande voisine, les recherches se poursuivent après l’effondrement d’un gratte-ciel en construction à Bangkok, où des dizaines de personnes restent portées disparues. Les autorités locales gardent peu d’illusions sur leur sort, tout en maintenant un semblant d’optimisme.

Cette catastrophe naturelle, l’une des plus meurtrières de ces dernières années en Asie du Sud-Est, met en lumière les défis logistiques et politiques auxquels font face les acteurs humanitaires dans une Birmanie déchirée par les conflits.

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