Sports
Tour de France: van Aert, le maillot jaune encore deuxième
Photo-finish indispensable dans le Tour de France: le Néerlandais Dylan Groenewegen a devancé d’extrême justesse le maillot jaune belge Wout van Aert, deuxième pour la troisième fois de suite, à l’arrivée de la troisième étape, ultime journée danoise.
En deux jours, les deux sprints massifs disputés au Danemark ont couronné les deux grands protagonistes néerlandais du sprint dramatique du Tour de Pologne en août 2020. Après la victime, Fabio Jakobsen, vainqueur samedi à Nyborg, c’est Dylan Groenewegen, à l’origine de la chute de son compatriote, qui a gagné.
A 29 ans, le Néerlandais, absent des deux dernières éditions du Tour, a renoué avec le succès. Il s’est adjugé sa cinquième étape du Tour, sa sixième victoire de la saison depuis qu’il a quitté l’hiver dernier l’équipe Jumbo pour rejoindre l’australienne BikeExchange.
Il s’en est fallu toutefois d’un boyau pour que van Aert ne l’emporte sur la chaussée de Sönderborg, un port situé près de la frontière avec l’Allemagne. « Cela doit être un record de terminer trois fois deuxième sur le Tour de France », a regretté van Aert, qui a plaidé coupable.
La grande fête danoise
« Je suis déçu car je pense que je peux gagner si je reste un peu plus longtemps dans la roue de Christophe (Laporte). C’est ma faute de ne pas lui avoir fait davantage confiance », a ajouté le Belge, qui a savouré sa première journée en jaune au long de cette étape de 182 kilomètres.
Pour cette dernière étape au Danemark avant le transfert en France, la course s’est transformée en une longue parade entre deux haies serrées de spectateurs qui ont fêté Magnus Cort Nielsen, porteur du maillot à pois de meilleur grimpeur, puis le peloton.
Le coureur danois, déjà échappé la veille, s’est isolé dès le premier kilomètre pour ouvrir la route avec une avance qui a culminé à six minutes. Il s’est offert une balade inoubliable de quelque 130 kilomètres, pour cette incursion inédite du Tour dans son pays, devant un peloton mené par les principales équipes des sprinteurs (Quick-Step, Lotto, BikeExchange, Alpecin).
Dans l’exercice, l’équipe de Jakobsen a préparé le terrain sans que le Néerlandais, enfermé, puisse conclure (cinquième). « Il n’a peut-être pas pris les mêmes risques que les autres », a analysé son coéquipier et champion de France Florian Sénéchal. « On a fait un super travail mais cela ne peut pas marcher à chaque fois. »
Un long transfert
Victorieuse des deux premières étapes, l’équipe Quick-Step n’a pu poursuivre la série dans ce sprint très serré entre les quatre premiers. Le Belge Jasper Philipsen a terminé presque sur la même ligne (troisième), devant le Slovaque Peter Sagan (quatrième), mécontent dans un premier temps avant de revoir les images TV et admettre la régularité du sprint, notamment de la part de van Aert.
Après la course, les coureurs ont pris la direction de l’aéroport de Sönderborg pour rejoindre le nord de la France par avion.
« Pour les coureurs, qui sont bichonnés, ce n’est pas un problème », a estimé Marc Madiot, le patron de l’équipe Groupama-FDJ. « Ils prennent une douche dans le bus et sont le soir à l’hôtel pour avoir une pleine journée de repos lundi. »
« En revanche, c’est autre chose pour l’encadrement qui va rentrer sur deux jours », a précisé Madiot à propos du transfert de quelque 900 kilomètres. « Il faut veiller à respecter les normes de sécurité et les règles: en France, on est salarié alors qu’à l’étranger, ce sont souvent des travailleurs indépendants et ce n’est pas la même chose pour les conséquences juridiques. »
La course reprendra mardi pour la quatrième étape dans les monts du Boulonnais, entre Dunkerque et Calais.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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