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Sète : Sébastien Denaja au cœur d’un double jeu

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Sébastien Denaja

La rédaction du Singulier vous dévoile une enquête saisissante, où Sébastien Denaja se retrouve au centre d’un jeu politique à double tranchant lors des dernières élections municipales de Sète.

Après sept mois d’investigations minutieuses, nous vous invitons à plonger au cœur du système de François Commeinhes. L’enquête, initialement lancée pour comprendre l’inactivité apparente de Sébastien Denaja — ancien candidat aux municipales, aujourd’hui conseiller municipal d’opposition et conseiller communautaire — a révélé des éléments troublants.

Pourquoi Denaja semble-t-il si effacé dans son rôle d’opposant ? Ce que nous avons découvert dépasse toute attente !

Des oppositions politiques productives

Depuis des mois, les oppositions du bassin de Thau, incarnées par Thierry Baëza à Mèze, Gérard Prato et Gilles Ardinat à Frontignan, ainsi que Sébastien Pacull, Véronique Calueba, Laura Séguin et Laurent Hercé à Sète, inondent les rédactions de communiqués de presse, témoignant de leur activité constante. Même ceux qui se montrent moins actifs semblent assumer leur rôle d’opposants, partageant leurs initiatives, si modestes soient-elles.

À l’inverse, Sébastien Denaja se distingue par son silence : depuis le début de son mandat, pas un seul message adressé à notre rédaction. Une opposition fantôme qui a éveillé nos soupçons et nous a poussés à enquêter. Ces mois de recherches ont fini par nous plonger au cœur du système de François Commeinhes.

Un sms troublant

Après des mois d’investigations et de nombreux échanges, nos journalistes ont enfin mis la main sur un SMS envoyé par Sébastien Denaja à François Commeinhes le 4 juin 2020, soit deux jours après le dépôt officiel de la liste fusionnée à la Préfecture de l’Hérault, en présence de Véronique Calueba.

Ce message révèle un Sébastien Denaja apparemment en proie aux doutes, suite à l’annonce publique de son ralliement derrière Véronique Calueba. À 9h26, quelques jours après cette annonce, il adresse un SMS au maire sortant de Sète, cherchant presque à justifier ce choix auprès de celui qu’il s’apprête pourtant à affronter aux municipales.

Dans ce message, Denaja se montre presque hésitant, affirmant : « Alors que je pensais me retirer de la course aux municipales, j’ai dû pour des raisons diverses accepter l’accord. » Il ajoute : « Pour ce qui me concerne, je reste fidèle à ma façon de faire. Une campagne sans attaque personnelle », tout en reconnaissant avoir commis quelques « petits dérapages » qu’il dit regretter.

Denaja termine sur une note personnelle, exprimant son « profond respect pour l’homme François Commeinhes », qu’il décrit comme « le père de mon amie d’enfance Adèle ». À seulement vingt-quatre jours du scrutin final, il lui confie même : « Tu restes ultra-favori. »

Un échange surprenant qui en dit long sur les dynamiques et les dilemmes personnels au sein de cette campagne.

Alors qu’il incarne l’espoir de milliers d’électeurs souhaitant un changement de majorité municipale, Sébastien Denaja semble paradoxalement apaiser son adversaire, François Commeinhes, à vingt-quatre jours du scrutin final, alors même qu’il devrait le mettre en difficulté aux côtés de Véronique Calueba.

Cette approche soulève des questions : est-ce ainsi qu’on mène un combat politique ? Pourquoi ce besoin de justification ? Et surtout, depuis quand Sébastien Denaja rend-il des comptes à François Commeinhes ?

Hier, notre rédaction a eu l’occasion de s’entretenir longuement, et à plusieurs reprises, avec Sébastien Denaja. L’ancien député de l’Hérault a confirmé l’existence de ce SMS, qu’il défend comme un message d’intégrité. « Ce message montre que le combat politique va se faire sur des bases uniquement politiques et que je mènerai une campagne centrée sur mes idées », affirme-t-il. Il ajoute : « Il est vrai que j’ai un lien particulier avec François Commeinhes ; je le connais depuis l’enfance, car j’étais en classe avec sa fille. »

Des explications qui suscitent davantage de questions que de réponses sur les véritables dynamiques de cette campagne électorale.

Sébastien Denaja en contact avec des proches de Francois Commeinhes

Dès la découverte de ce SMS, confirmant nos soupçons d’une opposition politique au comportement suspect, notre rédaction s’est engagée à surveiller de près l’activité de Sébastien Denaja, élu d’opposition de gauche à Sète. Pendant plus de sept mois, nous avons suivi de manière intensive chacune de ses actions.

Ce travail d’investigation rigoureux a fini par porter ses fruits. Nous avons pu établir un lien significatif entre certains proches de François Commeinhes et Sébastien Denaja. Ce n’est que plusieurs semaines après l’obtention de ce premier SMS adressé à Commeinhes que nous avons accédé à des centaines d’échanges privés entre l’ancien député de l’Hérault et des figures clés de l’entourage du maire sortant.

Les documents et messages privés que nous avons obtenus révèlent des contradictions majeures entre les déclarations publiques de Sébastien Denaja et ses véritables actions. Ces découvertes mettent en lumière une réalité bien éloignée de l’image affichée, soulevant de nouvelles questions sur la sincérité de son engagement en tant qu’opposant.

Une confiance qui se construit sur plusieurs mois entre les proches de Francois Commeinhes et un homme en souffrance

Nos investigations ont permis de localiser avec précision un premier contact entre des proches de François Commeinhes et Sébastien Denaja, datant de février 2019, soit un an avant les élections municipales.

Les documents consultés montrent que ce qui n’était initialement qu’un jeu de taquineries entre adversaires politiques a rapidement évolué. Progressivement, la relation s’est transformée en une domination psychologique sur un homme visiblement en quête de soutien et d’écoute, révélant une fragilité que ses interlocuteurs semblent avoir exploitée.

Malgré ses réticences, Sébastien Denaja s’est peu à peu retrouvé pris dans les filets d’une équipe redoutablement expérimentée, devenant un candidat au service de cette dynamique bien huilée.

L’ancien député de la 7ᵉ circonscription de l’Hérault semble totalement déconnecté de la réalité, inconscient de la gravité des informations partagées avec ses adversaires politiques. Au fil des semaines, les barrières tombent. Une relation de confiance s’installe progressivement entre les proches de François Commeinhes et Sébastien Denaja, tissant des liens qui s’approfondissent au fil des mois.

Pris dans cette mécanique bien rodée, Sébastien Denaja paraît trouver du réconfort dans ces échanges. Écouté avec attention, conseillé sur divers sujets, il se laisse aller à des confidences, abordant aussi bien ses loisirs, ses repas, son travail, que la politique. Ses problèmes personnels sont offerts sur un plateau à ses interlocuteurs, qui semblent y voir une aubaine pour atteindre leur but : retourner l’opposant à leur avantage.

Soulagé d’avoir enfin trouvé une oreille attentive et des interlocuteurs compréhensifs, le candidat socialiste semble se réjouir de cette appartenance à un cercle intime, malgré une réalité qui, elle, lui échappe.

Sébastien Denaja sous pression

La pression exercée sur Sébastien Denaja devient insoutenable en juin 2020. Ce qui semblait être une alliance tactique s’est progressivement transformé en une relation de dépendance. Pris dans l’engrenage d’un système victorieux depuis vingt ans, Denaja est désormais perçu comme un membre à part entière du clan de François Commeinhes. Le piège s’est refermé, notamment au cœur du confinement, fin avril 2020.

Épuisé et en proie au doute, il se heurte à des remarques de plus en plus acerbes de ses nouveaux « alliés », qui le rabrouent comme un subordonné : « Arrête avec ça », « Repars au travail », « Il y a quoi du côté de chez Véro ? », lui demandent-ils. La pression monte à son comble dans les derniers jours du second tour des élections municipales.

Acculé, Sébastien Denaja tente de se défendre : « Il n’y a rien aujourd’hui, je te dis. » À un proche de François Commeinhes, il essaie de justifier son stress, affirmant : « Tu te mets trop la pression. » Puis, presque pour rassurer les proches de l’ancien sénateur, il déclare : « Dans tous les cas, le président de l’agglomération sera un de tes amis. Soit c’est François Commeinhes, soit c’est moi. » Et de conclure, visiblement résigné : « Franchement, je pense toujours que François Commeinhes a un boulevard. »

Ces échanges témoignent de l’emprise croissante exercée sur l’ancien candidat d’opposition, dont l’indépendance semble peu à peu s’éroder sous le poids d’une pression orchestrée par ses adversaires.

François Commeinhes aux premières loges des négociations à gauche

Grâce à ses proches, véritables artisans de son système politique, François Commeinhes, souvent dépeint comme imbattable, n’a jamais réellement vacillé durant ce second tour des municipales. Le président de Sète Agglopôle Méditerranée semblait anticiper chaque coup.

Sébastien Denaja, en relais, informe méthodiquement le clan Commeinhes des tensions internes au sein de la gauche sétoise dès le lendemain de la fusion des listes. « Les communistes pas contents qu’ils n’aient que Andral et Nathan Liberti », rapporte-t-il, signalant le mécontentement de certains alliés. Il poursuit en évoquant la déception d’Arnaud Jean, rétrogradé de la 2ᵉ à la 10ᵉ position sur la liste fusionnée, finalement ajustée pour lui octroyer la 9ᵉ place. « Mattera est partie car elle voulait l’alliance avec Llanos », ajoute-t-il.

Tout au long des négociations de la gauche, Denaja se transforme en informateur privilégié, transmettant chaque détail au cercle de François Commeinhes. Ces fuites stratégiques renforcent l’avantage du maire sortant, qui reste, en coulisses, parfaitement au fait des failles de ses adversaires.

 Véronique Calueba trahie de l’intérieur

Notre enquête révèle l’ampleur du travail minutieux, précis et calculé déployé pour capturer Sébastien Denaja dans une toile soigneusement tissée. L’élu d’opposition de gauche, en perte de contrôle, semble progressivement s’enfermer dans une relation toxique où chaque tentative d’affirmation le ramène un peu plus dans le piège tendu.

De l’intérieur, les adversaires ont réussi à s’infiltrer jusqu’au cœur de l’équipe de la Vice-Présidente, annihilant ainsi toute chance de victoire.

Sébastien Denaja, en proie au doute, éprouve le besoin récurrent de se justifier auprès des proches de François Commeinhes à chaque attaque ou critique, cherchant à préserver leur confiance. « Dernière marque de confiance », leur écrit-il, avant d’ajouter : « Dans le texte de profession de foi (…), la seule attaque, c’est sortir d’une vision passéiste. » Il conclut, tentant de minimiser : « Tu vois, c’est pas bien méchant. » Mais, les proches de François Commeinhes ne daignent même pas lui répondre, renforçant ainsi son incertitude et le plongeant encore davantage dans l’ambiguïté.

Cette absence de réaction laisse Denaja dans un état de doute constant, le rendant plus vulnérable face à ceux qui, en silence, poursuivent leur stratégie implacable.

« Moi je branle rien », confie-t-il le 24 juin 2020, à seulement quatre jours du verdict final des élections municipales.

Les faits exposés ci-dessus laissent peu de place au doute quant aux intentions de Sébastien Denaja. Tout porte à croire que le candidat socialiste a, volontairement ou non, contribué à affaiblir la gauche lors des élections municipales de 2020 à Sète, travaillant ainsi en faveur de la défaite de son propre camp.

Sébastien Denaja souhaite aussi la défaite de la gauche aux élections départementales

Le soir du 28 juin 2020 marque une nouvelle victoire pour François Commeinhes, qui remporte son quatrième mandat consécutif à la tête de la Ville de Sète. À 22h13, en pleine nuit électorale, Sébastien Denaja envoie un SMS à un proche de Commeinhes : « Félicitations. Retrouve mon pronostic, j’avais vu juste », se félicite-t-il, alors même que la gauche encaisse difficilement sa défaite.

L’euphorie du camp victorieux ne freine en rien la dynamique de l’équipe. « Travaille maintenant, tu vois, je t’oublie pas », lui répond-on, le rappelant aussitôt à son rôle d’informateur. Le cercle de Commeinhes, concentré sur ses objectifs, ne relâche pas son emprise, même en cette soirée de triomphe.

Sébastien Denaja, loin de se replier, encourage déjà son allié : « Il faut que vous les battiez aux départementales. » La collaboration se poursuit pour affaiblir davantage la gauche sétoise. « On y travaille la semaine prochaine si tu veux », lui répond-on, témoignant d’une détermination intacte pour les batailles politiques à venir, prêtes à frapper de nouveau lors des prochaines échéances électorales.

Suite à la divulgation de ces échanges, Sébastien Denaja affirme « n’avoir aucun souvenir de ces discussions avec un quelconque interlocuteur » et précise : « Je n’ai aucune archive de mes conversations personnelles avec qui que ce soit. Je n’apporte pas de confirmation à ces propos car je n’en ai aucun souvenir. »

Il ajoute également : « Dès demain, le Parti socialiste soutiendra la candidature de Véronique Calueba aux élections départementales. »

Denaja réitère son engagement pour la gauche : « Je maintiens que la vérité de mes actes est un engagement loyal et sans faille pour la gauche depuis 24 ans. Il y a des actes politiques forts qui témoignent de mon engagement total. Avant, pendant et après la campagne municipale. »

Notre rédaction a également pu joindre Véronique Calueba, qui a choisi de ne pas faire de commentaire pour le moment.

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À LIRE AUSSI > Sète – Trahison : Véronique Calueba met le couvercle sur la Macaronade

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Le Singulier informe ses lecteurs qu’il mène des enquêtes sur des faits similaires sur Sète et d’autres villes du bassin de Thau.

Si vous avez des informations à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse enquete@lesinguliersete.fr – Si vous souhaitez adresser des documents en passant par une plateforme hautement sécurisée, vous pouvez vous connecter au site tipbox.is

À LIRE AUSSI > Sète : Des agents de la collectivité ont travaillé sur des films pendant leur temps de travail

6 Commentaires

1 Commentaire

  1. reilles jean claude

    27 mars 2021 at 10 h 05 min

    tres tres décu de cette pratique,j’espère que sébastien interviendra et donnera des explications. avoir une amitié avec un politique c une chose,la tromperie des électeurs c autre chose. j’ai des bons amis a droite ,que je respecte et eux aussi me respecte,mais de la a trahir c’est beaucoup de peine. de l’autre coté pas surpris des tambouilles du maire c le systéme balkany,dassault. j’avais remarqué au dernier mééting devant la mairie l’absence des personnalités du ps,bouldoire, le nouveau maire de frontignan,lubrano etc…. ça me rappelle l’époque de lacombe,grossi.

  2. Tchouc

    27 mars 2021 at 14 h 21 min

    Il est mort

  3. Nadine

    27 mars 2021 at 18 h 30 min

    Gros traitre

  4. reilles jean claude

    27 mars 2021 at 18 h 34 min

    belle enquéte du singulier même si ça fait mal pour des gens de gauche comme moi ou simplement amis qui ont tout donner courageusement a ces municipales. maintenant il serait bon et juste dans votre enquéte de donner les noms des proches de commeinhes. avoir toutes l’info merci.

    • Le Singulier

      27 mars 2021 at 18 h 40 min

      Bonjour, merci pour soutien ! Cependant nous ne pouvons pas dévoiler plus d’informations. Bon Week-End. Le Singulier

  5. Kamel

    28 mars 2021 at 8 h 47 min

    Il ya qu’une seule gauche a sète désormais, c’est veronique calueba.

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Sète – Bancs Publics : François Commeinhes fiche et matraque les opposants au parking

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Bancs Publics : François Commeinhes fiche et persécute les manifestants
©CollectifBancsPublics

Le maire de la ville de Sète, François Commeinhes, et son équipe ont recours à des pratiques illégales à l’encontre des militants qui s’opposent au projet de parking souterrain.

Le Collectif Bancs Publics, créé en novembre 2021 à Sète, lutte ardemment contre le projet municipal de construction d’un parking souterrain sous la place Aristide Briand, située en plein cœur de la ville. Leur opposition a réussi à ralentir considérablement le projet, mettant à plusieurs reprises la municipalité sétoise devant les tribunaux pour diverses anomalies observées sur le chantier.

Mais le combat de ce collectif citoyen a pris une tournure alarmante. Selon nos informations, François Commeinhes et son équipe ont recours à des pratiques illégales de fichage et de persécution des membres du Collectif Bancs Publics. Ces agissements constituent une grave atteinte aux libertés individuelles et une violation flagrante des droits fondamentaux des citoyens.

A travers une série de messages cryptés sur WhatsApp, liés au numéro de téléphone du maire de Sète, nous avons découvert l’existence d’un fichage illégal et d’une traque des manifestants. Il est clairement établi que les membres du Collectif Bancs Publics, qui participent aux manifestations, sont identifiés et font l’objet d’actions visant à perturber leur vie professionnelle et familiale dans le but de déstabiliser le mouvement de contestation.

Au cours de notre analyse de ces nombreux messages, nous avons découvert que les manifestants étaient photographiés un à un lors des rassemblements par des employés municipaux présents sur place. Le maire de Sète demande à ses équipes sur le terrain de mener ces opérations de fichage illégal de manière « discrète ». Nous ne sommes pas en mesure de confirmer si ces tâches sont effectuées pendant les heures de travail régulières de ces employés municipaux et s’ils reçoivent une compensation spécifique pour cette tâche.

Nous avons également constaté que François Commeinhes et son équipe utilisent la messagerie cryptée pour partager des photos de conjoints, d’établissements commerciaux et même des photos d’enfants :

Il a également été observé que les artistes de sétois sont identifiés et menacés de représailles :

Bancs Publics 3 - LE SINGULIER

François Commeinhes semble également indiqué que sa directrice de cabinet, Véronique Clauwaert, participe également à ce fichage illégal de manifestants en recherchant des noms de manifestants du Collectif.

Les bénévoles de l’association confirment rencontrer des obstacles

Après avoir découvert ce fichage, nous avons réussi à entrer en contact avec les manifestants ciblés par le maire de Sète et son équipe. Ces personnes ont confirmé qu’elles ont subi des actions destinées à leur nuire, semblant corroborer nos découvertes.

Sandra Barata, qui tenait un stand de cuisine portugaise sur les marchés de Sète et joue du tambour lors des rassemblements du Collectif, est mentionnée dans ces conversations WhatsApp (photo ci-dessus). À la question de savoir si elle a noté des changements depuis son engagement avec le Collectif Bancs Publics, la militante est catégorique: « Depuis que j’ai rejoint le Collectif, ma vie est parsemée d’embûches. Peu importe où je vais, je rencontre des obstacles. Je ne peux plus participer aux marchés car on ne m’accorde plus d’espace. Mon commerce est devenu impossible à gérer, ce qui a entraîné une perte de revenus significative. Actuellement en cours de divorce, je tiens à remercier Monsieur le maire, car je me retrouve seule avec une pension d’invalidité de 500€ par mois. Avant mon engagement dans le Collectif, tout se passait bien pour moi. »

Le 25 septembre 2022, François Commeinhes avait déclaré sur WhatsApp à un employé municipal à son service : « Je vais m’en occuper ». À en juger par les éléments à notre disposition, il semble que la promesse du maire de Sète ait été tenue.

Malgré ses nombreux problèmes professionnels, Sandra Barata reste déterminée et compte continuer son militantisme avec le Collectif. « Pourquoi me poursuivent-ils? Simplement parce que nous défendons des projets de société? C’est absurde. Je ne regrette pas mon engagement et je ne vais pas reculer. Il y a trop de souffrance et d’inégalités », explique cette militante qui habite la ville de Sète depuis 30 ans.

D’autres militants rapportent également des suppressions de subventions pour les associations auxquelles ils sont affiliés. Une partie de la terrasse d’un commerçant du Collectif a aussi été supprimée. Un maraîcher, qui tient un stand sur l’avenue Victor Hugo, affirme de son côté avoir vu arriver un concurrent qui vend quasiment les mêmes produits juste à côté de son stand les jours de marché, ce qui a considérablement affecté son activité.

Face à ces révélations, une chose reste claire : les tactiques déployées par le maire de Sète et son équipe, sont une transgression flagrante des lois qui garantissent nos libertés fondamentales. Ce sont ces mêmes libertés qui permettent à chaque citoyen de se rassembler, de protester et de défendre des causes qui leur tiennent à cœur. Il ne fait aucun doute que le Collectif Bancs Publics ne restera pas les bras croisés face à ces révélations.

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Sète : François Commeinhes vers un cinquième mandat malgré les controverses

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Sète : François Commeinhes vers un cinquième mandat malgré les controverses
©VilledeSète

François Commeinhes et son équipe préparent activement leur cinquième mandat à la tête de la ville de Sète. La nouvelle a été annoncée aux membres de la majorité.

Les nombreuses apparitions du maire de Sète, dans un contexte inhabituel à cette mi-mandature, marque une rupture avec sa coutume. Habituellement, le maire de Sète préfère laisser à ses colistiers le soin de prendre le pouls de la ville, tandis qu’il se retire dans sa résidence secondaire à Marrakech (Maroc). Cette anomalie, couplée à une communication municipale centrée sur ses initiatives, peut-elle indiquer un changement imminent ? Tout porte à croire que François Commeinhes a déjà amorcé sa campagne pour un cinquième mandat à la mairie de Sète.

Après avoir passé vingt-deux ans en tant que maire de Sète et neuf ans à la tête de Sète Agglopôle Méditerranée, Francois Commeinhes va bien briguer un cinquième mandat à la tête de la ville de Sète. Selon nos informations, il ne voit pas d’autres alternatives que de prolonger sa carrière politique en présentant de nouveau sa candidature en 2026.

Après avoir consulté son cercle proche et pris la décision, en novembre 2022 de repartir. François Commeinhes a récemment officialisé les choses en interne, en annonçant à une partie de son équipe municipale (seulement les plus fidèles), qu’il se représenterait officiellement pour un cinquième mandat en 2026, voire un sixième en 2032.

Malgré son âge de 73 ans, François Commeinhes ne voit pas cela comme un obstacle pour un autre mandat. En privé, le maire de Sète se réfère à Joe Biden 80 ans, qui gouverne la première puissance mondiale et envisage un deuxième mandat qui l’amènerait à 84 ans. François Commeinhes est d’avis que « la politique contemporaine a changé » et qu’à 73 ans, il est tout à fait capable de se présenter pour un cinquième, et peut-être un sixième mandat en 2032, dans une ville qu’il sait gérer et dont il comprend tous les enjeux.

Pour ceux qui espéraient le voir prendre sa retraite, il faudra donc « prendre leur mal en patience et trouver un moyen de le battre aux élections », rapporte un proche du maire de la Ville de Sète.

Sa famille et ses affaires judiciaires peuvent freiner ses ambitions

Cette décision n’est apparemment pas bien accueillie par sa famille, en particulier par sa femme, Michèle Commeinhes. Après avoir vécu une année 2022 tumultueuse et réussi à éviter un divorce, elle espérait que son mari mettrait un terme à sa carrière politique pour aller se reposer loin de Sète. Cependant, François Commeinhes, semble contraint de continuer, « il ne fait confiance à personne », nous souffle un visiteur régulier du Quai Docteur Scheydt. « Laisser la place après 20 ans de règne n’est pas une chose facile, il y a forcément des choses qui risquent d’être révélés car personne n’a une gestion parfaite des choses. C’est sa plus grande peur. Pour maintenir les placards fermés, sa meilleure défense, c’est lui-même », ajoute cette même source.

Contraint de poursuivre sa carrière politique, François Commeinhes doit néanmoins rester attentif aux procédures judiciaires à venir. En effet, le maire de Sète est appelé à comparaître en appel pour deux affaires dans lesquelles il est impliqué. La première est liée à une condamnation à dix mois de prison avec sursis et une amende de 8 000 euros pour un délit présumé de favoritisme. La deuxième concerne un jugement en appel suite à sa realxe dans une affaire de détournement de fonds publics, pour laquelle une peine de cinq ans d’inéligibilité, un an de prison avec sursis et une amende de 144 000 euros avaient été initialement requis. Le parquet a interjeté appel de cette décision.

Deux enquêtes sont également en cours, notamment celles menées par le parquet de Montpellier sur Sète Thau Habitat et SA Élit, deux entités présidées par François Commeinhes. Ces jugements et enquêtes pourraient potentiellement freiner ses ambitions politiques et briser son record de longévité à la mairie de Sète, en cas de condamnation à une peine d’inéligibilité.

Les potentiels candidats de la majorité neutralisés

François Commeinhes affiche une confiance sereine quant à une éventuelle candidature au sein de la majorité qui pourrait entraver ses propres ambitions, considérant qu’il ne court aucun risque. Son adjoint le plus populaire, François Escarguel, a été neutralisé lors des dernières élections départementales. Comme Émile Anfosso (2011), Romain Ferrara (2015), Pierrette Roucoulet (2015) et Laurence Magne (2017) auparavant, tous ceux qui pourraient émerger sont orientés vers des élections difficiles, afin de subir une défaite et réduire considérablement leur influence, en les marquant comme des « perdants à ne pas suivre ». « C’est sa spécialité d’envoyer les rêveurs à l’abattoir », nous confie un ancien élu de la majorité. « François Commeinhes avait lui remporté les élections cantonales en 2008 contrairement à eux », nous rappelle-t-on.

François Escarguel, pourtant qualifié de « brillant » aussi bien par les proches du maire de Sète que par les opposants politiques, n’a malheureusement pas réussi à échapper à ce piège et semble actuellement neutralisé malgré son bon score lors des dernières élections départementales face à Véronique Calueba et Gabriel Blasco.

L’adjoint en charge des voiries et des grands travaux, Vincent Sabatier, aurait pu être lui aussi un candidat potentiel. Cependant, son implication profonde dans la poursuite de ses intérêts personnels l’en empêche. Il ne prendra aucun risque en se confrontant au maire de Sète, de crainte de compromettre les intérêts économiques de sa belle-famille Lafalla. Cette dernière est gérante de la société Sète Croisières et en charge des Bateaux-Bus, l’Aquarius et Canauxmaras, où Vincent Sabatier est lui-même employé. Suite à un récent voyage à Strasbourg, l’élu a présenté un projet de vélo-cargo qui semble avoir été directement inspiré de la commune alsacienne. Ce projet promet de contribuer à l’expansion de l’entreprise familiale. Par conséquent, il n’y a pas de place pour une ambition politique.

Les candidatures sont ouvertes pour la constitution d’une nouvelle liste

Selon nos informations, la liste devrait être renouvelée à un tiers une fois de plus, afin de donner un nouvel élan. Le cabinet du maire de Sète est déjà dans l’action pour cibler les profils qui devront rencontrer prochainement François Commeinhes et qui seront validés après un entretien. En ce qui concerne les départs des cadres de la majorité, les noms d’Hervé Marquès, qualifié de « trop bourrin et déloyal », de Jocelyne Gizardin, jugée « épuisée », et de Patrick André, considéré comme « sans idée », sont évoqués pour être remplacés.

Hervé Merz, personnalité influente de la communauté juive sétoise, est étroitement surveillé par l’entourage de l’ancien sénateur. Les proches de François Commeinhes gardent en mémoire les manœuvres de cet adjoint polyvalent lors des dernières élections municipales en 2020. Ce dernier cherchait des soutiens pour lancer une candidature face au maire sortant avec l’aide de Romain Ferrara. La ville de Sète étant truffée d’informateurs, les discussions entre ces deux complices dans un restaurant de la ville, sont parvenues aux oreilles de François Commeinhes, qui a toujours su garder une contenance impeccable malgré les circonstances. Un proche du maire de Sète nous murmure : « Parfois, il vaut mieux garder ses ennemis très proches de soi et les valoriser pour avancer ».

Accroché à son siège, François Commeinhes tient son avenir politique entre ses mains. Pour relever ce nouveau défi, la majorité municipale adopte cette fois-ci une approche différente. Traditionnellement habituée à mener des campagnes éclair et percutantes, elle devra innover afin de répondre aux exigences de ce long marathon qu’elle a entamé. En jonglant avec les déçus, les enquêtes de police et les affaires judiciaires, ainsi que le suivi constant du Collectif Bancs Publics.

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Sète : La justice ouvre une enquête sur les pratiques de la SA ÉLIT

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©SèteAgglopôleMéditerranée

Le parquet de Montpellier a été saisi en février dernier par les élus d’Ensemble pour Sète sur la gestion de la SA Élit. Une enquête a été ouverte par le procureur de la République de Montpellier.

Les procédures judiciaires s’accumulent pour François Commeinhes. Déjà condamné à une peine de 10 mois de prison avec sursis pour favoritisme, la justice a ouvert une nouvelle enquête concernant cette fois, la gestion de la société anonyme d’économie mixte locale d’équipement du littoral de Thau (SA ÉLIT), dirigée par Christophe Clair et dont François Commeinhes est le président.

Un signalement du groupe d’opposition « Ensemble pour Sète »

Le 10 février dernier, les élus d’-Ensemble pour Sète- ont saisi le procureur de la République de Montpellier suite à un rapport accablant de la Chambre Régionale des Comptes (CRC). Rapport que nous avions évoqué dans notre journal, concernant la gestion de la SA ÉLIT sur les exercices 2016 à 2019 et qui était restée sans suite judiciaire.

Dans ce signalement adressé au procureur de la République de Montpellier que nous avons consulté, les élus d’-Ensemble pour Sète- s’étonnaient que des procédures judiciaires n’aient pas été engagées à la suite de ce rapport.

« Si la prudence reste de mise faute de disposer de l’ensemble des éléments sur ces différents dossiers, le rapport de la CRC, identifie un certain nombre de suspicions qui nous semble-t-il devraient être approfondies et pour lesquels des poursuites judiciaires pourraient être envisagées », écrivaient-ils au procureur de la République de Montpellier en février 2022.

Il semblerai que ce courrier rappelant les nombreuses infractions de la SA ÉLIT ai été entendu par le parquet de Montpellier qui a décidé l’ouverture d’une enquête confiée à une division spécialisée dans les affaires financières complexes.

En effet, cette difficile enquête financière a été confiée à la division de lutte contre la criminalité financière (DLCF) de la police judiciaire de Montpellier. Cette division de lutte contre la criminalité financière est une section d’enquêteurs hautement spécialisés dans les affaires financières. Elle a également pour but d’avoir un délai de traitement des investigations plus rapide.

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